Cristiano Ronaldo fait l'objet d'une enquête pour fraude fiscale présumée. (L'Equipe)

Fraude fiscale présumée : la défense de Cristiano Ronaldo mise à mal

De nouvelles révélations publiées par Mediapart fragilisent la défense de Cristiano Ronaldo dans l'enquête sur une possible fraude fiscale.

Cristiano Ronaldo savait-il que le montage mis en place pour ses revenus de sponsoring était frauduleux et l'a-t-il modifié au fil de sa carrière ? Depuis le début des révélations des Football Leaks sur une présumée évasion fiscale, le joueur portugais et son entourage ont  choisi une ligne de défense claire : le système était parfaitement légal et n'aura pas évolué depuis 2004. Mediapart s'est appuyé de nouveaux documents obtenus par Der Spiegel pour contredire cette version.

Convoqué le 31 juillet

La mère du joueur aurait créé une fondation au Panama, nommée Brockton, dès 2003 quand Cristiano Ronaldo a rejoint Manchester United. Cette fondation aurait servi de structure écran pour détenir un compte en Suisse (à la banque ABN Amro à Genève). Selon Mediapart, la société Tollin enregistrée aux Iles Vierges Britanniques aurait été créée en 2004 pour recevoir tous les droits à l'image de l'attaquant. Tous sauf les revenus de Grande-Bretagne qui auraient été adressés à une société britannique (CR7 LLP). Cette société aurait permis d'éviter les soupçons du fisc, selon les enquêteurs des Football Leaks.

Après son transfert au Real Madrid, à l'été 2009, Cristiano Ronaldo aurait utilisé la société Tollin pour percevoir l'ensemble des revenus liés à ses droits à l'image mais le contrat qui transfère les fonds britanniques vers la société pourrait avoir été antidaté, toujours pour rassurer l'administration fiscale. Cristiano Ronaldo est convoqué le 31 juillet par la justice espagnole en vue d'une mise en examen.