Espagne : Luis Suarez permet au Barça de prendre un point sur la pelouse de l'Atlético Madrid

Meilleure attaque, meilleure défense du Championnat et invaincu en sept matches : le FC Barcelone se déplaçait au Wanda Metropolitano avec le plein de confiance pour son premier choc de la saison. Les Colchoneros, accrochés à Leganés lors de la journée précédente et déjà à six points de leur adversaire du soir, accueillaient une équipe qu’ils n’ont plus battu en Liga depuis 2010. Les joueurs de Diego Simeone n’ont pas dérogé à leurs principes, en s’attelant principalement à bien défendre. Les Madrilènes ont laissé comme prévu le ballon aux Barcelonais, guettant la moindre brèche laissée par leurs adversaires pour s’y engouffrer. Et c’est ce qu’ils ont fait. Saul Niguez, qui rodait entre les lignes, récupérait un bon ballon de Carrasco avant de battre Ter Stegen d’une frappe du droit, des 20 mètres (1-0, 21e). Son premier but de la saison.

Tout au long du match, le sort du FC Barcelone a semblé dépendre d’un coup d’éclat de Lionel Messi. L’attaquant, qui a tout juste rempli sa mission de qualifier l’Argentine pour la Coupe du Monde, a bien failli plonger le stade dans un silence de cathédrale, dès les premières secondes sur une frappe croisée. La Pulga a ensuite trouvé le poteau sur coup franc (57e). Mais l’attaque des Blaugrana a globalement trop ronronné. André Gomes, positionné plus haut par rapport à son poste habituel de milieu relayeur, n’a pas connu une franche réussite. Quant à Luis Suarez, longtemps bien muselé par l’arrière-garde de l’Atlético, il a eu beaucoup de mal à se mettre dans des conditions de frappe idéales (40e, 56e, 81e). Mais il en faut peu à l’Uruguayen, qui a fait parler son froid réalisme, en égalisant d’une tête piquée, sur un centre de Sergi Roberto (1-1, 82e), entré en cours de match avec Deulofeu. Messi a même eu la balle de match sur coup franc dans les ultimes secondes, mais Oblak veillait au grain...

Le choc de cette 8e journée de Liga entre Madrilènes et Barcelonais s’est déroulé sur fond de climat politique très tendu. Les gradins du Wanda Metropolitano étaient en effet garnis de drapeaux espagnols. Si les joueurs du Barça ont évolué dans leur maillot extérieur bleu ciel, ces derniers sont entrés à l’échauffement avec leur tunique jaune et rouge, aux couleurs du drapeau catalan. Ils ont ainsi été conspués par une bonne partie des supporters de l’Atlético, qui ont brandi des banderoles affichant «Vive l’unité de l’Espagne !». Des tensions qui font référence au référendum d’autodétermination de la Catalogne du 1er octobre, jugé illégal par le gouvernement espagnol et violemment réprimé par les forces de l’ordre. Figure du droit de vote de la Catalogne à ce référendum, Gerard Piqué a été copieusement sifflé.