kiese thelin (isaac) koscielny (laurent) varane (raphael) krafth (emil) (A.Mounic/L'Equipe)

Kimpembe, Koscielny, Varane, Umtiti : quelle charnière centrale pour la Coupe du Monde pour l'équipe de France ?

C'est un problème de riche auquel doit faire face Didier Deschamps : choisir sa charnière centrale pour la Coupe du Monde. Et du choix, il y en a. À l'heure actuelle, ils sont quatre en pole pour faire partie des 23 en 2018 : Varane, Umtiti, Koscielny et Kimpembe. Reste à savoir pour quelle charnière le sélectionneur va opter.

Varane - Umtiti : la charnière qui incarne l'avenir

L'association du défenseur du Real Madrid et celui du FC Barcelone est aujourd'hui la plus probable pour les années à venir. L'ancien Lyonnais est très convaincant avec le Barça depuis son transfert en Catalogne, et ses dernières prestations solides chez les Bleus peuvent lui donner l'espoir d'être titulaire en juin prochain. Dans le futur, il formera sûrement un duo de choc avec Varane. Mais à court terme, leur association n'est pas certaine, surtout à cause des problèmes physiques à répétition du Madrilène. Absent de l'Euro 2016, Varane a raté la moitié des matches de l'équipe de France en 2017. Les deux hommes n'ont été titularisés ensemble que lors de trois matches cette année, dont les deux dernières rencontres qualificatives pour le Mondial. La France a encaissé un but à domicile face à la Biélorussie (2-1) lors d'une action où Varane a été trop tendre. Le match de mardi (20h45) face à l'Allemagne devrait être l'occasion pour le duo de montrer sa vraie valeur.

227 minutes sur le terrain ensemble depuis janvier 2016 ; trois buts concédés.

Koscielny - Umtiti : dans la continuité de l'Euro 2016

C'est la charnière Koscielny - Rami qui avait débuté l'Euro en France en 2016. Koscielny et Umtiti ont été utilisés ensemble à partir des quarts de finale de la compétition. L'association a globalement satisfait. Elle a d'ailleurs été renouvelée, vendredi dernier face au pays de Galles, sans encaisser de but. Point négatif : le Gunner – qui vient d'annoncer sa retraite internationale après la Coupe du Monde 2018 – est gêné de manière récurrente par son tendon d'Achille ces derniers temps. Nul doute que Deschamps ne prendra aucun risque face aux Allemands. Mais si Varane devait une nouvelle fois faire une croix sur une grande compétition, ce serait certainement la solution vers laquelle se tournerait le sélectionneur. Les deux hommes sont habitués à jouer ensemble.

750 minutes sur le terrain ensemble depuis janvier 2016 ; six buts concédés.

Varane - Koscielny : l'association préférée de Deschamps ?

C'est la défense qui aurait vraisemblablement joué l'Euro si Varane ne s'était pas déchiré le muscle de la cuisse gauche avant la compétition. Depuis ce rendez-vous raté, les deux ont joué 540 minutes ensemble chez les Bleus, surtout au début de la campagne qualificative pour le Mondial. La dernière fois qu'ils ont foulé en même temps la pelouse sous les ordres de Deschamps, la France s'est inclinée en Suède (2-1) mais leur entente était paradoxalement excellente. FF les gratifiait chacun d'un très bon 6. Ils ont participé aux deux matches les plus importants depuis la finale de l'Euro en coopérant lors des deux affrontements contre la Suède. Si Umtiti n'était pas à un tel niveau actuellement, le sélectionneur aurait certainement déjà trancher en leur faveur.

630 minutes sur le terrain ensemble depuis janvier 2016 ; sept buts concédés.

Varane ou Koscielny - Kimpembe : le plan B, voire C

Charnière la plus improbable, elle ne sera sûrement pas la défense qui foulera les pelouses lors de la Coupe du Monde en Russie. À moins d'une accumulation de facteurs négatifs qui verraient Umtiti et un des deux droitiers déclarer forfait pour ou pendant l'exercice. Kimpembe ne pourrait avoir sa chance qu'à ce moment-là. La compétition russe approchant à grands pas, le temps se fait de plus en plus rare pour travailler les automatismes entre les probables titulaires d'une défense centrale qui a trop souvent été switchée ces dernières années. Dans cette idée, Didier Deschamps va peut-être encore se passer du jeune parisien de 22 ans, qui n'a toujours pas fêté sa première sélection en A. Kimpembe doit pour l'instant se cantonner au rôle qu'il possède aussi à Paris : bousculer la hiérarchie dès qu'il en a l'occasion, comme en février lors du match aller du huitième de finale aller de la Ligue des champions où il a rayonné face au FC Barcelone.

Aucune minute sur le terrain.