Soccer Football - Scottish Premiership - Rangers v Celtic - Ibrox Stadium, Glasgow, Britain - September 1, 2019 Celtic's Christopher Jullien in action REUTERS/Russell Cheyne (Reuters)

«Je ne peux pas marcher dans les rues» :Christopher Jullien raconte avec enthousiasme ses premières semaines en Écosse

Nouveau joueur du Celtic depuis cet été, Christopher Jullien a en quelques semaines quitté la Ligue 1, découvert son nouveau club, la Ligue des champions, Celtic Park... Pour son plus grand bonheur. Il raconte, pour FF.

Dire au revoir à la Ligue 1 cet été

«Il y a des clubs qui se sont intéressés, mais je pense que Toulouse a fait comprendre que le prix demandé était un peu trop élevé pour les clubs de Ligue 1 (NDLR : Il a été transféré pour une somme estimée à 8 millions d'euros). Des regrets de partir ? Non, pas du tout. J'avais fait le tour à Toulouse.»

Son choix du Celtic

«C'était le choix logique. Et un bon choix pour le moment. Après Toulouse, c'était une marche supplémentaire, avec un objectif de grandir, notamment en participant à des compétitions européennes. Ils m'ont fait visiter leurs installations, et le club. Cela a fait la différence. C'est une grande institution, qui n'est pas regardée que par les clubs anglais. L'envie est de performer. Il y aura du monde dans les tribunes, c'est logique pour chaque grand club. J'ai envie de bien m'installer et d'être efficace. Oui, la Premier League anglaise a toujours été un objectif, un rêve, c'est sûr. Mais aujourd'hui, j'ai pris un chemin qui va me faire grandir quoiqu'il arrive. On ne sait pas de quoi le futur sera fait.»

L'âme du Celtic

«Il y a beaucoup de choses à dire... C'est immense. Tout ce que le club fait pour l'Ecosse, pour ses supporters. L'envergure qu'a le Celtic est incroyable. Je suis chaque jour surpris encore par certaines choses, le stade, les fans... Vivre ça, c'est déjà super cool. En France, on ne s'en rend pas compte. Alors que quand tu es dedans, c'est huge (NDLR : énorme, en anglais). Je savais que je voulais monter un cran au-dessus, mais je ne m'attendais pas à autant. J'en apprends tous les jours, à quel point ce club a une autorité et un palmarès qui font la différence. Dans les rues, je ne peux pas marcher ! Ça, quand tu es en France, tu ne te rends pas compte.»

Celtic Park

«C'est vraiment incroyable. L'atmosphère, c'est vraiment quelque chose. Mon premier "You'll never walk alone", c'était je crois lors du premier match de tour préliminaire de Ligue des champions. J'étais sur le banc (NDLR : face à Sarajevo, victoire 2-1). Quand tu joues, tu ne l'entends pas trop. Mais quand tu es sur le banc, tu sors un peu à l'avance et tu l'entends. C'est cool de le vivre. L'ambiance est incroyable. Quand je fais venir mes amis, ils n'en reviennent pas, ils me disent que c'est le jour et la nuit (par rapport à Toulouse). Toulouse, c'est un bon stade, avec des bons supporters, mais ce n'est pas un stade avec cette envergure. C'est différent. Quand tu passes de Toulouse à ici, ça fait un peu bizarre.»

«Quand tu passes de Toulouse à ici, ça fait un peu bizarre.»

Son premier Old Firm face aux Rangers le 1er septembre

«Alors ça... Franchement. Je ne sais pas comment le décrire. C'est incroyable à vivre ! L'atmosphère... Dans le vestiaire, tu sens la tension. Tu arrives sur le terrain avec les jambes qui tremblent. Avec cette impatience de jouer ce match. Tu le vois par rapport aux supporters. La semaine avant, on avait un match de Coupe d'Europe, mais je voyais que les supporters, en ville, disaient presque "On s'en fout de l'Europe, on veut le match du week-end !". En plus, on a vraiment été performants, on a fait un match complet. C'était vraiment énorme. À la fin, en plus, j'avais été élu homme du match. On aurait pu rester pendant une heure sur le terrain pour célébrer avec les fans. Dans le vestiaire aussi, c'était fort. Le groupe est cool. Avec les Français, on arrive bien à se mélanger. J'ai vraiment bien accroché avec beaucoup de monde.»

Neil Lennon, son coach

«C'est un coach top. Il est vraiment proche de nous. Très sérieux quand il faut l'être. Il sait aussi mettre la limite avec ses joueurs. Il a également un bon staff, qui fait un très bon boulot. Ça fait plaisir d'être entouré comme ça.»

Les ambitions européennes du Celtic

«On a raté la marche de la Ligue des champions. Ç'a été une grosse déception (NDLR : après un nul 1-1 à Cluj, les Roumains sont venus s'imposer 4-3 à Celtic Park pour se qualifier pour les barrages de la C1). Je n'ai pas joué ce match-là, le coach a sûrement pensé que je n'étais pas assez prêt. Ç'a été difficile. On avait fait le plus dur de marquer trois buts à la maison (NDLR : Le Celtic menait 3-2 à la 79e minute). Ç'a vraiment fait mal les deux jours qui ont suivi. Depuis ce match-là, on n'a plus perdu, on ne fait qu'enchaîner les victoires. On est repartis. C'est une défaite qui peut nous rendre service pour cette saison. On va s'en servir. Mais aujourd'hui, on est focus à fond sur la Ligue Europa. Quand tu arrives dans un club qui gagne tout chaque année et qui a cette mentalité de remporter des compétitions, surtout avec la qualité qu'on a dans l'équipe, on a envie d'aller loin. Déjà sortir des poules et on verra au fur et à mesure.»

Timothé Crépin