Ibrahima Sissoko (R. Perrocheau/L'Equipe)

Ibrahima Sissoko (Strasbourg) : «Je suis forcément plus regardé que quand j'étais en Ligue 2»

Avant le déplacement de Strasbourg à Lyon ce vendredi (20h45) pour le compte de la troisième journée de Ligue 1, Ibrahima Sissoko a accordé un entretien à FF.fr. Le milieu de terrain évoque son début de saison et ses ambitions.

Avec quatre points en deux journées, quel est le sentiment en ce début de saison ?
On n'a pas encore perdu, on est très contents de cela. Après, on aurait aimé gagner contre Saint-Étienne. Mais on a réussi à prendre quatre points contre Bordeaux (2-0) et Saint-Étienne (1-1), deux grandes équipes qui visent l'Europe, donc c'est un bon de début de Championnat.

Qu'espérez-vous du match contre Lyon ce vendredi ?
On sait que ça va être difficile, surtout qu'ils viennent de perdre leur dernier match (contre Reims, 0-1, NDLR) et qu'ils voudront absolument gagner. Ce sera à nous de faire en sorte de ne pas perdre, de jouer intelligemment. Si on arrive à prendre un point, ce sera bien, et si on arrive à gagner ce sera encore mieux. Même si c'est une grande équipe en face, on va jouer notre football et on verra comment le match se déroulera. Tout peut se passer.

Que ressent-on quand on découvre la Ligue 1 à 20 ans ?
On est heureux, on a les yeux grands ouverts. On joue devant du monde, dans des stades remplis où il y a plus de 20 000 supporters. Maintenant, je suis forcément plus regardé que quand j'étais en Ligue 2, à Brest. C'était un objectif d'arriver en Ligue 1. Aujourd'hui, c'est fait, et c'est à moi de progresser pour aller encore plus haut.

Vous avez marqué dès la première journée, contre Bordeaux (2-0), racontez-nous cet instant...
Ce but a créé une grande excitation, de la joie. C'est aussi le premier du match, qui nous permet de prendre l'avantage au score, donc j'étais content. Mais il fallait vite se remettre dedans car le match n'était pas fini, tout pouvait encore se passer. Je l'ai plus fêté à la fin que sur le moment. Ce n'est pas mon rôle de marquer mais ça fait toujours plaisir, surtout que c'était mon premier match. Mais je dois d'abord remplir le rôle que le coach me donne. Si j'ai des occasions de marquer, tant mieux, sinon ce n'est pas grave.

«Je ne me fixe pas de limites»

Et maintenant, vous êtes partis pour durer, pour faire toute la saison comme titulaire ?
On verra bien. C'est le coach qui a les clés. Mais si je travaille bien à l'entraînement, que je suis bon et que je continue à progresser, c'est possible. Je dois donner mon maximum pour que le coach me mette sur le terrain. C'est à moi de faire le boulot pour cela.

Dans le milieu de terrain strasbourgeois, vous remplacez Jean-Eudes Aholou, auteur d'une grosse saison l'année dernière et aujourd'hui parti à Monaco. Est-ce une pression ?
Oui et non. C'est un très bon joueur, qui a fait une très bonne saison ici l'année dernière. Maintenant, c'est à moi de faire la même chose, mais dans un autre rôle, avec mon style à moi. On a chacun notre style de jeu. Mais ce n'est pas une grosse pression car c'est le football : des joueurs arrivent, d'autres repartent... Maintenant, à moi de faire le boulot pour qu'on oublie qu'Aholou est parti. Pour l'instant, je le fais bien, et maintenant je dois continuer à être performant pendant les matches.

Quels sont vos objectifs de la saison ?
Avec, Strasbourg, l'objectif est de se maintenir plus rapidement que la saison dernière, où la fin était difficile pour le club. À titre personnel, je veux jouer un maximum de matches, être titulaire, prendre du plaisir, et surtout progresser. Je dois m'améliorer techniquement car tout va plus vite en Ligue 1 : il faut voir le jeu plus vite, jouer plus vite, savoir où donner le ballon et à quel moment. C'est ce que je travaille à l'entraînement.

Vous étiez titulaire lors des deux premières journées, après avoir effectué seulement une saison pleine en Ligue 2. Comment expliquez-vous votre progression assez fulgurante ?
Cela vient en travaillant. C'est à moi de continuer de travailler, toujours travailler. Il faut aussi rester lucide et droit, et tout se passera bien normalement. Après, je n'ai pas du tout de plan de carrière en tête. Je vais essayer d'aller le plus haut possible, je ne me fixe pas de limites. Pour l'instant, je suis à Strasbourg et je veux être le plus performant possible pour l'équipe et pour le coach.»

Propos recueillis par Florent Le Marquis