Rudi Garcia lors de la cérémonie de remise du trophée. (S.Mantey/L'Equipe)

«Jean-Michel Aulas, on a tout gâché chez toi» : retour sur une soirée pleine de regrets pour l'OM

En conférence de presse, après la défaite de son OM face à l'Atlético Madrid, Rudi Garcia a parlé de manque de chance. Si le score est large (0-3), la soirée marseillaise a été riche en regrets. En voici cinq.

Germain va en faire des cauchemars

Dans l'engagement et l'attitude, le début de match des Olympiens était proche de la perfection L'Atlético était encore aux vestiaires. Et sur un mouvement rapide, Thauvin trouvait Payet qui envoyait un amour de ballon dans la profondeur pour Germain. En avance sur Lucas Hernandez, l'ancien de Monaco, idéalement placé, paniquait et envoyait le cuir largement au-dessus des cages d'un Jan Oblak battu. Tout aurait pu changer après à peine 230 secondes de jeu. «On n'est pas pour taper sur quelqu'un en particulier, répondait Maxime Lopez en zone mixte pour venir au secours de son attaquant. Après, c'est sûr que si on marque d'entrée... Si Valère marque, il fait mal à l'Atlético.» Regrets éternels.

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La relance de Mandanda, le contrôle de Zambo Anguissa

L'OM était bien. Non. L'OM était très bien. En place, organisé, en train de bousculer un Atlético rarement habitué à être autant pris au dépourvu dans l'engagement et l'organisation, Marseille s'est sabordé tout seul. Et ce avec des fondamentaux du football complètement bafouillés. Une relance dans l'axe et un simple contrôle. Les éducateurs d'écoles de foot ont dû s'étrangler. Steve Mandanda pour André-Franck Zambo-Anguissa. L'interception de Gabi. Le but d'Antoine Griezmann. «Griezmann marque sur sa première occasion, et il nous fait mal, avouait d'ailleurs Maxime Lopez. C'est comme ça, on a vu la différence, c'était une classe au-dessus de nous. C'est l'Atlético Madrid, ils étaient meilleurs en tout.» Après le premier coup de Grizou, le visage des deux équipes n'étaient plus le même. Comme si on savait déjà que la finale était pliée.

Des blessures qui ont trop compté

«Avec un groupe à 100%, on aurait pu rivaliser plus longtemps.» Au-delà des situations dangereuses du match, le plus gros regret se situe peut-être au niveau des blessures. Rudi Garcia a d'ailleurs longuement souligné ce point en conférence de presse d'après-match. Bouna Sarr et son épaule douloureuse ; Rolando et son mollet ; Kostas Mitroglou et ses ischios-jambiers ; Dimitri Payet et sa cuisse. Au bout de 61 matches, les organismes n'ont pas pu donner un autre coup de collier pour aller toucher le rêve d'une deuxième coupe d'Europe dans l'histoire de l'OM. «Sur des matches comme celui-là, il faut pouvoir compter sur tout le monde à 100% de ses capacités, regrettait encore Garcia. Avec un groupe à 100%, on aurait pu rivaliser plus longtemps avec ce monstre qu'est l'Atlético.»

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Mitroglou l'avait vu au fond

On ne l'attendait quasiment plus. Pourtant, à dix minutes de la fin, poussé par des supporters quelque peu remis des deux claques infligées par Griezmann, l'OM s'est remis à pousser. Il y a cette frappe lointaine d'Amavi (83e), cette tentative complètement ratée par Njie qui se trompait de pied (87e). Mais, surtout, quelques minutes plus tôt, sur un centre de Sanson, Mitroglou devançait Godin pour placer une tête. Le mur Oblak était battu, mais le poteau s'en mêlait et privait encore l'OM d'un premier bonheur mercredi soir. Quand rien ne va...

Thauvin, le mystère

Si Didier Deschamps hésitait encore à l'inclure dans ses 23 pour la Coupe du monde, pas certain qu'une telle prestation ait convaincu le sélectionneur de cocher le nom de Florian Thauvin. Si, à l'image de son équipe, il démarrait sa rencontre sur le bon tempo, comme avec ce bon ballon pour Payet qui trouvait ensuite Germain, Thauvin a ensuite sombré. Pour ne plus jamais revenir à la surface. Dommage, l'OM avait pourtant énormément besoin de lui. Surtout quand Payet a dû céder sa place. Il aurait alors dû prendre les rênes de son équipe. C'est raté.

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Timothé Crépin , avec Thomas Simon , au Groupama Stadium.