16.07.2019, Sachsen, Dresden: Fußball, Testspiel, SG Dynamo Dresden - Paris Saint-Germain, im Rudolf-Harbig-Stadion. Der Pariser Ander Herrera spielt den Ball. Foto: Robert Michael/dpa-Zentralbild/dpa - WICHTIGER HINWEIS: Gemäß den Vorgaben der DFL Deutsche Fußball Liga bzw. des DFB Deutscher Fußball-Bund ist es untersagt, in dem Stadion und/oder vom Spiel angefertigte Fotoaufnahmen in Form von Sequenzbildern und/oder videoähnlichen Fotostrecken zu verwerten bzw. verwerten zu lassen. | usage worldwide (L'Equipe)

Et si Ander Herrera s'installait durablement dans l'entrejeu du PSG ?

À bientôt trente ans, Ander Herrera, tout fraîchement arrivé au PSG, compte bien faire son trou. Et au sein d'un effectif quelque peu bancal et clairsemé au poste de sentinelle, l'Espagnol a peut-être un bon coup à jouer.

Décidément, le PSG en pince beaucoup pour les joueurs d’escouades qui lui ont fait du mal. En 2004, le club de la capitale se ruait par exemple sur Sergueï Semak, alors pensionnaire du CSKA Moscou, avant de casser sa tirelire en 2017 et de secouer le monde entier en arrachant Neymar des griffes du FC Barcelone. Une tradition tenace, donc, qui tend à se poursuivre encore et encore, puisque le PSG n’a pas dérogé à la règle en enrôlant Ander Herrera cet été. Mais au contraire des deux lascars précédents, l’Espagnol, blessé, ne prenait pas part au huitième de finale retour létal pour le PSG face à Manchester United en mars dernier (1-3). Et le voilà désormais établi dans la Ville Lumière, après avoir hissé les voiles du Nord de l’Angleterre, où il était en fin de contrat, pour revêtir la tunique parisienne. Et après une première sortie honnête et sérieuse sous la liquette des champions de France face au Dynamo Dresde (6-1) lors du premier match amical de présaison, Ander Herrera a annoncé la couleur. «Je viens pour aider l’équipe et je suis ouvert à l’idée de jouer à différents postes, expliquait-il au micro de RMC. J'ai joué à différents postes à Bilbao et Manchester. J'aiderai, peu importe où sur le terrain».

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Discipline de tous les instants

S’il a souvent occupé la position de meneur de jeu à l’Athletic Bilbao sous la houlette de Marcelo Bielsa, Ander Herrera a troqué cette fonction pour une autre à Manchester United : celle d’un travailleur de l’ombre, discret et propre, au milieu du terrain. La faute sans doute à Juan Mata, bien plus à même de tenir ce rôle de numéro 10, mais aussi à Louis Van Gaal et José Mourinho, séduits par l’appétence du bonhomme pour les tâches ingrates. Des restes de son passage chez les Rojiblancos, sans doute. «Je suis là pour les autres», explique-t-il fréquemment. Devenu relayeur et même pointe basse d’un «Trivote», comme aime si bien les appeler José Mourinho, Ander Herrera s’est érigé comme un pion essentiel de son équipe, indispensable au bon équilibre des siens sur le pré. Polyvalent - peut-être trop même -, l’Espagnol a souvent été baladé par ses coaches. Au point même de voir l’ancien entraîneur de l’Inter lui imposer une besogne quelque peu ardue un jour d’avril 2017 : coller aux basques d’Eden Hazard. Et si le Portugais est friand du marquage individuel, le faire sur le Diable Rouge était une chose osée. Et pourtant…

Intenable tout au long de la rencontre, Ander Herrera ne faisait qu’une bouchée de son vis-à-vis belge, donnant ainsi raison au plan de jeu de son boss. Et comme si cela ne suffisait pas, le milieu de terrain espagnol s’amusait même à délivrer une offrande à Marcus Rashford, avant de venir planter une banderille et offrir le break aux siens pour agrémenter sa partition XXL d’une touche sucrée des plus agréables. En somme, son profil, plutôt complet, a tout de la bonne pioche diront certains, et ce, même si l’Espagnol peine à exceller dans un domaine en particulier : le jeu avec ballon. Et c’est là où le bât blesse curieusement. Son premier match avec le PSG était pourtant satisfaisant. Aligné dans l’entrejeu, Ander Herrera, sur consigne de son supérieur Thomas Tuchel, s’était intercalé entre les centraux afin d’assurer une couverture d’une meilleure qualité.

Un jeu avec ballon à parfaire

Montrant pendant près d’une heure son intelligence situationnelle, notamment lorsqu’il fallait sécuriser la profondeur, l’Espagnol a néanmoins éprouvé quelques difficultés lorsque le cuir caressait sa patte droite. Et hormis un bonbon pour Arthur Zagre sur le quatrième pion parisien, l’ancien pensionnaire des Red Devils ne s’est pas vraiment montré à son avantage dans la construction. L’écart technique avec Marco Verratti étant, évidemment, bien visible. Certaines de ses passes, manquant de tension et de précision, ont même mis ses coéquipiers dans un drôle de pétrin, heureusement sans conséquence compte tenu du match. Pour s’ancrer dans le onze de départ de Thomas Tuchel, Ander Herrera devra donc rectifier le tir. Une chose qui ne devrait pas être des plus compliquées, puisque le bonhomme a su par le passé faire état de sa qualité technique, tout en étalant ses talents au moment d’apporter du contrôle et de s’ajuster aux profils de ses partenaires dans l’entrejeu.

Son sens tactique et sa propension à bien lire ce qui l’entoure pourraient aussi lui offrir une place de choix dans le cœur de son nouveau boss, friand de ce genre de caractéristiques. Reste maintenant à gagner en constance et consistance, principal défaut de l’Espagnol, en raison de pépins physiques trop récurrents. Mais en s’attachant les services d’Ander Herrera, le PSG a, quoiqu’il arrive, un second couteau s’étant rendu utile et nécessaire partout où il est passé. A lui de le prouver une nouvelle fois.