kurzawa (layvin) (A. Reau/L'Equipe)

Équipe de France : Layvin Kurzawa, l'opportuniste

Appelé pour la dernière fois en équipe de France en novembre 2017, Layvin Kurzawa a profité des blessures de ses concurrents pour démarrer deux matches avec les Bleus. Une opportunité en or, surtout quand on regarde dans le rétroviseur.

6 janvier 2019. Après de longs mois d'absence dus à des pépins physiques, Layvin Kurzawa retrouvait enfin les terrains avec le Paris Saint-Germain. Contre Pontivy en Coupe de France, il jouait 63 minutes, histoire de se faire les jambes. Dans un premier temps sur le banc en Championnat, la faute à des bonnes prestations de Juan Bernat dans son couloir gauche, il rentrait petit à petit dans les bonnes grâces de Thomas Tuchel. Au point d'être titulaire lors des cinq derniers matches, y compris pour un importantissime Classique contre Marseille. Dans ce court laps de temps, il marquait une fois et délivrait trois passes décisives, soit un bien meilleur bilan statistique que son coéquipier espagnol, dont le compteur en Championnat reste bloqué à deux offrandes.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres

Si ses récentes performances sont correctes, elles n'auraient - en temps normal - pas suffi pour être sélectionné par Didier Deschamps. Lucas Hernandez et, au choix, Benjamin ou Ferland Mendy, auraient été appelés à juste titre. Oui mais voilà, les trois sont blessés. De quoi laisser sa chance au Parisien derrière Lucas Digne, auteur d'une très bonne saison à Everton (3 buts et 5 passes décisives). 

A quelques heures de Moldavie-France, on apprenait que Lucas Digne, blessé à la cuisse gauche, ne jouera pas. Une opportunité en or pour Layvin Kurzawa, sur la voie royale à gauche. D'autant plus que Didier Deschamps a décidé de n'appeler personne en renfort, préférant faire confiance à Presnel Kimpembe, Djibril Sidibé ou même Blaise Matuidi, le couteau suisse. Une concurrence faible, qui assure au Franco-polonais une titularisation contre l'Islande. Surtout que son match contre la Moldavie n'a rien d'inquiétant. Il était même plutôt rassurant. Crédité d'une note de 5 par FF, il a fait le travail comme il sait le faire, c'est-à-dire en proposant des solutions offensives, et en assurant le minimum syndical derrière. Pour l'instant, c'est suffisant, mais pour se (re)faire une place parmi les 23, il faudra faire beaucoup mieux.

Emile Gilet