Et si la FIFA avait relancé la Russie en lui attribuant la Coupe du Monde 2018...
Le 2 décembre 2010, la Russie était désignée hôte pour le Mondial 2018 devant l'Espagne/Portugal et Belgique/Pays-Bas, alors possibles co-organisateurs. Une aubaine pour une nation dont le football est en perdition, elle qui n'a plus passé un premier tour de Coupe du Monde depuis 1986. A l'époque, elle s'appelait encore l'Union Soviétique.
Coupe des confédérations : une bonne répétition
La Russie fait partie dans le groupe A, où figurent aussi la Nouvelle-Zélande, vainqueur de la Coupe d'Océanie, le Portugal, champion d'Europe en titre, et le Mexique, représentant de la zone CONCACAF. Des sélections avec lesquelles il est temps de se jauger pour des Russes qui n'ont pas joué de match officiel depuis un an. La Coupe des Confédérations arrive donc au bon moment pour l'équipe de Stanislav Cherchesov, en poste depuis août 2016 et dont on attendait le grand coup de balai après une énième désillusion lors de l'Euro en France. Le chantier est lancé, il y a tout à bâtir. On sait également que la Russie ne dispose pas non plus d'un vivier de joueurs très large ni de jeunes générations en réussite et a donc conservé ses principaux cadres.
Igor Akinfeev, à qui Cherchesov a confié le brassard de capitaine, sera bien là tout comme Yuri Zhirkov, seul joueur du groupe russe à avoir évolué dans l'un des grands championnats européens, avec Chelsea (2009-2011). Seul point noir, l'absence de deux de ses leaders, Artem Dzyuba et Alan Dzagoev, tous les deux forfait pour la compétition. Deux absences qui auront obligé Cherchesov à se creuser les méninges pour établir sa liste des 23, dont la moyenne d'âge reste la plus élevée du tournoi (28 ans). Onze joueurs ont 30 ans ou plus, et certains d'entre eux ne comptent pas énormément de sélections comme Kudriashov (8) ou Tarasov (5). Alors même si l'effectif n'a pas vraiment bougé depuis plusieurs années, on se dit que c'est le moment de faire des essais côté russe, de créer des automatismes, eux qui n'ont pas encore trouvé de réelle identité de jeu à un an de la Coupe du monde.
Une première rencontre capitale
Une victoire dès le premier match laisserait une chance aux Russes de se qualifier pour les demi-finales à condition d'aller chercher derrière un résultat face au Portugal de Raphael Guerreiro ou face au Mexique de Guillermo Ochoa. Quoi qu'il en soit, l'entame sera déterminante. La Russie évite l'Allemagne et le Chili qui seront eux, opposés au Cameroun et à l'Australie dans un groupe B qui semble aussi homogène. Une chose est sûre, être organisateur du mondial 2018 sonne pour les Russes comme une chance de construire de nouvelles bases, eux qui ont encore un an pour travailler sans pression de résultats et dont la progression passe par cette Coupe des Confédérations.