Foto IPP/Alfonso Cannavacciuolo Genova 10/10/2018 amichevole calcio Italia vs Ucraina nella foto: verratti marco Italy Photo Press - World Copyright *** Local Caption *** (L'Equipe)

Italie : Marco Verratti, «Petit Hibou» deviendra grand

De retour en sélection après des blessures, Marco Verratti devra être le symbole du renouveau de la Nazionale. Sa dynamique actuelle au PSG et la confiance que lui octroie son sélectionneur Roberto Mancini jouent en sa faveur.

La sélection italienne est à un tournant. Absente de la Coupe du monde 2018, avec une seule victoire en sept matches en 2018, elle est dans l’attente incommodante de trouver une nouvelle formule, une nouvelle dynamique qui lui permettra de retrouver sa grandeur passée. Comme le hasard fait parfois bien les choses, Marco Verratti est porté par les mêmes ardeurs. «Petit Hibou» a vu les blessures érailler sa carrière en sélection, contrariant ses ambitions en même temps que l’enchaînement des matches. «Il représentait la première lueur d’espoir d’un renouveau du talent made in Italy», écrivait récemment Fantagazzetta, un pure player dédié à l’actualité sportive dans la Botte. Si les espoirs ne sont plus aussi grands qu’il y a quelques années, Marco Verratti est toujours attendu. Aujourd’hui plus que jamais, le milieu du PSG ne peut plus se cacher.

Une dernière chance de briller ?

S’il ne pourra pas relever la sélection italienne à lui seul, il lui reviendra sûrement d’impulser la dynamique, comme le laissait entendre son nouveau sélectionneur Roberto Mancini. «C’est différent de le regarder jouer avec son club. Ce n’est pas comme jouer avec la sélection nationale. J’espère qu’il va pouvoir nous apporter toutes ses qualités, car c’est un joueur qui a beaucoup d’expérience», lâchait l’ancien coach des Citizens. Presque une mise en garde, un avertissement pour signifier à Verratti que son crédit ne sera pas inépuisable en sélection. A 25 ans, le milieu de terrain du PSG, n’a jamais su prendre le leadership technique que les prédécesseurs de Mancini ont voulu lui léguer. Et l’urgence de voir la Nazionale retrouver sa superbe ajoute à l’impatience.

Pour cela, Marco Verratti devra bien sûr se débarrasser des pépins physiques qui ont ralenti sa progression avec la sélection (seulement 26 capes). Mais devra aussi prendre conscience qu’avec les départs de Buffon, De Rossi et autre Barzagli, Mancini lui laisse en partie les clés du camion. Son début de saison au PSG joue en sa faveur. Thomas Tuchel lui octroie un rôle essentiel et les responsabilités qui vont avec, et jusqu’alors, Marco Verratti semble être à la hauteur des attentes. Face à l’Ukraine mercredi (1-1), pour ses retrouvailles avec la sélection, il a été dans la continuité de ses dernières sorties avec le club de la capitale. Et a hérité de l’une des meilleures notes du match (6,5) dans la version italienne d’Eurosport, non sans éviter les piques d’une presse qui ne l’a jamais épargné : «Il est vivant. Finalement, c’était un Verratti tonique, décidé, souvent au centre du jeu. Il faut qu’il canalise sa nervosité qui lui coûte un jaune.» Généralement, les médias permettent de prendre la température d'un engouement. Concernant le retour en sélection de Marco Verratti, on ne peut pas dire qu'il ait été prononcé, ce qui est sûrement révélateur des attentes faiblissantes du pays envers son milieu de terrain. Son bon match face à l'Ukraine aidera peut-être à susciter l'enthousiasme. Et le jeune Nicolo Barella, qui honorait sa première sélection, semblait en tout cas optimiste sur son association avec Verratti dans l'entrejeu au micro de Rai Sport : «Je me suis bien entendu avec Jorginho et Verratti, ce sont deux grands champions et j’espère que j’ai pu les aider.» S’il manquait au joueur du PSG des preuves que la nouvelle génération compte sur lui, en voici une. 

«Verratti est vivant. Il était tonique, décidé, souvent au centre du jeu.»

Antonin Deslandes