Soccer Football - UEFA Nations League - France Press Conference - Didier Deschamps - French Federation Headquarters, Paris, France - August 30, 2018 France coach Didier Deschamps during the press conference REUTERS/Charles Platiau (Reuters)

Équipe de France : les champions du monde, Rami, Rabiot... Ce qu'il faut retenir de la conférence de presse de Didier Deschamps

Didier Deschamps a communiqué sa liste pour les deux prochains matches des Bleus. Le sélectionneur a évoqué l'émotion de retrouver son groupe, mais aussi les cas individuels de Rami, Kanté, Lloris ou encore Rabiot.

La liste presque identique à celle de la Coupe du monde

«Il y a une logique dans le sens où après notre sacre du mois de juillet, c’est la rentrée. Il y a le match en Allemagne, puis devant notre public au Stade France. Si Steve Mandanda n’avait pas été blessé, il aurait lui aussi été là. Il viendra pour le deuxième match au Stade de France. […] Ce n’est pas incompatible d’intégrer de nouveaux joueurs. C’est une bonne chose d’avoir un noyau dur. Certains auraient mérité d’être dans les vingt-trois pour la Coupe du monde et pourront revenir.»

L'état d'esprit pour ce premier rassemblement

«Moi je vais très bien. Evidemment, sur le plan sportif et émotionnel, on était tout en haut. Rien n’est au-dessus de la Coupe du monde. C’est merveilleux, on a pu tous en profiter. Mais la vie ne s’arrête pas pour autant. On est repartis pour une nouvelle saison. L’expérience accumulée en Russie ne peut être que positive. Les joueurs vont se nourrir de cela. Après, ce ne sera peut-être pas à chaque fois ces vingt-trois-là. Nous avons de nouveaux objectifs, et une nouvelle campagne commence dès jeudi en Allemagne. […] Cela va me faire très plaisir de les revoir tous, après ce qu’on a connu, quelque chose d’aussi fort.»

La présence d'Adil Rami malgré sa retraite internationale

«J’ai pris soin de discuter avec lui avant de l’appeler. Pendant le rassemblement, on parlera encore un peu plus avec lui sur ce sujet. A partir du moment où il est au niveau, dans un grand club français et compétitif… Il est très heureux d’être avec le groupe.»

Le nouveau statut des Bleus

«On est champions du monde, l’attente va donc être grande. Il faut maintenir les exigences en s’appuyant sur ce qui a fait notre force. Cela évoluera certainement, comme cela a déjà été le cas. Ce ne sera pas forcément le même groupe dans deux ans pour l’Euro. On a une génération assez jeune, qui est censée être là pour plusieurs années si les joueurs maintiennent leur niveau. Ce sacre ne doit pas être un poids, mais il donne forcément plus d’obligations à tous les niveaux. Mais tout cela ne doit pas être une pression, on ne va pas se plaindre d’être champions du monde ! […] Si nos adversaires ont un peu de crainte, on ne va pas se plaindre de ça.»

Les risques de décompression après le titre

«Pour certains, ce sera peut-être une force. Il n’est pas impossible que d’autres aient un petit trou dans la saison. Mais les joueurs ne vont pas changer, c’est le regard des gens qui va changer. […] Il n’y a pas à les remobiliser. Ils sont heureux de pouvoir se retrouver après avoir passé tant de temps ensemble. Deux gros matches nous attendent, et on va aussi retrouver le Stade de France : ils seront mobilisés. […] Pour moi en 1998, cela avait été un peu laborieux personnellement dans les mois qui ont suivis. Mais ça n’avait pas été le cas pour tout le monde.»

Les vacances assez courtes de certains champions du monde

«Tout le monde n’est pas encore au même niveau sur le plan athlétique. Ce sont les clubs qui décident des vacances. Le temps de récupération est quelque chose d’important. Le principal est d’éviter les blessures. Ils doivent prendre soin de leur corps, car les saisons sont remplies. Mais les clubs ont leurs exigences, doivent gagner les matches. Et quand tu as un champion du monde, tu as envie de le mettre sur le terrain.»

Le système de jeu et les critiques subies

«C’est surtout un choix de joueurs et une animation. Les résultats me donnent raison. Mais les débats et les critiques… Il y en a toujours eu et il y en aura. On n’est pas arrivés là par hasard. On n’a pas toujours été au mieux, mais l’efficacité offensive et défensive est importante. Là-dessus on a été meilleurs que tous les autres. Il y a eu des joueurs pas ou peu utilisés, cela peut changer. Je souhaite mettre tout le monde dans la meilleure des situations pour être le plus performant possible.»

Le futur de Dimitri Payet en Bleu

«La porte n’est pas fermée. Il y a eu sa blessure avant la Coupe du monde. Il a 32 ans, mais ce n’est pas rédhibitoire. Je n’ai pas de position catégorique le concernant. Tout dépendra de la concurrence. Il a été avec nous et a été très important pendant l’Euro 2016. Il a aussi participé à la phase de qualification pour la Coupe du monde.»

Le Ballon d'Or FF

«Si je parle d’Antoine (Griezmann), c’est au détriment de Kylian (Mbappé). Si je parle de Kylian, c’est au détriment d’Antoine… On peut y ajouter aussi d’autre joueurs français qui ont le potentiel pour avoir cette récompense-là. […] Je souhaite qu’un Français le gagne. Mais ce n’est pas moi qui vote.»

Sur le changement de club de Nzonzi

«Les joueurs qui changent de club peuvent me consulter, mais cela reste leur décision. Peu ont changé cet été. Le titre de champion du monde lui a donné un statut différent, et il n’était certainement pas estimé à sa juste valeur avant.»

Sur le nouveau tôle de Kanté à Chelsea, plus offensif

«Il est milieu de terrain dans tous les cas, avec Chelsea comme avec nous. Avec Antonio Conte, il était utilisé comme pointe basse dans un milieu à trois. Mais il est capable d’évoluer à tous les postes du milieu, de récupérer les ballons, d’être dans la transition, de faire des passes décisives…»

Lloris et sa garde à vue

«J’ai discuté avec lui. Il a fait ses excuses, il sait que cela ne doit pas arriver. Cela ne change en rien ce que je pense de lui, ni ce qu’il est.»

L'absence de la liste de Rabiot

«Je n’ai pas discuté avec lui. Je prends ce groupe par rapport au titre de champion du monde. Je n’ai pas de position radicale par rapport à Adrien. Ce qui est arrivé (son refus d’être suppléant pour la Coupe du monde), je ne l’ai pas pris pour moi. C’est par rapport au maillot bleu et ce qu’il représente.»