Ibrahima Diallo sous le maillot de Brest cette saison. (Vincent Michel/L'Équipe).

Ibrahima Diallo (Brest, L2) : « J'ai montré que j'avais le niveau »

Ibrahima Diallo, le milieu de Brest prêté par l'AS Monaco, a été l'un des acteurs importants de la remontée du club breton en Ligue 1. Il affiche ses ambitions.

L'été dernier, Ibrahima Diallo débarquait à Brest avec le statut d'espoir. Prêté par l'AS Monaco, le milieu défensif (20 ans) était accompagné d'une solide réputation, née de matches en Youth League. En neuf mois, le petit frère d'Abdou, le défenseur de Dortmund, a confirmé ses promesses. Et a participé activement à la montée du club breton en L 1. À quelques heures de la fin du Championnat, sur la pelouse de Metz, Diallo affiche ses ambitions.

« Qu'avez-vous ressenti au moment de la montée dans l'élite vendredi dernier ?
C'est une aventure magnifique. Un moment de bonheur. Je savais que j'étais venu dans une bonne équipe de L 2 avec des objectifs élevés. Collectivement, on a rempli nos objectifs. C'est une année presque parfaite pour nous.

Vous avez fait la fête depuis ?
(Rires.) Alors, moi, je ne suis pas trop fêtard, donc je ne peux trop vous raconter des anecdotes sur les soirées et tout ça (rires). J'ai reçu plein de messages de félicitations qui m'ont vraiment fait plaisir. J'ai profité de ces moments de bonheur.

Quel bilan faites-vous de votre première saison au haut niveau ?
Je suis content. J'étais venu pour ça, découvrir ce niveau-là, évoluer à ce niveau-là, acquérir de l'expérience. J'étais conscient de mes capacités mais je suis arrivé dans un monde que je ne connaissais pas. Un bon niveau pour commencer une carrière. Je suis satisfait de ce que j'ai pu faire. Ma marge de progression, je la connais, elle se situe dans ma régularité.

Le fait de jouer autant (1 439 minutes, 23 matches) vous a-t-il surpris ?
Franchement non. J'étais venu pour ça. J'étais conscient de ce que je pouvais faire. Je n'ai pas beaucoup joué au début, j'ai dû m'accrocher et, au final, je suis complètement satisfait.

En quoi avez-vous évolué depuis votre arrivée l'été dernier ?
Dans l'utilisation du ballon, je pense. Je suis quelqu'un d'intense à la récupération mais je dois progresser dans l'utilisation. Je sens que dans la variété, jeu vertical, horizontal, dans mon jeu long, j'ai évolué. J'ai eu la chance de beaucoup apprendre au côté d'Haris (Belkebla), un joueur qui a un gros volume aussi. Je nous trouve très complémentaires.

« Pour moi, j'ai le niveau pour évoluer à Monaco (le club auquel il appartient) »

Avoir un frère qui évolue au très haut niveau (Abdou, à Dortmund, et capitaine des Espoirs), est-ce un poids ou une aide ?
Je l'ai toujours perçu comme un plus. C'est bien d'avoir un frère qui fait la même chose que toi, ça t'aide en termes de connaissance des obstacles. C'est quelqu'un de très structuré, il m'aide beaucoup.

Aviez-vous le sentiment de prendre un risque, l'été dernier, en choisissant d'être prêté à Brest ?
Bien sûr. Beaucoup de gens n'ont pas compris mon choix, d'ailleurs. Mais c'était un choix mûrement réfléchi. Il faut savoir prendre des risques pour avancer.

Comment voyez-vous votre avenir ?
J'appartiens à Monaco, ce n'est pas moi qui décide. Je reste concentré sur ma fin de saison et sur le Mondial (U 20) qui sera la cerise sur le gâteau de ma saison (du 23 mai au 15 juin, en Pologne). Après, je retournerai à Monaco et on discutera du projet avec moi.

Pensez-vous avoir le niveau pour jouer à Monaco ?
Oui, pour moi, je l'ai. J'ai montré que j'avais le niveau. Je vous dis ça mais, après, tout dépend du recrutement que le club veut faire. Pour répondre à votre question, j'estime que je peux avoir le niveau.

Quel regard portez-vous sur la saison de l'ASM ?
Je suis surpris, comme tout le monde. Il y a eu énormément de blessés, un changement de coach (Leonardo Jardim puis Thierry Henry puis de nouveau Leonardo Jardim). J'étais assez inquiet. Ils ont su retrouver un équilibre. Ils vont savoir rebondir (Monaco, 17e de L1, est toujours menacé par la relégation à deux journées de la fin). »