Lucien Favre ne veut pas que ses joueurs, ici Jean Michael Seri, ne se laissent submergé par leurs bons résultats (LAHALLE PIERRE / L'EQUIPE) (L'Equipe)

Epatant face au PSG, Seri (Nice) domine notre top 5 des Africains de Ligue 1

Comme chaque semaine, retrouvez le top 5 des Africains de L1. Face au PSG, l'Ivoirien Jean Michaël Seri a encore brillé. Dirar, Sarr, Belhanda et N'Doye s'invitent aussi dans notre sélection.

1. Jean Michaël Seri (Nice, Côte d'Ivoire)

Dimanche soir devant son public, l'Ivoirien a rayonné dans l'entrejeu niçois. Comme quasiment lors de chacune de ses apparitions. Sauf que l'ancien joueur de Paços de Ferreira a mis sous l'éteignoir son alter-ego Marco Verratti, lors du sommet de cette 35e journée contre le PSG (3-1). Curieusement absent de la liste des nommés pour le titre de meilleur joueur UNFP de L1, celui qui mérite logiquement d'être élu Meilleur africain du championnat (Trophée Marc-Vivien Foé de RFI) ne s'est pas économisé en venant gêner les relances parisiennes. C'est encore lui qui est venu sauver une tête de Cavani sur la ligne. Habile et propre dans ses relances, Jean Michaël Seri a certes moins participé au jeu offensif que d'ordinaire mais a rendu une partition propre et de qualité, à l'image de son équipe.

2. Ismaïla Sarr (Metz, Sénégal)

Auteur de plusieurs buts exceptionnels ces dernières semaines, l'un des derniers en date étant une reprise acrobatique du droit contre Caen, le jeune ailier sénégalais a inscrit samedi un but d'anthologie lors du derby contre Nancy (2-1). Parti depuis son camp côté gauche, Ismaïla Sarr a traversé le terrain, s'est joué de trois adversaires puis du gardien Ndy Assembe avant de placer une frappe précise à ras de terre. Le tout en dix secondes à peine. A 19 ans, le pur produit de l'Académie Génération Foot de Mady Touré réalise une première saison pro très prometteuse. Il compte déjà quatre buts à son actif. En l'absence de Sadio Mané, blessé au genou gauche, «Speedy Iso», son surnom au Sénégal, pourrait être titularisé en sélection début juin en éliminatoires de la CAN 2019.

3. Nabil Dirar (Monaco, Maroc)

Titularisé dans le couloir droit contre Toulouse et préféré à Almamy Touré par Leonardo Jardim, le Marocain a justifié sa présence en réalisant un match plein. Précieux et précis, il n'a déçu que sur l'ouverture du score du TFC, avec une maladresse à la clé. Contre-attaquant dans le sang, le Lion de l'Atlas, qui aime tant participer au jeu offensif, a offert le troisième but de Monaco à Lemar dans le dernier quart d'heure. Monégasque depuis 2011 et le passage en L2, Dirar (31 ans) continue de participer pleinement à la grande aventure du club du Rocher.

4. Younes Belhanda (Nice, Maroc)

Rien que pour avoir amorcé puis conduit l'action qui a mené le deuxième but niçois en début de seconde période contre le PSG (3-1), le Marocain a mérité sa présence dans ce quintette. Parti de son propre camp après avoir gratté le ballon dans les pieds de Verratti, il a accéléré balle au pied puis transmis sur le couloir droit à Pereira. Une action admirable mêlant flair, vitesse et vista. Belhanda aura été l'un des grands bonshommes du choc contre le champion sortant, même s'il a terminé la rencontre émoussé. Prêté par le Dynamo Kiev, l'ancien joueur de Montpellier ne doit pas regretter d'avoir rejoint le club azuréen l'été dernier.

5. Cheikh N'Doye (Angers, Sénégal)

Face à Lyon, le capitaine courage du SCO a réduit la marque à 2-1, de la tête (une spécialité) sur corner de Mangani. Un but qui a redonné espoir à toute son équipe en début de seconde période, finalement battue 2-1. On a retrouvé le N'Doye de la saison dernière et son abattage athlétique dans l'entrejeu. Il aurait même pu égaliser sur l'une de ses multiples frappes. Le Sénégalais aura été de loin le meilleur Angevin malgré la défaite. Il compte quatre buts cette saison contre neuf la saison passée.

Frank Simon