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10th November 2019 - Premier League - Liverpool v Manchester City - Fabinho of Liverpool celebrates scoring their 1st goal - Photo: Simon Stacpoole / Offside. (Simon Stacpoole/Simon Stacpoole / Offside)
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12e journée

Fabinho, la sobriété heureuse face à Man City

Tout en contrôle, le milieu défensif des Reds a livré, ce dimanche après-midi, un nouveau récital. Avec comme sans le ballon.

Thym Pinon mis à jour le 11 novembre 2019 à 10h53

Bien sûr, il y a d'abord ce but, inscrit à la sixième minute de jeu, d'une frappe aussi puissante que précise. Mais il y a aussi et peut-être surtout, tout le reste. Jamais Liverpool n'a perdu une rencontre de Premier League lorsque son numéro 3 figurait dans le onze de départ et, ce dimanche après-midi, Fabinho a une nouvelle fois démontré que la statistique ne devait rien au hasard. Dans le jeu sans ballon, le match qu'il a livré face à Manchester City est un modèle du genre. Un de ceux que celui qui souhaite faire carrière au poste de numéro 6 doit s'empresser de regarder. Et plutôt deux fois qu'une. Car si tout ce que fait le Brésilien d'intelligent ne saute pas forcément aux yeux lorsqu'on regarde un match de football de façon passionnée, porter son regard sur l'ancien Monégasque lorsque le ballon est dans les pieds de l'adversaire constitue une expérience enrichissante. Déroutante même, tant le milieu défensif semble régulièrement se déplacer sur le terrain avec un temps d'avance sur les évènements. Tantôt au pressing, tantôt en couverture de Jordan Henderson ou de Georginio Wijnaldum, tous ses déplacements respirent l'intelligence de jeu.

Prises d'information

Pourtant, avec un Kevin De Bruyne très actif et constamment dans sa zone, Fabinho, noté 9 par FF, avait fort à faire. Mais non content de surveiller le Belge, il a tour à tour rendu la vie dure à Ilkay Gundogan et Rodri, régulièrement gênés par la pression du Brésilien. À l'origine de chacune de ces courses défensives, quatre ou cinq prises d'informations, minimum. Car la lecture du jeu de l'Auriverde ne doit rien au hasard : le milieu de terrain est tout le temps en alerte. Un sens de l'observation qui lui a permis d'annihiler certains contres des Citizens, notamment à l'heure de jeu, alors que Rodri tentait de ressortir proprement un ballon. Sur la séquence, l'Espagnol s'est probablement demandé d'où sortait l'homme qui venait de lui subtiliser le ballon.

C'est Fabinho qui dicte le tempo

Et comme si cela ne suffisait pas, celui qui a inscrit ce dimanche après-midi son deuxième but avec les Reds, rayonne également lorsque les siens possèdent le cuir. À la base du triangle dessiné par Jürgen Klopp, c'est lui qui dicte le tempo. Mais là encore, il convient d'observer le Brésilien de près pour mesurer les trésors dont son jeu recèle. Car il y a d'abord tous ces petits gestes de la main, qui intiment ses partenaires d'accélérer ou de ralentir. Notamment lorsqu'Alisson ou l'un des deux défenseurs centraux de Liverpool ont le ballon entre les pieds.

Jardim a créé un monstre

Et puis, ensuite, toutes les fois où la rampe de lancement des Reds place ses coéquipiers dans les meilleures dispositions pour faire mal à l'adversaire. Souvent en une ou deux touches, pour que les siens conservent un temps d'avance. Tout en sobriété, il a réussi près de 85% des 36 passes qu'il a tentées ce dimanche après-midi. Au-delà des chiffres, une impression domine : celle que le numéro 3 réalise systématiquement ce que le jeu commande. Il y a quelques semaines, Leonardo Jardim confiait que son choix de repositionner Fabinho au poste de milieu de terrain constituait certainement l'une des meilleures décisions de sa carrière. Le nouveau récital de son ancien protégé vient sans doute de lui ôter tout doute.

Thym Pinon

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