coman (kingsley) zinchenko (oleksandr) (F.Faugere/L'Equipe)

Kingsley Coman, une assurance à droite de plus en plus crédible après France-Ukraine

Dans la lignée de ses rencontres sous le maillot bavarois, Kingsley Coman a offert une heure de qualité au Stade de France. Incisif, virevoltant, l'attaquant de 24 ans a démontré qu'il pouvait être incontournable sur le flanc droit de l'attaque française.

Saignant, déroutant et dangereux sur chacun de ses faits et gestes. Ce Kingsley Coman version 2021 a tout du parfait dynamiteur. À l'instar de ses prestations au Bayern Munich où il excelle sur son aile, le Tricolore a donné le tournis à une arrière-garde ukrainienne incapable de le contrer pendant un peu plus d'une heure. C'est bien simple, à chaque appel ou petite arabesque, Coman faisait une différence et ouvrait la brèche pour ses partenaires. Sa victime préférée ? Vitaliy Mikolenko. Le jeune latéral gauche, qui a disputé vingt-sept rencontres avec le Dynamo Kiev cette saison, espérait sans doute trouver sur sa route un Kingsley Coman moins transcendant et punchy. Que nenni. L'ailier du Bayern Munich lui en a fait voir de toutes les couleurs. À gauche, à droite, en face-à-face, dans le dos. Un récital technique, couplé à des démarrages foudroyants. À l'image de cette première grosse accélération, où après avoir ridiculisé le défenseur ukrainien au démarrage, il apportait le danger dans la surface ukrainienne, mais Mbappé n'en profitait pas (10e).
Bis repetita, moins d'un quart d'heure plus tard, où sur un appel très intéressant, le numéro 15 des Bleus était bousculé par Heorhiy Buschan en pleine course (23e). Si l'arbitre de la rencontre, Tobias Stieler, ne montrait pas le petit point blanc, cette action avait le mérite de montrer la capacité de Kingsley Coman a multiplié les appels dans le dos de la défense ukrainienne, chose qu'il a pu faire à de nombreuses reprises en première période (29e, 42e, 45e). Ce qui a permis notamment à Benjamin Pavard de monter assez facilement et d'apporter du danger grâce à plusieurs centres. Le duo bavarois a réalisé une copie plutôt entreprenante. Comme il sait si bien le faire en Bundesliga depuis le début du Championnat. Toujours virevoltant en deuxième période, l'ancien Turinois et Parisien s'est fendu d'une dernière belle action avant de céder sa place à Ousmane Dembélé (60e). Sa sortie a surpris, tant Coman a été l'un des détonateurs du jeu tricolore en comparaison avec un Kylian Mbappé très concrètement à côté de ses pompes. Un choix que l'on pourra qualifier d'étrange de la part du sélectionneur.

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L'un des premiers défenseurs de son équipe

Omniprésent, le Munichois a aussi montré une certaine solidité dans son apport défensif. Souvent premier instigateur du pressing français, il est venu plusieurs fois titiller les Ukrainiens à la relance et gêner la sortie du ballon. En atteste ce duel gagné de fort belle manière face à Yaremchuk où il a montré qu'il n'avait rien à envier à certains de ses partenaires pour gratter le cuir et jouer de l'épaule (39e). Tout comme en début de deuxième période avec un ballon récupéré haut sur une excellente anticipation (47e) et ce tacle le long de la ligne de touche pour empêcher l'Ukraine d'obtenir un bon contre (53e).

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Une différence notable avec son compère de l'aile gauche, Kylian Mbappé, souvent absent des débats et peu désireux d'effectuer le premier effort défensif... Coman avait des cannes et l'a prouvé au Stade de France ce mercredi soir. L'un des rares Français à se montrer incisif et constant pendant une heure. À la fois dans son apport offensif que défensif. Et forcément, à quelques semaines de l'Euro, voir le joueur du Bayern Munich afficher un tel niveau est plutôt intéressant. Si les pépins physiques, qui lui ont souvent joué un vilain tour par le passé, le laissent tranquille, Kingsley Coman a tout pour être l'un des maillons forts de Didier Deschamps lors du prochain championnat d'Europe. Pour passer le cap et devenir enfin indispensable.

Thomas Bernier

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