Guillaume Gillet a réussi le tir au but de la qualification lensoise. (É. Garnier/L'Équipe)

Guillaume Gillet : « Je suis surexcité »

Guillaume Gillet voulait se charger du cinquième tir au but, qui a qualifié Lens face au Paris FC (1-1, 5-4 aux tirs au but). Et aimerait rejouer au stade Bollaert-Delelis jeudi 30 mai, contre le 18e de Ligue 1.

Minuit quinze dans les entrailles du stade Charléty, qui se vide des derniers supporters lensois. Douché, rincé, Guillaume Gillet vient raconter son cinquième tir au but réussi face au Paris FC (1-1, 5-4 aux tirs au but) qui envoie le RC Lens dès cette nuit à Troyes, où il disputera vendredi le deuxième match des prébarrages (18 heures). Le Belge savoure et espère rejouer à Bollaert-Delelis jeudi 30 mai, contre le 18e de Ligue 1.

« Comment avez-vous vécu la pression du dernier tireur ?
J'avais demandé à Mika (Debève, adjoint de Montanier) d'être le cinquième tireur. Par le passé, j'avais déjà été confronté à des penaltys importants et cela s'était souvent bien déroulé. Il faut prendre ses responsabilités dans ces moments-là. C'est toujours un peu délicat. On est fatigués. on a peur de mettre l'équipe dans le mal. Mais bon ! On a été très forts mentalement, pour marquer cinq fois après la prolongation. C'est super.

Quelle émotion avez-vous ressentie quand vous qualifiez votre équipe ?
C'est génial. On ne peut pas retenir ses émotions dans ces moments-là. Je suis allé voir les supporters. Ils font des sacrifices énormes pour nous encourager. Quand on voit la tribune lensoise, c'est fabuleux. Il n'y a pas eu de gros débordements. Je leur ai dit que l'on comptait sur eux pour les prochaines échéances. On n'a pas envie que la saison s'achève. On a envie de retourner à Bollaert-Delelis encore une fois avant la fin de la saison. C'est à tout ça que l'on pense. On doit être aussi calmes. Il faut vite faire retomber la tension. Il y a une grosse échéance vendredi à Troyes.

Vous aurez le temps de récupérer ?
Quand il y a ce genre de victoire, ce peut être un atout. C'est sûr que ce sera dur physiquement. Cela n'a jamais été facile face au PFC cette saison. Ils nous ont poussés dans nos derniers retranchements. On aurait aimé terminer avant. On avait tout en main. Malheureusement, on prend ce but (1-1, 90e + 3). On va faire le maximum pour être frais vendredi.

N'avez-vous pas lâché beaucoup d'influx ?
Troyes mérite sa troisième place. Ils ont cet avantage de ne pas avoir joué. On le savait. On s'était préparé pour batailler cent vingt minutes. On fera tout sur le plan logistique pour retrouver de la fraîcheur. Là, c'est encore l'euphorie. Je suis surexcité. Ça va être difficile de dormir mais demain (mercredi), j'espère pouvoir faire une grasse matinée. Troyes n'est pas du tout le même type de formation que Paris. Ils jouent. Paris est l'équipe qui nous a le plus ennuyés dans sa façon de jouer. Elle est capable de tenir le 0-0 tout un match et d'être efficace avec une seule occasion. L'Estac est dans une dynamique de neuf victoires sur ses dix derniers matches (11 sur 13, en fait). On se rend chez un favori. Avec un beau stade et un beau terrain. On jouera mieux que ce que l'on a fait ce soir. »