Karl Toko Ekambi, ça change quoi pour l'OL ?

Le 4-3-3 n'a pas de secret pour lui

C'est dans ce système, devenu historique à l'OL après que Paul Le Guen l'a instauré dans les années 2000, que Rudi Garcia avait débuté son aventure lyonnaise face à Dijon (0-0, le 19 octobre dernier). Simple coup d'essai ? Le technicien avait en tout cas très vite fait marche arrière pour réorganiser ses troupes en 4-4-2. Et si Houssem Aouar a depuis remplacé Memphis Depay en soutien de Moussa Dembélé - rendant instantanément le schéma plus proche du 4-2-3-1 que du 4-4-2, l'ancien entraîneur de l'OM ne semble toutefois pas avoir tiré un trait sur le 4-3-3. C'est en tout cas l'impression qu'il a donné en ce début d'année. Instauré avec succès face à Bourg-en-Bresse en Coupe de France (victoire 7-0), le système a de nouveau été utilisé du côté de Bordeaux (pour une nouvelle victoire, 2-1). Et au regard des prestations fournies par la doublette Aouar-Maxence Caqueret lors de ces deux rencontres, le coach rhodanien pourrait être tenté de prolonger l'expérience après le match de Coupe de France face au FC Nantes (Caqueret étant suspendu pour cette rencontre). Si tel venait à être le cas, Toko Ekambi ne devrait pas avoir de problème d'intégration. Lors de sa première saison à Angers, il évoluait en position d'ailier gauche dans le 4-3-3 de Stéphane Moulin avant de finir la seconde dans l'axe du dispositif que le SCO privilégie depuis des années. Pour un total de 25 buts et 11 passes décisives en 74 rencontres.

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Le 4-4-2 met en lumière ses qualités de passeur

Instauré au Portugal, lors de la défaite des Gones sur la pelouse de Benfica dans le cadre de la troisième journée de la Ligue des champions (2-1, le 23 octobre), le 4-4-2 a ensuite eu les faveurs du coach de l'OL jusqu'à la fin de l'année civile. Pour un bilan de 6 victoires, 5 défaites et 2 nuls en 13 rencontres. Par-delà ces résultats bruts, Lyon n'a pas toujours été séduisant dans cette organisation qui obligeait les créatifs Aouar et Jeff Reine-Adélaïde à ne déserter leurs couloirs respectifs qu'avec parcimonie afin de ne pas trop exposer leur équipe à la perte du ballon. L'axe était alors dévolu à Depay, qui était chargé de tourner autour de Dembélé et d'à peu près tout faire. Si le transfuge du Sous-marin jaune, plus buteur que créateur, s'inscrit dans un registre totalement différent de celui du Batave, le Camerounais a déjà évolué à de nombreuses reprises aux côtés d'un second attaquant. Du côté de Sochaux, notamment, mais également de Villarreal. Et l'attaquant sait se muer en passeur : il a délivré 24 caviars depuis le début de sa carrière et 7 d'entre eux ont été distribués lors de son premier exercice en Espagne. Cette saison-là, le Parisien de naissance avait été décisif à 20 reprises et terminé troisième meilleur passeur ex-aequo de la Ligue Europa (5 passes).

Le 4-2-3-1 pour apporter de la profondeur ?

Très proche du 4-4-2 sur le papier, ce dispositif prend des accents différents dès lors qu'il est animé par un véritable numéro 10. Et tel pourrait être le cas à l'avenir du côté du Groupama Stadium tant Aouar semble être taillé pour le rôle. Et cela tombe bien puisque Thiago Mendes n'a jamais caché se sentir plus à l'aise dans un double pivot et que le Brésilien et Caqueret paraissent tout à fait complémentaires. Les deux joueurs répètent en tout cas les efforts sans problème et semblent donc à même d'équilibrer le bloc et de protéger la défense avec efficacité. Dans un tel dispositif, la première recrue hivernale de l'OL prendrait alors place sur le côté gauche de la ligne des trois joueurs offensifs chargés de soutenir Dembélé. Régulièrement utilisé dans ce registre lors la première de ses deux saison sochaliennes, Toko Ekambi pourrait alors apporter de la profondeur - et donc potentiellement de la verticalité - à une équipe qui en a parfois cruellement manqué cette saison.

Thymoté Pinon Suivre @ThymPinon

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