25th August 2018 - Premier League - Liverpool v Brighton & Hove Albion - Andrew Robertson of Liverpool lunges for the ball - Photo: Simon Stacpoole / Offside. *** Local Caption *** (Simon Stacpoole/OFFSIDE/PRESSE/PRESSE SPORTS)

Futur capitaine de Liverpool, ascension fulgurante, parcours atypique... Andrew Robertson, dernier roi d'Ecosse

Depuis la saison dernière, Andrew Robertson est devenu une référence au poste d'arrière gauche. Avec Liverpool, il est désormais titulaire indiscutable. FF.fr vous propose de revenir sur son ascension.

Pour Robertson, l'explosion au plus haut niveau a véritablement eu lieu en fin de saison dernière. Et notamment suite à sa performance contre le Real Madrid en finale de la Ligue des champions (3-1). Malgré la défaite, l'Ecossais se distinguait. «Andy Robertson peut inspirer toute une génération de joueurs écossais» avançait alors The Herald. De son côté, The Times lui consacrait déjà un long format rappelant ce fameux 6 décembre 2017, date à laquelle «Alberto Moreno se blessait pour douze semaines». L'opportunité était alors trop belle pour ne pas la saisir. C'est là, après avoir écarté son concurrent espagnol de son poste de titulaire, qu'il s'est installé dans le onze de départ de Jurgen Klopp et que son éclosion débutait. Depuis, l'arrière gauche enchaîne les performances de haute-volée avec Liverpool et confirme, au gré des matches, qu'il est devenu une des références à son poste. Dans son bilan de mi-saison publié il y a quelques jours, le Guardian écrit alors que «Robertson ne cesse de devenir encore meilleur». Après la victoire contre Manchester United (3-1), le quotidien anglais a mis en avant son «énergie débordante» faisant écho aux propos de José Mourinho qui se disait «fatigué de regarder tous les sprints de cent mètres qu'il a fait».

Après la révélation, la confirmation

Voilà plusieurs décennies qu’un roi écossais n’avait pas régné de pareille manière sur l’Angleterre. Pourtant, depuis son éclosion la saison passée au profit d’un Alberto Moreno dépassé par les événements, Andy Robertson a fait son tour. En point d’orgue de cette arrivée sur le devant de la scène, il y a la finale de la Ligue des champions (3-1). Malgré la défaite, l’Ecosse se distinguait, une fois de plus, et tenait son rang en dépit d’une expérience encore assez minime au haut niveau. «Andy Robertson peut inspirer toute une génération de joueurs écossais» avançait alors The Herald.

Comme le rappelait The Times, ce fameux 6 décembre 2017, date à laquelle son concurrent espagnol se blessait pour plusieurs mois, a été le détonateur. Il a récupéré cette place de titulaire pour ne plus jamais la lâcher depuis. L’opportunité était alors trop belle pour ne pas la saisir. Depuis, il est devenu un élément clé dans le onze de Jurgen Klopp et enchaîne les performances de haute-volée. Cette saison, il est, derrière Alisson, Van Dijk et Salah, le joueur a avoir disputé le plus de minutes toutes compétitions confondues. Alors qu’il débarquait dans l’anonymat en provenance de Hull City en 2017, il est devenu une des références à son poste. Après la victoire contre Manchester United (3-1), The Guardian anglais mettait en avant son «énergie débordante» faisant écho aux propos de José Mourinho qui se disait «fatigué de regarder tous les sprints de cent mètres qu’il a fait». Lors de cette rencontre, il a été omniprésent pour les Reds. Il a touché 97 ballons, le troisième taux le plus élevé de son équipe, derrière Wijnaldum (105) et Firmino (101). Surtout, son énergie et sa capacité à se projeter intelligemment pour apporter sur les phases de construction a été, comme à son habitude, un véritable atout pour Liverpool. Près de 70% de ses passes étaient vers là, comme pour témoigner de son adaptation parfaite dans les principes de jeu de Jurgen Klopp.

La heatmap de Robertson contre Manchester United

Cette saison semble être celle de la confirmation après un dernier exercice déjà de très bonne facture. À son arrivée pour dix millions d’euros d’Hull City, il a rencontré quelques difficultés et n’a pas immédiatement trouvé sa place dans l’équipe. Jurgen Klopp se disait même quelque peu déçu. Mais ce temps parait désormais bien loin. En début de saison, la BBC rappelait qu’il y a cinq ans, Robertson évoluait comme «amateur en quatrième division écossaise» et saluait son émergence tardive alors que le joueur est aujourd’hui âgé de 24 ans.

Le brassard avec l'Ecosse comme récompense

Ses coéquipiers aussi sont unanimes : l’Ecossais est aujourd’hui indispensable. En premier lieu, le taulier de la défense, Virgil Van Dijk évoquait devant la presse que Robertson avait tout pour «devenir le capitaine de Liverpool». La BBC, se faisant le relais de ces déclarations, mettait les deux joueurs aux rangs «d’idoles de la Mersey». Et les autres médias d’accorder leurs violons, comme le London Evening Standard qui saluait la capacité du joueur à toujours hausser son niveau de jeu afin de résister à la pression et aux attentes grandissantes envers son équipe. «Il n’a cessé de progresser et de montrer pourquoi il serait inconcevable qu’il perde sa place avant longtemps. Il s’est établi comme un homme clé dans l’équipe de Jurgen Klopp», pouvait-on lire dans le quotidien britannique. 

Cette pression, il a su s’en accommoder. En septembre, il était nommé capitaine de l’Ecosse par le sélectionneur Alex McLeish. Une étape de plus dans la carrière du natif de Glasgow. Le journal écossais The Scotsman estimait que cela allait dans la continuité de «l’ascension toujours plus haut du joueur». Ancien joueur et entraîneur de Liverpool, Graeme Souness, aujourd’hui consultant sur Sky Sports estimait alors dans le quotidien écossais que «Robertson est le bon choix pour être capitaine […]. Il joue dans un grand club, il sait gérer la pression en jouant à Liverpool». Sous son commandement, l’Ecosse a remporté son groupe de Ligue des Nations et accède à la division B. Le pays verra donc l’Euro 2020, et le joueur de Liverpool a un grand rôle. En Ecosse, Robertson est devenu un emblème national, presque une fierté pour tout un peuple. Dans la lignée des grands joueurs écossais qui ont fait les succès passés de Liverpool, il compte également s’inscrire dans la légende.

En douze mois, Robertson, lui, s'est installé comme un titulaire avec Liverpool, a joué une finale de Ligue des champions et est devenu capitaine de son pays, l'Ecosse.

En guise de cadeau de Noël, le quotidien écossais, The Herald, évoquait la chance qu’avait la nation de compter parmi ses rangs un tel joueur. Le quotidien se targuait de pouvoir «célébrer la réussite d’un des nôtres en cette période». Et puis, il rappelait qu’il fut un temps, «quand il était adolescent, il faisait le ménage, vendait des tickets et travaillait dans la boutique du club pour payer les factures». Désormais, ce sont les fans qui achètent leur ticket pour aller le voir jouer. «Quand on pense qu’il évoluait à Queen’s Park…», concluait le journaliste. Aujourd’hui, le premier club du joueur végète en League Two écossaise, la quatrième division du pays. En douze mois, Robertson, lui, s’est installé comme un titulaire avec Liverpool, a joué une finale de Ligue des champions et est devenu capitaine de son pays, l’Ecosse. Et le meilleur est peut-être encore à venir…

Jérémy Docteur