camavinga (eduardo) (A.Reau/L'Equipe)

Equipe de France : vous ne connaissez pas encore complètement Eduardo Camavinga ? FF vous en dit plus

Alors qu'il est devenu le plus jeune joueur appelé en équipe de France depuis l'après-guerre, Eduardo Camavinga n'en finit plus d'impressionner son monde. Au travers de dix anecdotes, FF vous retrace le parcours jusque-là sans faute du crack du Stade Rennais.

Il est né en Angola

Arrivé en France à l’âge de deux ans, le précoce Eduardo Camavinga est né en Angola de parents congolais. Et s’il a dû attendre 2019 pour devenir un citoyen français à part entière, la raison est très simple. L’histoire aurait d’ailleurs pu prendre une tournure plus sinistre encore… Un incendie a en effet ravagé la maison familiale alors que le futur international espoir était enfant. Un feu notamment alimenté par les documents d’état civil de la famille Camavinga...  

La FFF a épaulé Rennes dans les démarches administratives

Le 20 décembre 2019, c’est Noël avant l’heure pour les Camavinga. Le crack et sa famille reçoivent leur décret de naturalisation française, lors d’une cérémonie organisée à l‘Hôtel de préfecture de la région Bretagne, à Rennes. Rapidement mise au fait de la situation administrative du jeune milieu de terrain et de ses proches, la Fédération française de football aura pris les choses en main dans ce dossier, appuyant le Stade Rennais durant toute la procédure.

Des records de précocité à la pelle

Si le chemin vers la naturalisation n’a rien eu d’une sinécure pour les Camavinga, la trajectoire du fils prodige est pour l’instant on ne peut plus limpide. Le 1er mai 2019, le relayeur devient le premier joueur né en 2002 à débuter une rencontre dans l’un des cinq grands Championnats. Le tout, quelques mois après être devenu le plus jeune joueur professionnel de l’histoire du Stade Rennais. Concernant l’équipe de France, «Eduardo pieds d’argent» comme l’a récemment surnommé L’Equipe, est tout simplement devenu, à l'âge de 17 ans, 9 mois et 17 jours, le plus jeune joueur appelé chez les A depuis l'après-guerre. Il est même le troisième plus jeune français appelé dans l'histoire. Vous avez dit vertigineux ?

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Un talent sans égal... ou presque

Guy Stéphan, en la personne de son fils, Julien, dispose d’un observateur privilégié pour superviser le crack, semaine après semaine. Et au sujet de Camavinga, l’entraîneur du Stade Rennais est catégorique : il n’a pas vu pareil talent passer entre ses mains depuis… Ousmane Dembélé. Et à l’instar de l’ailier, passé de la Bretagne à la Catalogne en deux ans, le milieu de terrain ne devrait pas s’éterniser à Rennes. Pour mieux rejoindre la capitale espagnole en deux saisons chrono ? Le joueur est en tout cas marqué de près par le Real Madrid et possède le même agent que Dembélé en la personne de Moussa Sissoko.  

Profil (déjà) complet

Cela a de quoi effrayer, mais le numéro 10 du Stade Rennais semble déjà complet ou presque. Ce n’est pas FF qui le dit mais Guy Stéphan lui-même. De l’aveu de l’adjoint de Didier Deschamps, Camavinga «n’a pas vraiment de point faible». Et pour cause ! Qualité technique, vision du jeu, capacité à se projeter, polyvalence… Le futur international présente beaucoup de points forts. Et s’il se met en plus à marquer des buts comme lors de la dernière journée de Ligue 1 avant le rassemblement des Bleus…

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-La liste de Didier Deschamps pour les matches de septembre

Contrat récemment prolongé

Un tel talent, ça se blinde. Et le Stade Rennais n’a pas mis longtemps à le faire. Neuf mois après la signature de son premier contrat pro en décembre 2018 et dans la foulée de premiers pas tonitruants (qui ne se souvient pas de son premier match face au Paris Saint-Germain, au Roazhon Park ?), le prodige prolongeait son contrat jusqu’en 2022. Pas de quoi effrayer les géants européens, toujours plus nombreux à suivre les prestations du Français ces derniers mois.   

Amoureux des Bleus...

Dans son édition du mardi 1er septembre, L’Equipe nous apprenait que le petit Camavinga est fan des Bleus depuis… toujours. Dans son premier club de Fougères, en Ille-et-Vilaine, il aimait arborer la tunique… extérieure de l’équipe de France. Autre petite gourmandise ? La finale de la Coupe du monde 1998, revisionnée à maintes reprises durant son enfance.

... et du Stade Rennais

La scène peut paraître anodine ou superficielle mais en dit en réalité probablement beaucoup sur l’état d’esprit du jeune homme. Le 25 mai 2018, en paraphant son premier contrat aspirant, Camavinga arborait une chemise à carreaux… rouges et noirs. Au moment de signer son premier contrat pro puis de prolonger et, enfin, de choisir de découvrir la C1 avec son club formateur, le relayeur est passé aux actes pour prouver son attachement à Rennes. De quoi ravir les fans du SRFC.  

Une certaine idée du collectif

Dans un portrait consacré au crack en novembre dernier, tous les interlocuteurs de FF se sont montrés unanimes : aussi talentueux soit-il depuis son plus jeune âge, Camavinga n’envisage le football que de manière collective. Philippe Barraud, coordinateur du recrutement au centre de formation rennais nous avait par exemple confié ceci : «En général, quand on est doué techniquement comme lui, on ne pense qu’à attaquer, mais lui savait déjà se replacer à la perte du ballon. Il y avait chez lui une sorte de goût authentique, simple, de partager en équipe.» Le football à l’état pur, en somme. 

Son père lui avait prédit un destin doré

Comme FF vous le racontait il y un peu moins d’un an, le paternel Camavinga avait, à l’instar de son fils au milieu de ses adversaires, tout vu avant tout le monde. Au moment où un incendie a ravagé la maison familiale, Eduardo était âgé de dix ans. Instant choisi par son père pour lui lancer la phrase suivante : «Ce qui vient de nous arriver est tragique mais c’est toi qui va relever la famille.» Sept ans plus tard, c’est peu dire que le fils a assumé des responsabilités qui avaient pourtant de quoi effrayer à l’époque.

Thymoté Pinon