Nahuel Leiva, Sergi Roberto et Sergio Rico se sont révélés en Liga. (L'Equipe)

Espagne : Sergi Roberto, Matias Nahuel Leiva et Sergio Rico, trois révélations de l'année en Liga

Après l'Angleterre et l'Allemagne, focus sur les révélations de l'année en Espagne. En 2015, plusieurs jeunes ont répondu aux attentes placées en eux, avec en tête de file Sergi Roberto, le polyvalent joueur du Barça.

Sergi Roberto (23 ans, FC Barcelone)

Les débuts en Liga du milieu de terrain remontent à plus de quatre ans. Son éclosion a été bien plus tardive. Après des bouts de match pendant deux ans, Sergi Roberto est devenu titulaire cette saison, dans un rôle… d’arrière droit. Une idée de Luis Enrique, qui l’avait dirigé en équipe B du Barça et qui n’avait pas vraiment d’autres solutions après la blessure de Dani Alves.
 
Sergi Roberto a passé le test grandeur nature avec brio et a, depuis, cumulé les matches. Dans le couloir droit, au milieu de terrain, et même en attaque en l’absence de Lionel Messi. A chaque fois, son volume de jeu et sa palette technique ont fait merveille. Ses apparitions hésitantes sont désormais un mauvais souvenir. «Par le passé, je devais parfois attendre un mois entre deux matches, explique l’intéressé. Avoir un temps de jeu régulier a fait une grande différence, sur le plan psychologique mais pas seulement
 
Débuter un Clasico au Bernabeu ? Pas de problème pour Sergio Roberto, qui a offert à Luis Suarez l’ouverture du score. Il a fait de même fin octobre sur la pelouse de Getafe, avec une talonnade géniale. «Sergi pourrait aller à l’Euro l’été prochain, confiait Toni Grande, l’adjoint du sélectionneur espagnol Vicente Del Bosque, début novembre à Marca. Il fait partie de nos idées

Nahuel Leiva a été au coeur d'une bataille entre les Fédérations argentine et espagnole. (L'Equipe)

Matias Nahuel Leiva (19 ans, Villarreal)

S'il a moins joué avant la trêve hivernale, Matias Nahuel Leiva s'est fait une place dans l'équipe de Villarreal depuis le début de cette saison 2015-2016. Il en a profité pour montrer ses qualités techniques, aperçues en 2014 avec ses premières minutes chez les pros. Milieu créatif, capable d'accélérer le jeu, à l'aise sur l'aile ou dans l'axe et doté d'une bonne qualité de frappe, Nahuel Leiva a participé, en juillet dernier, à la campagne victorieuse de l'équipe d'Espagne des U19 lors de l'Euro.

La Fédération espagnole, justement, a tout fait pour que le natif de Rosario (Argentine) porte le maillot de son pays d'adoption, et non pas celui de l'Albiceleste. Arrivé à l'adolescence en Espagne, où il a intégré les équipes de jeunes de Villarreal, le milieu de terrain s'est vu accorder, juste après ses premiers pas en Liga, la nationalité espagnole. Se fera-t-il aussi une place au sein de la Roja ?

Pour l'instant, l'intéressé profite de son temps de jeu grandissant, en Liga mais aussi en Coupe d'Europe (C3, Villarreal est qualifié pour les 16es de finale), pour «montrer qu'(il) est en confiance. J'ai progressé. J'avais besoin d'apprendre à mieux défendre. Je sens que j'atteint un très bon niveau.»

Sergio Rico en action en Ligue des champions, où Séville n'a pas réussi à se qualifier pour les huitièmes de finale. (Presse Sport)

Sergio Rico (22 ans, Séville FC)

De la réussite, mais surtout trois parades consécutives de qualité face à Neymar : début octobre, Sergio Rico brille devant sa ligne et le Séville FC fait chuter le Barça (2-1), dont c’est la deuxième défaite en Liga - et la dernière en date-. «Je donne mon maximum pour l’équipe, l’essentiel est que l’on gagne», déclare-t-il alors.
 
Un discours qui peut sonner creux, mais qui ne l’est pas tant que ça : malgré une très bonne deuxième partie de saison 2014-2015, conclue sur un nouveau triomphe andalou en Ligue Europa, Rico a débuté la saison comme n°2 derrière Beto. Au début de l’exercice 2014-2015, ce Sévillan de naissance, adoubé par Andres Palop, n’était d’ailleurs que troisième dans la hiérarchie à son poste, derrière Beto, mais aussi Mariano Barbosa.
 
Leurs blessures lui ont offert un rôle plus important que prévu en équipe première. Et une blessure de Beto, encore, a permis à Sergio Rico de «récupérer» la place de n°1, numéro qu’il arbore sur son maillot depuis cet été. Celui qui a fait toutes ses gammes au club ne semble pas effrayé par les matches à fort enjeu. Au contraire. Ses prestations ont été remarquées par le staff de l’équipe d’Espagne : Sergio Rico a connu, en mai, sa première sélection. L’ascension continue.