Équipe de France : les trois gagnants et trois perdants de la liste de Didier Deschamps

Wissam Ben Yedder

Son excellente entrée en jeu à Old Trafford face à Manchester United mardi (2-1), avec un doublé qui a permis à son équipe de se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des champions, n'est pas restée vaine. Wissam Ben Yedder goûte enfin la joie de faire partie du groupe France, pour la première fois de sa carrière. Convoqué pour disputer les matches amicaux face à la Colombie et la Russie, l'attaquant sévillan aura donc l'occasion de se mettre en évidence à seulement trois mois de la Coupe du monde. «C'est quelqu'un très adroit techniquement, qui met des buts régulièrement. Il est aussi intelligent dans ses déplacements, à l'image de son premier but mardi», a déclaré Didier Deschamps. Qualifié pour les quarts de C1, finaliste de la Coupe du Roi, et avec encore des matches importants à jouer en Liga face au Real Madrid et au FC Barcelone, Ben Yedder peut encore briller jusqu'à la fin de saison et ainsi donner des maux de tête au sélectionneur national en vue de sa liste finale.

Voir aussi : la liste des 24 Bleus pour France-Colombie et Russie-France

Lucas Hernandez

On l'annonçait en balance entre deux sélections (France et Espagne), mais le défenseur de l'Atlético de Madrid a bien été appelé chez les Bleus, après neuf sélections du côté des Espoirs. Même si Hernandez peut toujours opter pour la Roja, le règlement autorisant un changement de sélection si le joueur n'a disputé que des matches amicaux, le joueur de 22 ans va essayer de montrer ses talents sur ce rassemblement et sa polyvalence, puisqu'il peut aussi jouer en défense centrale, même si Didier Deschamps ne l'a «pas convoqué pour ça». «Je l'ai pris en tant qu'arrière gauche, son poste en sélection de jeunes», a ajouté l'ancien entraîneur de l'OM. Participant à 30 matches toutes compétitions confondues avec l'Atlético, le joueur «est très content de faire partie du groupe» selon le sélectionneur.

Benjamin Pavard

Le défenseur de Stuttgart est convoqué pour la deuxième fois consécutive en équipe de France. Il avait même participé aux deux matches du dernier rassemblement, face au Pays de Galles (2-0) au Stade de France et contre l'Allemagne (2-2) à Cologne, en novembre dernier. Un nouvel appel du joueur a été logique pour Didier Deschamps. «Il a été bon avec nous en il y a quatre mois. Dans son poste en Allemagne, il joue plus défenseur central mais il n'a pas de problème en tant qu'arrière droit. J'attends de voir plus. C'est pourquoi j'ai préféré revoir Benjamin avant la liste du mois de mai» a-t-il confié. Même si tout n'est pas définitif, avec notamment la forme retrouvée de Matthieu Debuchy du côté de Saint-Etienne que n'a pas manqué de noter le sélectionneur, Benjamin Pavard a en tout cas une bonne carte à jouer pour briller et assurer sa place parmi les 23 au Mondial.

Dimitri Payet

Capitaine de l'OM, le Réunionnais manque une nouvelle fois à l'appel sur ce rassemblement, puisqu'il était blessé pour celui de novembre. Son absence parait assez préjudiciable pour lui, puisqu'il permet à la concurrence de se mettre en évidence, à seulement deux mois de la liste définitive des 23 Bleus (communiquée le 15 mai). Didier Deschamps a quand même tenté de rassurer le milieu phocéen «Le train n'est pas passé pour lui, ma liste d'aujourd'hui ne sera pas forcément un copier coller à celle de mai. Evidemment les joueurs qui sont l'ont une occasion de se montrer mais ensuite il a y encore un mois et demi de compet. C'est sûrement une déception pour de ne pas être là mais je surveille évidemment ses performances», informe l'ancien champion du monde. Auteur de 6 buts et surtout de 15 passes décisives toutes compétitions confondues avec Marseille, le milieu formé à Nantes va devoir cravacher jusqu'à la fin de saison et changer une tendance qui se dessine petit à petit.

Moussa Sissoko

Le joueur des Spurs se retrouve dans le même cas de figure que son compatriote Dimitri Payet. Appelé à quasi tous les rassemblements depuis l'ère Deschamps, le milieu de 28 ans a cette fois-ci manqué le coche, au plus mauvais moment. Remplaçant à Tottenham, il entre pourtant régulièrement en jeu pour faire souffler la paire Dier-Dembélé ou sur le côté. «Je connais ses qualités, il les a démontrés à chaque rassemblement auparavant. Je regarde ses prestations aussi, la porte n'est pas fermée», a avoué le sélectionneur. Membre du noyau dur de l'équipe de France, il se trouve donc dans une position qu'il ne connait que très peu. Comme Dimitri Payet, Moussa Sissoko va devoir hausser son niveau de jeu et réaliser des bonnes performances s'il veut être du voyage en Russie.

Layvin Kurzawa

«Je suis convaincu qu'il ne va pas être content de son absence de la liste. Mais ce sont mes choix du moment. Il vit une saison compliquée, il a été moins utilisé dans les grands matchs du PSG cette saison. Mais il fait partie de ce groupe France. Ce n'est pas positif puisque d'autres joueurs sont là à sa place, mais ça ne veut pas dire que c'est acquis pour eux». Si Didier Deschamps a tenté de minimiser l'absence dans sa liste de Layvin Kurzawa, il semble bien compliqué cependant que pour le latéral gauche du club de la capitale, la messe est dite. Pas dans le groupe pour les deux confrontation face au Real Madrid, le joueur formé à Monaco a encore été auteur d'une prestation peu convaincante face à Angers mercredi (2-1), au Parc des Princes. Il a été mis en difficulté tout au long du match, à l'image de ses dernières prestations avec le club coaché par Unai Emery. Kurzawa se retrouve mal embarqué pour la Russie, puisque dans le même temps, en plus de la présence plus que probable de Lucas Digne, Didier Deschamps attend le retour de blessure de Benjamin Mendy...