(L'Equipe)

Equipe de France : Les gagnants et les perdants du rassemblement de novembre

Comme après chaque rassemblement de l'équipe de France de Didier Deschamps, FF.fr vous livre ses gagnants et ses perdants. Au programme, cette fois, Ndombele, Deschamps ou Dembélé.

Les gagnants

Ferland Mendy
Il y a encore un an, alors que Benjamin Mendy était blessé, on se demandait comment l'équipe de France allait bien pouvoir faire pour aligner un latéral gauche de qualité, notamment à la Coupe du monde. Désormais, l'année 2018 se terminant, toutes ces interrogations sont envolées car les Bleus ont bel et bien trouvé une sacrée relève. Il y a bien sûr l'indiscutable Lucas Hernandez, l'une des révélations, dont la hargne a pu manquer sur ce rassemblement. Derrière, Benjamin Mendy semble être un pion important dans la vie de groupe si chère à Didier Deschamps. Mais le Citizen est toujours aussi fragile physiquement. Et s'il y en a un qui a bien envie de revenir à Clairefontaine, et de faire jouer la concurrence, c'est bien Ferland Mendy. Pour sa toute première contre l'Uruguay, le Lyonnais a impressionné par sa décontraction. Le gaucher a joué sans se poser de questions, et cela s'est révélé prometteur. Le voilà clairement en lice pour postuler... si bien sûr il conserve son excellent niveau avec Lyon.
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Tanguy Ndombele
Il avait déjà séduit ses coéquipiers et les fans des Bleus avec son entrée face à l'Islande lors du dernier rassemblement. Là, avec quelques minutes face aux Pays-Bas mais surtout une première titularisation réussie face à l'Uruguay, il semble avoir pris le bon wagon en équipe de France pour revêtir, encore, la deuxième étoile en 2019. Dans la lignée de ses bonnes performances avec Lyon, il apporte verticalité et efficacité au milieu de terrain tricolore, profitant aussi des maladresses de Steven Nzonzi en Ligue des nations pour prendre davantage de lumière. Homme du match face à l'Uruguay (noté 7 par FF), il tirait également profit des blessures de Paul Pogba et de Corentin Tolisso pour s'installer dans le onze des Bleus et justifier sa présence à Clairefontaine. Les absents ont toujours tort.

Adil Rami
Deux titularisations avant la Coupe du monde, en attendant que Raphaël Varane ne se remette de sa finale de Ligue des champions, voilà à quoi se résumaient les deux dernières années d'Adil Rami en équipe de France, pour ce qui est du terrain. Élément indispensable du groupe pendant la Coupe du monde, de par ce qu'il apporte dans le vestiaire, le Marseillais n'était clairement pas au mieux sur le plan sportif ces derniers mois. On en venait à se demander ce qu'il faisait encore dans le groupe, d'autant qu'il avait annoncé sa retraite internationale après la Coupe du monde. Mais contre l'Uruguay, Rami a livré une prestation très solide et montré qu'il était encore capable de répondre présent, d'élever son niveau. Une très bonne surprise.

Les perdants

Didier Deschamps
Globalement, le sélectionneur ressort plutôt affaibli de ce rassemblement. Non pas que l'équipe de France soit en crise, loin de là, mais certains principes et certaines décisions de Didier Deschamps n'ont pas vraiment fonctionné. C'était surtout le match de vendredi, aux Pays-Bas, qui était attendu. On sait ce qu'il s'est passé, avec de gros manques dans son équipe et une grande difficulté de réaction de son équipe. Contre l'Uruguay, on pouvait s'attendre à davantage de changements, de tests. Les dix petites minutes pour Alassane Plea étaient par exemple assez décevantes... Sans parler de sa logique de groupe qui fait toujours tant parler. Il sera très attendu en mars prochain dans la progression de son équipe après cette année 2018 historique.

Ousmane Dembélé
Vingt-cinq minutes aux Pays-Bas. Et puis c'est tout. Face à l'Uruguay, Ousmane Dembélé est resté scotché sur le banc. Avec la concurrence en équipe de France, il paraît clair que le joueur du Barça est en très grand danger chez les Bleus. Pointé du doigt pour son comportement par plusieurs de ses coéquipiers catalans (Suarez, Piqué), tancé par son coach Ernesto Valverde et même par Didier Deschamps, Dembélé va devoir très vite sonner le réveil dans plusieurs secteurs de sa vie de sportif de haut niveau.

Djibril Sidibé
Seul joueur de champ à ne pas avoir joué la moindre minute lors de ce rassemblement, Djibril Sidibé n'aura pas vraiment profité de cette parenthèse internationale pour respirer. Benjamin Pavard a disputé les 180 minutes dans son couloir, sans lui laisser la moindre miette. Le joueur de Stuttgart n'est pourtant pas le meilleur joueur de l'équipe de France, et c'est peut-être encore plus inquiétant pour le latéral droit de Monaco. En très grande difficulté avec son club, Sidibé a de plus entendu son sélectionneur dire que les privilèges des champions du monde ne seraient pas éternels. Au vu de son niveau actuel, il est possible qu'on ne revoie pas le Monégasque tout de suite sous le maillot Bleu.

Timothé Crépin et Florent Le Marquis