Fabien Lemoine et Florian Sotoca dans FF : «On a fait le boulot, on mérite notre accession»
Lorient et Lens ont connu leur promotion directe en plein confinement. Un épilogue somme toute aussi agréable que brutal et dont nous parlent ici Fabien Lemoine et Florian Sotoca, qui estiment tous deux que ce fut une...
Surprise
Lemoine : «Quand on a commencé à s’entraîner chez nous, ce qui était dit, c’est que tout serait mis en oeuvre pour pouvoir reprendre et qu’il fallait boucler cette saison au plus vite pour entamer la suivante sans contrecarrer les épreuves européennes. Mais quand le président Le Graët a commencé à dire “ça va être compliqué ”, il y a eu un virage à180 degrés. C’est ça qui m’a surpris.»
Sotoca : «On ne pensait pas que la Ligue allait se décider aussi rapidement. On voyait bien que les conditions sanitaires seraient compliquées, avec l’obligation de respecter une distance de quatre mètres aux entraînements, des trucs comme ça.»
Accession méritée
Lemoine : «Ce ne sont pas les derniers matches qu’il faut regarder, mais les vingt-huit journées, dont vingt-sept dans les deux premiers. Sur ce qu’on a produit, on mérite l’accession.»
Sotoca : «Avec Lorient, en début de saison, nous étions les deux grands favoris. On a assumé notre statut tous les deux, même si nous, on a été dans le dur pendant une certaine période. On a été sacrés champion d’automne, puis janvier-février a été très difficile.»
Fête tronquée
Sotoca : «On était vachement heureux mais on n’a pas pu fêter ça ensemble. On a fait comme on a pu, via une visioconférence. On a bu deux ou trois bières. Dommage, car avec le groupe, on aurait vraiment aimé une très belle fête avec notre public fabuleux. Ce n’est que partie remise.»
Lemoine : «Quand on a appris la nouvelle via un message du club, le président et les joueurs, nous sommes restés assez tard ensemble dans la nuit par visiophone. On a échangé, discuté, fêté, il y avait beaucoup de monde et de bruit. Ça parlait dans tous les sens. On espère vraiment que, d’ici à septembre, on profitera pleinement de notre public.»
L'occasion de se ressourcer en famille
Lemoine : «J’ai pu moi aussi m’apercevoir de ce que c’était d’être père au foyer. Ma femme s’est occupée de nos trois enfants pendant des années, je dis chapeau ! C’est un sacré boulot, et encore, nos enfants sont assez grands, à présent. Je n’ai pas eu à m’occuper des couches ou de ce genre de choses. Ce travail là n’est pas assez reconnu en France !»
Sotoca : «Avec ma femme, on a profité de ces moments précieux. J’ai aidé le plus grand à faire ses petits devoirs. À cet âge-là, on est plein de vie, c’est un plaisir. Au début, j’avais une petite appréhension d’être h24 avec eux. Mais c’était top, et là, on se rend compte qu’il y a du boulot à la maison.»
Jean-Marie Lanoë