Paul Gascoigne a porté le maillot de l'Angleterre à 57 reprises. (C. Pichon jean/L'Equipe)

Journée mondiale de l'épargne : Ces footeux qui ont été ou sont ruinés

Ils ont connu un train de vie fastueux, avant d'être criblé de dettes. A l'occasion de la journée mondiale de l'épargne, retour sur ces footballeurs qui ont été ruinés financièrement.

Bruno Bellone

À la fin des années 1990, le champion d’Europe 84 est criblé de dettes. Sa détresse est telle qu’il est invité sur le plateau de l’émission «Sans aucun doute» en 1998. Il y raconte ses déboires successifs : son dernier contrat cassé en sa défaveur, son divorce, la pension alimentaire, les crédits, et surtout, les mauvais conseils de son agent. Ce dernier lui avait proposé d’investir dans l’immobilier. En 1991, Bellone avait acheté un hectare à Cannes pour 510 000 F. L’ex-joueur de Monaco voulait le revendre avec profit. Au total, la maison lui aura coûté 10 MF. Et elle ne trouvera jamais d’acheteur. Ses biens immobiliers et ses locaux commerciaux seront saisis par les huissiers. «C'est comme si j'avais joué mes onze ans de carrière au casino et tout perdu sur un seul coup, concluera-t-il. Les jeunes doivent se méfier des conseillers qui tournent autour d'eux.»

Bryan Bergougnoux

De son aveu, l’ancien Lyonnais n’était pas préparé à gagner «trop d’argent» grâce au football. Plus jeune, Bergougnoux dépensait sans compter. Il s’achetait des voitures, faisait plaisir à ses amis, enchaînait les crédits. «À la fin, je ne pouvais plus payer, il a fallu revendre tous les biens, regrettait-il dans nos colonnes, en novembre 2015. Les huissiers sont repartis avec ma grosse voiture notamment. Je ne peux pas mettre d'argent de côté. Je n'ai même plus forcément les moyens d'aider ma famille.»

Sébastien Hamel

L’ancien gardien du Havre a été arnaqué par un gestionnaire de patrimoine. Pendant sa carrière, Sébastien Hamel a engagé plusieurs investissements «loi Malraux». Il a acheté des appartements en ruine, et obtenu le foncier tout en bénéficiant de crédit d'impôts pour les travaux. Au début, ses placements semblaient fructueux. Il a cumulé cinq appartements. Avant de déchanter. Arrivé à Marseille en 2006, la banque lui a réclamé 500 000 €. Il a, alors, découvert que ses appartements étaient toujours en ruine. «J'ai fini par comprendre que ce conseiller, que je considérais comme un deuxième père et qui était venu à mon mariage, m'avait floué», avouait-il au Parisien, en janvier dernier, alors qu’il lui restait toujours 500 000 € à rembourser.

Paul Gascoigne

Paul Gascoigne a frôlé la banqueroute à plusieurs reprises. En 2008, l’ancien joueur de Tottenham devait 215 000 £ de taxes. Il payait, alors, son alcoolisme, son addiction à la drogue, ses passages en cures de désintoxication mais aussi des investissements immobiliers conséquents à Dubaï et un projet de bar qui ne verra jamais le jour. Encore récemment, en juillet dernier, Gascoigne s’est acquitté d’une nouvelle dette, cette fois-ci de 46 500 £.

Samuel Ipoua

Habitué à son salaire confortable de footballeur, Samuel Ipoua a subi un redressement fiscal, aussitôt sa carrière terminée. «Je ne faisais pas attention à la paperasse, j’étais allergique à ça, je n’ouvrais pas la boîte aux lettres», se rappelle l’ancien Niçois dans France Football, en 2015. Il n’osait pas refuser ces restaurants luxueux avec d’anciens coéquipiers. «Je ne prenais pas d’entrée. Lorsqu’il fallait partager la note, j’étais dans la merde.» Pour rembourser sa dette, il a dû revendre un appartement à Strasbourg. Pendant plusieurs années, Ipoua a même dormi chez Wagneau Eloi, l’ancien attaquant de Lens.