Kimpembe Ben Yedder Ndombele (L'Equipe)

Équipe de France : Les gagnants et les perdants du rassemblement de novembre

Comme après chaque rassemblement de l'équipe de France, FF fait le bilan avec les gagnants et les perdants. À vous de juger.

Les gagnants

Presnel Kimpembe
Après un exercice 2018-19 pour le moins pénible, le défenseur parisien a retrouvé son véritable niveau en club, où il enchaîne désormais les prestations solides. S’il n’a pas joué jeudi contre la Moldavie, le gaucher de 24 ans s’est retrouvé titulaire au sein du 3-4-1-2 concocté par Didier Deschamps en Albanie. Et il a rendu une nouvelle copie parfaite, ou presque. Autoritaire dans ses interventions, solide au duel, il s’est contenté de jouer simple à la relance et n’a jamais semblé souffrir d’un système qu’il a parfois utilisé avec le PSG. À ce niveau précis, Presnel Kimpembe est une valeur sûre à son poste. Avec un Clément Lenglet qui s'est raté face aux Moldaves, Kimpembe a prouvé qu'on pouvait compter sur lui.


Lucas Digne
S’il n’a pas la fiabilité défensive de Lucas Hernandez, ni le punch de Benjamin Mendy, le vice-capitaine d’Everton a, dans la lignée du précédent rassemblement, démontré qu’il représentait un solide recours au poste de latéral gauche. Dans un mélange de sobriété et de justesse technique qui le caractérise, il a été l’un des seuls Français à tenir son rang face à la Moldavie, obtenant même le penalty de la victoire. Didier Deschamps, qui n’est pas sans ignorer la fragilité physique des deux latéraux qu’il a emmenés en Russie, doit être rassuré par ce que Lucas Digne lui a donné à voir face aux Moldaves. Plus globalement, le latéral gauche surfe sur une belle dynamique depuis la rentrée.

Olivier Giroud
S’il s’est moins bien inséré dans les circuits techniques tricolores qu’à l’accoutumée face à la Moldavie, Olivier Giroud a une nouvelle fois démontré que l’on pouvait compter sur lui dans le combat. Malgré une première demi-heure compliquée, il n’a jamais rechigné à la tâche dans les duels. Jusqu’à cette trente-cinquième minute et une lutte aérienne à la limite de la légalité face au portier moldave qui a permis à Raphaël Varane d’égaliser. Sans l’abnégation de son attaquant de pointe, l’équipe de France aurait certainement eu plus de mal à revenir dans la partie. À cela s’ajoute un penalty plein de sang-froid pour donner la victoire aux Bleus, sa trente-neuvième réalisation en 96 sélections. Et, s’il est resté muet en Albanie, malgré une belle frappe sur le poteau, l’ancien Montpelliérain s’est encore démené sur le front de l’attaque pour peser sur la défense adverse et créer des espaces pour ses partenaires. Sur ce qui lui est demandé de faire, Olivier Giroud répond présent.

Les perdants

Wissam Ben Yedder
Son match pénible face à la Turquie, lors du dernier rassemblement, n’avait pas vraiment parlé pour lui. Pas sûr que ces deux matches de la semaine dernière lui aient permis de marquer un peu plus de points aux yeux du sélectionneur. Resté sur le banc jeudi face à la Moldavie, Wissam Ben Yedder n’a pas su tirer profit de sa titularisation en Albanie. Associé à Olivier Giroud en pointe dans le 3-4-1-2 de Didier Deschamps, il a eu du mal à trouver ses marques, et ne s’est créé aucune réelle occasion face à un adversaire pourtant limité. S’il marche sur l’eau depuis le début de saison avec Monaco, Ben Yedder n’a pas encore réussi à montrer le même visage en sélection.

Tanguy Ndombele
Les absences lors de ce rassemblement de Paul Pogba et de Blaise Matuidi, deux habituels tauliers du milieu de terrain, devaient permettre d’en savoir un peu plus quant à la confiance que peut accorder Didier Deschamps aux autres éléments de ce secteur de jeu. Et, pour Tanguy Ndombele, le constat est sans appel. Que ce soit face à la Moldavie ou en Albanie, le joueur de Tottenham n’a pas eu droit à la moindre minute, le sélectionneur lui préférant tour à tour les duos Kanté-Tolisso et Tolisso-Sissoko. Des joueurs qui ont donné entière satisfaction. Avec le retour des absents, l’horizon devrait s’assombrir sérieusement pour l’ancien Lyonnais…

Ousmane Dembélé
Le Barcelonais vient tout juste de reprendre la compétition après une longue parenthèse compliquée, entre blessures, méforme, et performances en dents de scie. Le nouveau schéma, plutôt convaincant, testé dimanche par Didier Deschamps ne lui laisse aucune place, ni dans le onze, ni sur le banc. Et, si le sélectionneur revenait à un schéma plus classique, Kingsley Coman semble avoir une grosse longueur d’avance sur lui. Notamment au niveau de cette régularité qu’il a acquise et qui fait cruellement défaut à Dembélé. À ce jour, et à moins que le joueur n’enchaîne les prestations époustouflantes avec le Barça, on ne voit pas trop comment Dembélé pourrait se faire une place à court terme dans le groupe France…

Thymoté Pinon  et Bruno Rodrigues