(L'Equipe)

George Weah, sacré meilleur joueur africain de l'histoire par les jurés de FF : «Le foot m'a sauvé la vie»

Sacré meilleur joueur africain de l'histoire par les jurés de FF, George Weah s'est, le temps d'un entretien à retrouver dans nos colonnes, remémoré son passé de footballeur, abandonnant ainsi son costume de président du Libéria. Extraits.

Sur sa qualité de meilleur joueur africain de l'histoire FF...

«Ces récompenses ne sont pas à la portée de tout le monde, surtout chez les présidents (il sourit). Ce n'est pas parce que je suis passé à autre chose que j'oublie ma vie d'avant. Je voudrais surtout remercier les jurés qui m'ont élu. Et forcément ceux qui m'on fait confiance à mes débuts, à commencer par Arsène (Wenger).»

Sur qui son vote se serait porté...

«Je crois que Roger (Milla) a fait des choses extraordinaires. C'était un monstre. Il savait tout faire et j'ai un respect profond pour lui, contre qui j'ai joué un peu quand il était à Montpellier. Je pense donc que je l'aurais mis en tête.»

Voir : Le classement des 30 meilleurs africains

Sur sa relation avec Arsène Wenger...

«Il a changé toute ma vie. Je lui dois tout. C'est comme mon père, que j'ai perdu quand j'étais un petit enfant. Arsène, qui a été le seul au début à voir quelque chose chez moi, a pris le relais et ne m'a jamais lâché. Jamais. Il a toujours été derrière moi. Surtout au début.»

Les retombées de son Ballon d'Or FF sur l'Afrique et lui...

«Il a surtout changé un peu les mentalités vis-à-vis des Africains. À partir de là, on s'est dit qu'il allait falloir compter avec nous, que le football n'était pas réservé aux Européens ou aux Sud-Américains. Pour moi, ça n'a pas changé grand-chose car j'étais juste là au bon moment. Mais pour la reconnaissance de l'Afrique, ç'a été très important.»

Sur ce que lui a appris le football...

«Il y a les valeurs traditionnelles comme le travail, le respect, la volonté, la ponctualité ou la discipline. Mais je crois que le foot m'a surtout permis de mieux connaître les hommes, à travers les cultures mais aussi l'éducation des gens que j'ai rencontrés. Je crois que je connais bien l'homme car le foot est une vraie école de la vie.»

Sur l'importance de sa grand-mère dans sa vie...

«C'est mon sauveur. Elle m'a évité de finir dans la rue ou dans la drogue, comme beaucoup de jeunes qui n'ont pas les moyens et qui sont livrés à eux-mêmes. Elle a tout fait pour moi. Ensuite, c'est le foot qui m'a sauvé la vie en m'offrant autant de possibilités d'avancer. Parfois je repense à tout ça. Et j'ai les larmes aux yeux car mon existence a été merveilleuse.»

Propos recueillis par Pascal Ferré

L'intégralité de l'entretien exclusif avec Georges Weah est à retrouver dans le hors-série FF consacré à l'Afrique disponible en kiosque et en ligne (en cliquant ici) à partir du vendredi 14 juin.