(F.Faugere/L'Equipe)

Grâce à un but tardif de Strootman, L'OM arrache les trois points à Rennes (0-1)

Au terme d'un match très haché mais assez peu spectaculaire, l'OM a arraché la victoire à Rennes en toute fin de match (0-1) et compte désormais huit points d'avance à la deuxième place.

C’était LE choc de cette 20e journée de Ligue 1. Un match qui pouvait permettre à l’OM, qui restait sur huit matches sans défaite au coup d’envoi (dont 7 succès !), de s’envoler à la deuxième place en cas de succès. Mais aussi aux Rennais, qui avaient eux remporté leurs cinq dernières rencontres, de recoller aux Olympiens en cas de sixième victoire. Au terme d’une partie très hachée, où les coups ont été beaucoup plus nombreux que les occasions franches, c’est bien l’OM qui a fait la belle affaire du jour, grâce à un but tardif de Strootman (0-1). Résultat, les Phocéens reviennent à quatre points du leader parisien, avec deux matches de plus au compteur, mais prennent huit longueurs d’avance sur les Bretons, leurs plus proches poursuivants au classement.

Entre deux équipes bien en place et particulièrement disciplinées, les vingt premières minutes n’accouchaient d’aucune occasion digne de ce nom, si ce n’est un retourné au-dessus de Bourigeaud (16e). Il faut dire que l’état déplorable de la pelouse bretonne n’aidait pas franchement les vingt-deux acteurs à dérouler un football léché. Sur une passe en retrait de Maouassa, Mendy se faisait même peur en voyant le ballon rebondir sur une boulette de papier et filer devant son but. Le début des (quelques) hostilités. Sur le corner qui suivait, Alvaro trouvait le poteau (28e). Dans la foulée, Sarr accrochait Léa-Siliki à l’entrée de la surface. M. Millot accordait finalement un coup franc, plutôt qu’un penalty, que Bourigeaud envoyait à côté du but de Mandanda (31e). Le même Bourigeaud qui testait ensuite la solidité du gardien olympien d’une belle frappe enroulée (42e). C’était tout pour cette première période musclée, à l’image de cette grosse bousculade dans le couloir menant aux vestiaires, mais peu spectaculaire (1 tir cadré de chaque côté).

La deuxième période débutait de la même façon : beaucoup de contacts, mais peu d’occasions au final, même si les Rennais prenaient de plus en plus le jeu à leur compte. Sur leur meilleure occasion, Raphinha manquait le cadre de peu, du gauche (67e). Heureusement pour eux, Mendy sortait un bel arrêt sur une demi-volée soudaine de Payet, la première éclaircie d’une deuxième période marseillaise bien compliquée (70e). Clairement dominés, les protégés de Villas-Boas assommaient pourtant leur hôte grâce à Strootman, tout juste entré en jeu, et à l’affût après un bon coup franc de Payet repoussé par Mendy (84e). Un but qui vaut de l’or pour des Marseillais plus que jamais candidats à une qualification directe pour la prochaine Ligue des champions.

Rennes domine, Marseille punit...

Le gagnant : Payet fidèle au poste

Dans un match qui a vu l’OM peiner offensivement, Dimitri Payet a été le seul à inquiéter quelque peu Edouard Mendy, surtout dans une deuxième période où son équipe semblait à l'agonie. Sans une superbe parade du portier breton, l'ancien Stéphanois aurait d'ailleurs ouvert la marque d'une demi-volée aussi soudaine que précise (70e). Et c'est lui, d'un coup franc direct parfaitement enroulé et repoussé par Mendy et son poteau, qui a été à l'origine du but victorieux des siens. Sans ce Payet-là, l'OM ne serait certainement pas aussi haut dans le classement...

Le perdant : le spectacle sur la pelouse... et en dehors

Entre le deuxième et le troisième de Ligue 1, on était en droit d’espérer voir un match agréable, voire spectaculaire. On attend toujours. Une pelouse en (très) mauvais état, deux équipes pas forcément joueuses, des contacts à la limite du raisonnable, une ambiance pour le moins tendue, des boulettes de papier un peu partout (dont une a failli coûter cher aux Rennais), une grosse échauffourée à la pause, de longues minutes d’attente au retour des vestiaires, les arbitres ayant pris le temps de visionner les images des incidents survenus à la mi-temps… Ce Rennes-Marseille n’était pas franchement une belle publicité pour la Ligue 1. Et c’est bien dommage… 

Bruno Rodrigues