griezmann (antoine) kurzawa (layvin) (R.Martin/L'Equipe)

Equipe de France : retour sur le match réussi d'Antoine Griezmann face au pays de Galles

Quelque peu discuté pour sa disette avec l'Atlético, Antoine Griezmann, noté 7 par FF, a répondu présent face au pays de Galles. Avec son but, bien sûr, mais aussi, et surtout, avec son activité dans le coeur du jeu des Bleus.

Didier Deschamps avait tenu à le rappeler, fermement, lors de sa dernière conférence de presse : «Pourquoi ne serait-il plus un joueur cadre ? (…) Libre à vous de remettre en cause Griezmann ou son statut. Ce n’est pas mon cas.» Le "problème" : une disette de 591 minutes avec l’Atlético, soit sept matches sans marquer. Rien à redire sur son abnégation, son repli défensif, ou son envie, pourtant. Mais voilà, le Français ne plantait pas, et, comme souvent dans le milieu du ballon rond, les questions ont commencé à arriver. Preuve s’il en faut que le football demande du temps. Comme souvent en Bleu, malgré quelques prestations discutées lors de ces éliminatoires, Griezmann s’est montré indispensable dans le cœur du jeu, mais aussi au tableau d’affichage. En témoigne ce but (1-0, 19e) : une superbe reprise de volée du pied gauche, bien servi par Corentin Tolisso. Son 19e pion sous le maillot tricolore, statistique qui lui permet de dépasser Raymond Kopa et Roger Piantoni au classement des meilleurs buteurs de l’EDF. Surtout, il met fin à cette fameuse disette, et se rassure une semaine tout juste avant le derby de Madrid en Liga.

Une association réussie avec Kylian Mbappé

Si l’on va sûrement retenir cette ouverture du score, le Madrilène a aussi – et surtout – été l’organisateur du jeu tricolore. À la mi-temps, il avait touché quasiment 60 ballons, tout en décrochant beaucoup et en faisant des appels en profondeur. Fréquemment au service de ses partenaires, il s’est illustré en servant Tolisso (7e) ou Jallet (31e). En terme d’association, il s’est cherché, puis trouvé, avec Kylian Mbappé : six ballons rien que dans les 17 premières minutes entre les deux. Le sélectionneur l’avait dit, lui qui trouvait qu’entre ce qu’il voyait à l’entrainement et en match, «c’était le jour et la nuit». Il fallait, encore une fois, leur laisser le temps de polir cette affinité, prometteuse pour l’avenir, même si rien n’est encore figé.
 
Sans doute l’attaquant a-t-il été parfois un peu trop gourmand, comme sur cette percée dans la défense galloise avant la pause. À la reprise, comme une bonne partie de ses coéquipiers, Grizou s’est montré moins entreprenant, a perdu quelques ballons, sans grand déchet toutefois. Remplacé à la 62e minute par Nabil Fekir, Griezmann rappelle que l’équipe de France peut compter sur lui, et qu’il est un des leaders de ces Bleus. Parce qu’il le vaut bien.