Monchi est le directeur sportif de l'AS Rome. (Presse Sports)

L'AS Rome envisage une action en justice contre Bordeaux

Alors que le transfert de Malcom à l'AS Rome semblait acté, l'ailier brésilien a signé mardi à Barcelone. Monchi, directeur sportif du club romain, a livré sa version des faits après cette volte-face.

Lundi soir, Bordeaux annonçait avoir trouvé un accord avec l'AS Rome pour le transfert de Malcom, mais 24 heures plus tard, l'ailier brésilien de 21 ans a signé avec ...Barcelone. Pour le directeur sportif des giallorossi, Monchi, cette imbroglio est la faute des Girondins qui ont insisté pour officialiser l'accord avec l'AS Rome avant de faire machine arrière quand la proposition du Barça est tombé sur la table. Le dirigeant romain a raconté à la chaîne télé du club son déroulé des événements avant de conclure en expliquant qu'il comptait se renseigner sur la possibilité d'entamer des poursuites.

«Je lui ai dit que nous avions un accord »

«Une fois que nous avons trouvé un accord avec Bordeaux, leur président, Stéphane Martin, m'a appelé trente minutes plus tard pour me dire qu'il y avait beaucoup de rumeurs autour de cette accord et qu'il leur était préférable de l'officialiser. Je lui ai dit que, pour nous, ce n'était pas l'idéal car nous sommes cotés en bourse et devons respecter certaines règles. Mais il a insisté, et ils ont finalement fait un tweet pour annoncer l'accord. C'est pour cette raison que nous avons fait la même déclaration à notre tour. L'affaire était conclue, mais environ une heure après l'annonce, il y a eu des échos autour d'un nouvel intérêt de la part de Barcelone.»

A partir de là, Monchi indique que Bordeaux a fait capoter l'accord à la seconde où Barcelone a proposé une offre plus conséquente. Les Girondins ont alors empêché Malcom de prendre l'avion affrété par le club romain pour que le Brésilien puisse passer sa visite médicale. «J'ai appelé Martin, et il m'a dit qu'une offre venant de Barcelone était meilleure que la nôtre et que si nous n'augmentions pas notre offre, nous ne pourrions pas avoir le joueur. Je lui ai dit que nous avions un accord, que nous avions conclu l'affaire, mais il m'a dit que rien n'avait été signé et que, même si nous avions déjà transmis les documents, aucun recours n'était possible.»

«Nous ne voulions pas participer à une vente aux enchères»

Le dirigeant du club italien a tout de même essayé de surenchérir sur l'offre catalane. Après avoir eu l'aval de son président, Monchi a transmis une nouvelle proposition mardi matin, mais Bordeaux aurait alors souhaité négocier à la hausse. «Tôt ce matin, j'ai parlé avec l'agent de Malcom, Fernando Garcia, qui avait prévu une réunion avec Bordeaux à midi pour confirmer que tout était en place pour que le joueur puisse se rendre à Rome le soir même. Après cette réunion, j'ai été surpris d'apprendre que les agents et Bordeaux voulaient une offre améliorée, car Barcelone était toujours en quête d'un accord. Je leur ai dit que c'en était assez, parce que nous ne voulions pas participer à une vente aux enchères. C'est ainsi que tout s'est terminé.»

Au-delà de la frustration de s'être fait doubler malgré l'annonce d'un accord avec Bordeaux, Monchi a confirmé qu'il allait se renseigner auprès des juristes du club pour voir si un recours en justice était envisageable: «Maintenant, au sein du club, nous examinons les options qui s'offrent à nous et nous voyons si nous pouvons monter un dossier. Il est vrai que rien n'a été signé, mais il y a beaucoup de messages avec les agents et leur président qui valent au moins la peine d'être évalués.»