Kylian Mbappé : «Ça bouillonne un peu, quand même»

A deux jours du déplacement en Bulgarie, où la France n'aura pas le droit à l'erreur, samedi (20h45), Kylian Mbappé reconnaît que la pression et l'excitation gagnent sérieusement les Bleus.

«Votre nom n'échappe plus à un seul débat, vous êtes toujours au cœur de l'actualité. Comment le vivez-vous ?
Je le vis très, très bien. Tout marche bien pour moi ces derniers temps. Je fais mon travail et je suis très heureux de faire ce que je fais. Il faut que je continue et même accentuer mon travail pour progresser.

Qui, de Neymar ou de Griezmann, est le plus impressionnant à l'entraînement ?
(il sourit) Les deux. Ce sont deux joueurs différents. Neymar a plus ce côté créatif et Griezmann a ce côté tueur devant le but. J'apprends auprès des deux.

«Je peux faire mieux»

Dans quels domaines pouvez-vous vous améliorer ?
Dans tous les domaines. Surtout au niveau tactique. J'ai parfois des absences, dans le repli défensif notamment. Au niveau technique aussi, en termes d'occasions de but. C'est un tout. Je dois progresser. Je peux faire mieux.
 
Avez-vous le sentiment d'être toujours le petit nouveau ?
Le petit, je ne sais pas... Je suis juste moi-même. J'essaye de respecter tous les gens qui m'entourent.
 
Un tel rendez-vous contre la Bulgarie suscite-t-il un vrai bouillonnement intérieur ?
Ça bouillonne un peu quand même. On est pressé d'être sur le terrain... Surtout les matches à enjeu comme ça, nous adorons ça. On se doit d'aller en Russie. Pour nous, c'est une évidence. On doit se donner les moyens d'y aller.
 
Vous êtes impatients ?
Oui, bien sûr. On travaille toute l'année pour ce genre de rencontre, ces grands matches que tout le monde va regarder. Il faudra répondre présent le moment voulu.

«Samedi, il faudra jouer les uns avec les autres»

Que retenez-vous du dernier match contre le Luxembourg (0-0) ? Faut-il s'en inquiéter ou tourner la page ?
Il faut tourner la page mais aussi en tirer les enseignements. Ça, on l'a fait. Maintenant, il faut regarder vers l'avant. On a toujours la première place et on va tout faire pour la garder jusqu'à la fin.
 
Que faudra-t-il faire mieux samedi par rapport au match contre le Luxembourg ?
Déjà, ne pas se laisser endormir. Contre le Luxembourg, ce fut le cas et le temps est vite passé. Il faudra aussi jouer les uns avec les autres, faire confiance à son partenaire. Ce n'est pas un joueur qui fera la différence.
 
Depuis vos débuts en sélection, en mars, qu'est-ce qui a changé pour vous ? Avez-vous beaucoup plus de pression ? Etes-vous le sauveur de la patrie ?
Non, pas le sauveur. On sera onze sur le terrain. Après, que les gens attendent plus de moi, c'est normal. Quand vous avez des bons joueurs, c'est normal d'attendre qu'ils fassent la différence. Mais on est un groupe de qualité avec beaucoup de bons joueurs. Ce n'est pas un seul qui fera la différence mais tout le monde.

«A droite ? J'ai montré que je pouvais occuper ce poste-là»

Au PSG, vous évoluez plutôt à droite. Par rapport au dernier rassemblement, vous sentez-vous plus armé aujourd'hui pour jouer sur ce côté ?
Mieux armé, je ne sais pas. C'est surtout une question d'habitude. Là, je l'ai prise à droite. Quand je suis arrivé à Paris, on disait qu'à droite ce serait compliqué et j'ai montré que je pouvais occuper ce poste-là. On a eu une semaine de travail et j'ai pu travailler correctement à plusieurs postes. Je serai prêt à me mettre où le coach le décidera.
 
Mais c'est tout de même différent de jouer à droite dans un 4-3-3 comme à Paris et à droite d'un 4-2-3-1 en Bleus ?
Oui, c'est complètement différent. Il y a l'animation qui est différente en 4-2-3-1. Il y a moins de libertés, plus de replis défensifs, plus de discipline tactique. A moi de m'adapter.
 
Vous êtes en Bleu où tout le monde vous destine à prendre la place d'Olivier Giroud. Comment se comporte-t-il avec vous ?
Il est très bien. Il m'a mis à l'aise dès le début. Il continue à le faire. Olivier est là depuis un certain moment et il a montré que c'était un attaquant qui apportait beaucoup à l'équipe de France, de par son profil et son efficacité. Notre relation est vraiment bonne.
 
En quoi votre arrivée au PSG vous aide-t-elle à vous imposer en équipe de France ?
Je ne me suis pas encore imposé en équipe de France ! Mais le PSG est une grande étape dans ma carrière. J'ai fait un pas en avant en rejoignant ce club. Je suis en pleine progression et je peux encore m'améliorer.
 
Kostadinov, ça vous dit quoi ?
(Il hausse les épaules) Non, non, ça ne me dit rien...
 
Il y a quelques fantômes pourtant autour de ce Bulgarie – France, avec un historique particulier...
Non, non, moi, ça ne me dit rien ! Donc, il n'y aura pas de fantôme dans mon expérience (il se marre)