Jakub Blaszczykowski compte 104 sélections avec la Pologne. (P.Lahalle/L'Équipe)

Jakub Blaszczykowski va peut-être sauver le Wisla Cracovie

Alors que le club est au bord de la faillite et que la fédération polonaise de football envisage de lui retirer sa licence professionnelle, le retour de Jakub Blaszczykowski pourrait permettre au Wisla Cracovie de sortir de la crise.

Cela faisait un moment que le Wisla Cracovie était au bord du vide, au point d'être sérieusement menacé d'exclusion en pleine saison de l'Ekstraklasa, la D1 polonaise. Fin décembre, les supporters du club aux treize titres de champion ont cru un temps être sauvés, quand Vanna Ly, un Franco-Cambodgien, via une société écran au Luxembourg, et le Suédo-Britannique Mats Harlting ont annoncé reprendre le club.

Une semaine plus tard, raconte le site spécialisé sur le football est européen Footballski, l'affaire était déjà caduque. Vanna Ly n'a pas viré les 2,80 millions d'euros promis, notamment parce qu'il aurait égaré sa carte bleue... Même le zloty symbolique du rachat (0,23 euro) n'est jamais arrivé dans les caisses du Wisla.

Un mal pour un bien, peut-être. Car, depuis, Zorro est arrivé. Avec deux Z, qui plus est, puisqu'il s'agit de Jakub Blaszczykowski. Le milieu droit (33 ans, 104 sélections), passé par Cracovie au milieu des années 2000 avant de connaître huit saisons fructueuses à Dortmund (deux titres de champion, une finale de C1) vient de rompre son contrat avec Wolfsburg.

Ainsi que l'a annoncé le Borussia, il a décidé de venir jouer gratuitement pour le Wisla et s'est d'ores et déjà engagé à mettre quelque 300 000 euros de sa poche, ce qui permettra dans un premier temps de payer les administratifs et une partie du salaire de ses coéquipiers, plus rémunérés depuis juillet. Il faudra davantage d'argent pour sauver le club (1,5 M€, rapporte Footballski), mais la simple présence de « Kuba » aurait déjà permis de mobiliser plusieurs entrepreneurs locaux prêts à investir. Sur place, la méfiance reste de mise après des années de galère. Mais Blaszczykowski n'est pas revenu tout seul, il a ramené l'optimisme avec lui.