Antoine Kombouaré buteur face au Real Madrid. Historique. (P. Boutroux/L'Equipe)

Jardim, Kombouaré, Lamouchi, Laurey : notre série sur la carrière de joueur des entraîneurs de Ligue 1

Ils sont aujourd'hui sur des bancs de Ligue 1 mais ont tous connu un passé de joueur. FF a cherché à en savoir un peu plus. Quatrième épisode avec Leonardo Jardim, Antoine Kombouaré, Sabri Lamouchi et Thierry Laurey.

Leonardo Jardim (Monaco)

Comme les Mourinho ou Villas-Boas par exemple, Leonardo Jardim n’a tout simplement aucune expérience en tant que joueur de football, lui qui avait plutôt opté pour le handball lors de son adolescence. Lorsque ses parents sont revenus du Venezuela, où il est né, Leonardo Jardim, à peine quinze ans, avait déclaré en regardant un match de foot dans le restaurant familial : «Dans quelques années, j’entraînerai ces gens-là.» Il intègre un staff alors qu’il n’a pas encore 25 ans. La suite, on la connaît.

Antoine Kombouaré (Guingamp)

Quand vous évoquez Antoine Kombouaré comme joueur, vous ne pouvez pas passer à côté de ce coup de tête mythique du défenseur central face au Real Madrid en 1993. Kombouaré a alors 30 ans et évolue au PSG. En quart de finale retour de la Coupe UEFA, au Parc des Princes, le défenseur central claque une tête au bout du bout du temps additionnel pour envoyer les Parisiens dans le dernier carré de la compétition. Avant ça, «Casque d’or» avait déjà joué les héros lors du tour précédent face à Anderlecht. Un sommet d’une carrière qui avait démarré neuf ans plus tôt, du côté du FC Nantes. Le Kanak arrive à l’époque pour un stage de trois mois. Le club de Loire-Atlantique l’intègre très vite à son groupe professionnel. Mais Kombouaré et Nantes ne gagnent rien, échouant trois fois à la deuxième place du classement en D1. Un des meilleurs défenseurs de l’hexagone à l’époque file à Toulon, en 1990, entraîné par Rolland Courbis. Mais il fait ses valises quelques mois plus tard, le club du Sud de la France étant en grandes difficultés financières. C’est ainsi qu’il débarque comme joker au PSG. Le début de quatre ans et demi d’aventure dans la capitale avec, en plus des parcours européens, un titre de champion en 1994, deux Coupes de France (1993 et 1995) et une Coupe de la Ligue (1995). Lors de ses derniers mois au PSG, il commence à passer ses diplômes d’entraîneur. Il terminera sa carrière de joueur par deux expériences à l’étranger, à Sion puis Aberdeen. Avant une dernière pige au RC Paris.
 

Sabri Lamouchi (Rennes)

Parmi tous les entraîneurs de Ligue 1 actuels, il est celui dont la carrière de joueur s’est terminée le plus récemment. En 2009, après deux courtes expériences au Qatar, Sabri Lamouchi tirait sa révérence à près de 38 ans. Natif de Lyon, le milieu de terrain a démarré en pros à Alès, en D2. Il rejoint Guy Roux à Auxerre en 1994, où il connaîtra ses premiers grands frissons de footballeur : entre un titre de champion en 1996 et un quart de finale de la Ligue des champions perdu face au Borussia Dortmund en 1997. Un an plus tard, il est recalé au dernier moment de la liste des 23 d’Aimé Jacquet pour disputer la Coupe du monde 1998. Un autre titre de champion, cette fois avec Monaco (2000), avant un départ pour l’Italie. Trois saisons pleines à Parme, quelques difficultés à s’imposer ensuite à l’Inter Milan. Un passage en Serie B au Genoa (qui termine premier), avant le retour en France, à l’OM, avec qui il atteint la finale de la Coupe de France perdue face au PSG (1-2). Il résilie son contrat en septembre 2006. Pour une carrière riche de plus de 600 matches.

Thierry Laurey (Strasbourg)

De joueur à entraîneur, Thierry Laurey n’a pas changé. Déjà à l’époque, l’actuel coach de Strasbourg n’hésitait pas à dire ce qu’il pensait tout haut, quitte à se mettre certaines personnes à dos. Comme Henri Michel, par exemple, qui tardait à le sélectionner en équipe de France alors que le niveau de jeu du milieu de terrain, qui évoluait aussi en tant que libéro, faisait qu’il pouvait prétendre aux Bleus. Chose qui finissait d’ailleurs par arriver en mars 1989, lorsque Laurey honorait sa première, et unique, sélection en Écosse (défaite 0-2). Au-delà de certaines déclarations, Thierry Laurey a été un joueur performant pendant ses quinze années de carrière. Natif de l’Aube, il rejoint le centre de formation de Valenciennes en 1981, y signe son premier contrat deux ans plus tard. L’OM le recrute en 1986, mais, pas vraiment apprécié des supporters, comme il l’explique à l’époque, Laurey part en prêt à Montpellier. Un an plus tard, alors qu’il vient de décrocher une place européenne avec le MHSC, l’OM, à qui il appartient, l’utilise dans le transfert de Franck Sauzée. Direction Sochaux, puis le PSG, où il est rapidement mis de côté (seulement huit matches disputés). Un crochet par Saint-Étienne, où il est conflit avec son entraîneur, avant une fin de carrière à Montpellier, qu’il retrouve pendant sept ans.

Timothé Crépin