bernat (juan) mbappe lottin (kylian) neymar (F. Faugere/L'Equipe)

L'adaptation tactique, les individualités, Rabiot, la défense... Le débrief de la phase de groupes du PSG en Ligue des champions

Le PSG a alterné le bon et le moins bon dans ce groupe C de la Ligue des champions. Après la validation de son ticket pour les huitièmes de finale, l'heure est venue de distribuer les bons et les mauvais points.

On a aimé

La première place du PSG
Oui, elle ne garantit rien, surtout quand on voit les possibles adversaires en huitièmes et quand on sait ce qu'il est arrivé à Paris la saison dernière (défaite et élimination prématurée par le Real Madrid). Mais cette première place est importante rien que pour la confiance et la stature du PSG. Finir en tête d'une des poules de la mort (avec le groupe B) de cette C1 est un signal fort et peut forcément amener la confiance nécessaire pour rêver plus grand. Avec son ambition d'être l'un des tous meilleurs d'Europe, Paris doit montrer les muscles et terminer premier de son groupe tous les ans. C'est aussi à ça qu'on reconnaît le sérieux des grands sur la scène européenne. Ça fait deux premières places en deux saisons : le début d'une série ?

Les adaptations de Thomas Tuchel
L'entraîneur allemand avait commencé avec un 4-3-3 à Liverpool. Pour finir avec le même schéma à Belgrade. Entre temps, il y eut du 3-5-2, du 4-2-3-1, des erreurs mais aussi des réussites. Mais entre le système déséquilibrée de Liverpool et celui à succès du dernier déplacement et de la victoire au match retour face à ces mêmes Reds, l'adaptation fut la clé. Déjà, il y eut Marco Verratti, et cela semble tout changer à l'animation du PSG. Mais surtout, les décrochages de Marquinhos entre Silva et Kimpembe sont un franc succès en phase de possession, apportant plus de sécurité, et la constitution des surnombres sur attaques placées en devient bien meilleure grâce aux montées des latéraux. Le PSG a finalement fini en puissance avec un schéma hybride entre 3-5-2, 4-3-3 et 4-4-2 en phase défensive. Si ca n'a pas perturbé les joueurs parisiens, cela a donné quelques maux de tête aux tacticiens qui ont affronté Tuchel.

Les individualités au niveau
Que le PSG et son propriétaire qatari aient dépensé à outrance pour s'offrir une équipe digne des plus belles d'Europe, soit. Mais les décideurs parisiens sont bien légitimes d'attendre de leurs stars un niveau international et surtout régulier. Sur cette phase de groupes, les hommes providentiels du Paris Saint-Germain sont montés en puissance et ont montré un bien beau visage. Neymar, d'abord, excellent face à Liverpool puis Belgrade, mais aussi Verratti, Mbappé, Marquinhos ou Thiago Silva, héroïque au Parc des Princes face à Mo Salah et ses collègues. Un poil moins attendus, Angel Di Maria, Juan Bernat et Thilo Kehrer ont donné satisfaction.

On n'a pas aimé

Les nombreux buts encaissés
Premier de son groupe, le Paris Saint-Germain sort évidemment grand gagnant de ce groupe C, après s'être fait plusieurs frayeurs. Pourquoi ? Parce que défensivement, le PSG a souvent souffert. Pire, il n'a jamais terminé une de ses six rencontres sans encaisser de but. Au total, les filets d'Areola puis de Buffon ont tremblé à neuf reprises au cours de cette phase de poules. Si l'on reconnaît bien volontiers que l'important est, au final, de marquer une fois de plus que l'adversaire, voilà un chiffre qui donne une indication sur ce que Thomas Tuchel devra améliorer par la suite.

Les performances d'Adrien Rabiot
Le Duc avait débuté dans le onze titulaire pour les matches aller, puis a disputé douze minutes sur l'ensemble des trois rencontres de la phase retour. Alors certes, cette mise sur la touche va de pair avec le flou qui entoure son avenir, mais on ne peut s'empêcher de penser que c'est aussi pour des raisons sportives. Le milieu de terrain a trop souvent montré ses limites dans le jeu sans ballon, à la fois au niveau du repli défensif, du harcèlement voulu par Thomas Tuchel, mais aussi dans son placement lors son équipe a la possession. Les caractéristiques les plus importantes à ce niveau-là...

Les penalties concédés
Parmi les nombreuses erreurs défensives des joueurs de la capitale pendant ce premier tour de Ligue des champions, les penalties concédés sortent du lot. Un premier dès la 1ère journée contre Liverpool (2-3), pour une faute de Bernat. À Naples (1-1), la défense se trouait et Buffon devait commettre l'irréparable. Enfin, lors du second match contre les Reds (2-1), Di Maria effectuait un tacle incompréhensible au coin de sa surface. Trois erreurs différentes mais tout autant préjudiciables, que les Parisiens seraient bien inspirés de ne pas reproduire à partir des huitièmes de finale.

Antoine Bourlon, Florent Le Marquis, Timothé Crépin et Antonin Deslandes