(L'Equipe)

Evil Angel

Notre journaliste Thomas Simon rend hommage au Parisien Angel Di Maria, intenable dimanche soir contre l'OM et plutôt brillant depuis la blessure de Neymar.

Puisque ce sont désormais les célébrations qui créent l’excitation, Angel Di Maria avait le choix. (Re)montrer la consistance de ses baloches, après les avoir exposées en mondovision l’été dernier, ou, cœur avec les mains et doigts d’honneur dédiés au destin européen du PSG, (re)donner de l’amour et de la vie à Paris. Il a opté pour la seconde option. Alors, pendant son récital face à l’OM, on s’est dit : «Quand même, quel cochon !» Dès son arrivée, Thomas Tuchel avait tout pigé. Tout le monde lui montait le bourrichon avec la MCN, et personne ou presque ne prêtait attention quand il insistait : «N’oubliez pas Angel».

Parfois bouc émissaire, souvent oublié ou laissé de côté, en retrait de ceux qu’on lustre sans arrêt, El Fideo est cette saison indispensable à son entraîneur et aux siens. Neymar blessé, c’est à lui que le technicien allemand a filé les clés du jeu en même temps que celles de la liberté de jouer, de se déplacer et de faire ce qui lui plaît. Comme un autre Argentin, côté Liga. Paris, Barça, Messi, Di Maria. Au bureau, devant PC et télés, le Sopalin à proximité, les collègues ont terminé les derniers instants de la dernière soirée de la semaine en beauté. Double écran, double dose de gauchers argentins partis dans un délire porno avec ballon. Paraît que tout est bon dans le cochon.

Thomas Simon