L'équipe de pépites de Mbappé ou le onze d'expérience de Buffon, qui a l'avantage ? (Presse Sports)

Expérience vs jeunesse, le match des équipes types de 2017

L'année 2017 a été très riche sur le plan de l'éclosion ou confirmation de très jeunes talents au plus haut niveau. Que donnerait selon vous l'équipe type des moins de 21 ans de l'année face au onze des plus de 32 ans ?

Un embouteillage en attaque chez les jeunes

Pour l'équipe type des moins de 21 ans, nous avons construit un onze volontairement offensif, tant l'abondance de talents en attaque est importante. Dans la cage, Gianluigi Donnarumma (1999) a connu une année mouvementée en dehors du terrain avec l'AC Milan, mais a affirmé, s'il en était besoin, son incroyable maturité dans ses performances.

Un jeune défenseur central français a conquis l'Allemagne : Dayot Upamecano (1998). Rapide, intelligent et doté d'un physique impressionnant, ce pur produit d'Evreux (comme Ousmane Dembélé, Paul Pogba...) est indiscutable au sein de la défense du RB Leipzig.

Andreas Christensen (1996) sera l'un des principaux atouts du Danemark contre les Bleus au Mondial, et a réussi l'exploit d'obtenir un temps de jeu très conséquent au sein de la constellation de stars de Chelsea. Très juste dans ses choix, il avait explosé à Gladbach la saison dernière et a convaincu Conte de l'installer dans sa défense à trois.

Pour compléter le trio défensif, nous avons choisi Matthijs De Ligt (1999), révélé avec l'Ajax Amsterdam. Le jeune Néerlandais est un phénomène de précocité et a battu de nombreux records sur le plan national et européen. Il a été capital dans l'épopée ajacide jusqu'en finale de la Ligue Europa. Très solide dans les duels, précieux dans les relances, il a tout d'une future référence mondiale à son poste.

Matthijs de Ligt, un monstre de précocité. (Presse Sports)

Devant la défense nous installons la tour de contrôle de Leicester Wilfried Ndidi (1996). Le Nigérian a réussi à remplacer – au moins un peu - N'Golo Kanté chez les Foxes, avec une très grosse activité et un talent indéniable. A côté de lui, Arthur (1996) est le seul joueur évoluant hors d'Europe de notre onze, mais ça ne saurait tardé. Sur les tablettes des plus grands, le milieu brésilien, technique et à la vision de jeu supérieure, s'est imposé comme le patron de l'entrejeu du Grêmio, vainqueur de la Copa Libertadores.

Dele Alli (1996) complète le milieu axial de notre équipe. Capable de jouer partout, de 8 à 9,5, la pépite anglaise a encore régalé avec Tottenham, malgré un coup de moins bien lors des deux derniers mois. Il est difficile d'imaginer qu'il n'a que 21 ans...

Ousmane Dembélé, du feu dans les jambes. (Presse Sports)

Pour l'animation des côtés, nous avons choisi deux phénomènes. Chouchouté par Pep Guardiola à Manchester City, Leroy Sané (1996) est devenu un joueur mature, couteau suisse parfait pour les différents systèmes de l'Espagnol. Dribbleur hors pair, l'Allemand semble n'avoir aucun défaut quand on l'observe jouer. Même ses replis défensifs sont précieux. De l'autre côté, Ousmane Dembélé (1997) est intouchable, même s'il se remet d'une longue blessure. Le feu-follet français a été superbe avec le Borussia Dortmund, pour convaincre le Barça de miser un pactole sur lui. Il sait faire des choses qui dépassent l'entendement.
 
Notre duo d'attaque s'est imposé de lui-même, malgré l'abondance de choix offensifs. Joker de luxe au Real Madrid, Marco Asensio (1996) a sorti la bande à Zidane de nombreux pièges. Génial est peut-être le mot le plus approprié pour décrire son style, fait de fulgurances. Nous lui associons Kylian Mbappé (1998), pour finir sur une note surnaturelle. Que dire qui n'a pas déjà été dit sur la perle française... Transféré de Monaco au PSG cet été, Mbappé repousse les limites chaque semaine. On le compare au Ronaldo brésilien dans sa jeunesse. Mais n'est-il pas encore plus fort ?

Des références à tous les postes chez les vieux

Face à ce onze d'étoiles naissantes, nous avons dressé celui des joueurs de plus de 32 ans encore flamboyant en 2017. Il n'y a pas de débat pour la place de gardien avec Gianluigi Buffon (1978, 20 ans de plus que Mbappé), quatrième du Ballon d'Or et définitivement présent dans la légende.

Il y avait match à droite de la défense entre Antonio Valencia (1985) et Dani Alves (1983). Nous avons retenu Alves, dont il suffit de regarder la demi-finale de Ligue des champions contre Monaco pour constater son caractère monstreux. Aujourd'hui au PSG, le Brésilien est un leader de jeu et de vestiaire. Thiago Silva (1984) a lui conservé sa constance au top avec le club parisien. O Monstro, revenu en sélection, n'a que peu d'équivalent à son poste.

Giorgio Chiellini (1984) l'accompagne en défense centrale, après avoir guidé la Juventus en finale de C1. L'Italien est désormais freiné par les blessures, mais il demeure une référence défensive, un exemple à montrer pour apprendre à défendre. Filipe Luis (1985) complète la défense d'expérience, après avoir été encore essentiel avec l'Atlético de Madrid.

Giorgio Chiellini ou l'art de défendre. (Presse Sports)

Notre milieu est simplement étouffant avec Fernandinho (1985), Modric (1985) et Iniesta (1984). Élément clé de Guadiola à City, Fernandinho est assurément l'un des meilleurs joueurs du monde à son poste, avec une activité énorme à la récupération qui l'altère pas ses qualités de relanceur. Avec Modric et Iniesta devant lui, le Brésilien trouve deux relais royaux.

Cinquième du Ballon d'Or, Luka Modric a été essentiel dans les succès du Real en 2017. Sa constance dans le quasi parfait est vitale. Non, les statistiques ne disent pas tout. Il suffit de regarder le Croate jouer... On peut en dire de même pour Andrès Iniesta. L'artiste espagnol est toujours indispensable au Barça, leader de Liga. Il va moins vite, mais la vista fait le reste.

Luka Modric, la classe incarnée sur un terrain. (Presse Sports)

Quand il n'est pas handicapé par les blessures, Arjen Robben (1984) reste un poison fatal pour les défenses. S'il ne sait pas encore s'il continuera à l'issue de la saison, le Néerlandais volant et sa spéciale ont encore régalé en 2017.

Cristiano Ronaldo (1985) a lui été sacré meilleur joueur du monde en décrochant son cinquième Ballon d'Or, au terme d'une année où il a encore évolué sur une autre planète. Buteur du Benfica, Jonas (1984) complète notre trio d'attaque d'expérience, avec des statistiques folles. Le Brésilien en est déjà à 18 réalisations en 15 matches de Championnat cette saison. Il avait déjà inscrit 13 buts en Liga NOS entre janvier et mai.