Michy Batshuayi of Valencia CF during the UEFA Champions League group H match between Valencia FC and Juventus FC at Estadi de Mestalla on September 19, 2018 in Valencia, Spain (Gerrit van Keulen/VI IMAGES/PR/PRESSE SPORTS)

En difficulté à Valence depuis quelques semaines, Michy Batshuayi doit remonter la pente

Prêté par Chelsea à Valence pour la saison, Michy Batshuayi a du mal à convaincre son entraîneur. L'ancien Marseillais est désormais régulièrement écarté du groupe. Va-t-il se refaire la cerise ?

Le tour d’Europe de Michy Batshuayi se poursuit, mais la dernière de ses haltes n’est pas la plus réussie. Les souvenirs de Belgique, de France et d’Allemagne sont des plus délicieux, ceux d’Angleterre un peu moins, et ceux qui resteront de son passage en Espagne risquent d'être encore plus pénibles. Prêté par Chelsea à Valence pour la saison 2018-2019, l’attaquant belge peine à convaincre Marcelino, son entraîneur, qui l’a petit à petit mis à l’écart de ses plans.

Pourtant, Batshuayi semblait conquis par le projet et par son nouveau coach lors de sa présentation à la presse en août dernier : «Marcelino m’a convaincu de rejoindre Valence. […] Son style me correspond.» De quoi faire des étincelles en Espagne ? Pas vraiment. Un petit but en onze apparitions en Liga, lors desquelles Valence n’a gagné qu’une seule fois. Si, la fin du mois de septembre approchant, le Belge semblait s’être fait une place de titulaire, les dernières semaines ont vu la tendance s’inverser. Un premier passage sur le banc contre Leganés le 20 octobre (1-1). Il a bien eu une nouvelle chance le week-end suivant contre Bilbao (0-0), mais une prestation loin d'être à la hauteur des attentes a conduit Marcelino à le sortir dès la mi-temps. Depuis, dix-sept petites minutes jouées contre Gérone (0-1) le 3 novembre, puis plus rien en Championnat.

Marcelino : «Ce qui m'intéresse, c'est que Batshuayi mette des buts avec Valence, pas avec sa sélection»

Les trois rencontres suivantes, Batshuayi les a vécues hors du terrain. Sur le banc contre les Young Boys Berne en Ligue des champions (3-1), et même pas dans le groupe en Liga contre Getafe (1-0) et le Rayo Vallecano (3-0). Avec trois victoires pour Valence lors de ces rencontres sans le Belge, les circonstances ne jouent pas en sa faveur. D’autant que lorsque Marcelino a tenté de le relancer en le faisant entrer en jeu contre la Juventus ce mardi (0-1), il n’a pas existé.

Pourtant, tout va bien en sélection pour le natif de Bruxelles. 23 sélections pour 12 buts, mais surtout deux doublés depuis le début de saison. Un contre l’Écosse (4-0), et un autre dernièrement contre l’Islande (2-0). Cela ne semble cependant pas émerveiller Marcelino. «Ce qui m’intéresse, c’est que Batshuayi mette des buts avec Valence, pas avec sa sélection», a-t-il déclaré en conférence de presse la semaine dernière. Ça, c’est dit. 

Une grosse concurrence en attaque

L’entraîneur valencien a tout de même reconnu que ces belles escapades avec la sélection ne pouvaient que faire du bien au moral de son attaquant de 25 ans, et qu’il fallait «l’aider» dans son processus d’adaptation. Mais Batshuayi doit aussi gérer la concurrence devant. Si Valence n’est pas au mieux - 11e place de Liga, 3 victoires en 13 matches -, il y a des noms dans le secteur offensif : Gonçalo Guedes, Denis Cheryshev, Rodrigo, Santi Mina, Kevin Gameiro… Trop pour le Belge ? Si l’idée qu’il puisse écourter son prêt et rentrer à Chelsea dès cet hiver a été soulevée, le principal intéressé n’a pas mordu dessus pendant la dernière trêve, assurant qu’il n’en avait aucunement l’intention.

Mais que faire pour remonter dans l’estime de son coach ? Marcelino lui reprochait son individualisme au début du mois, prenant Santi Mina comme contre-exemple : «Santi, lui, joue pour l’équipe et pas pour sa pomme. Il joue parce qu’il est meilleur. Le nom ne fait pas tout, ne donne pas de passe-droit.» Un côté trop personnel que Michy Batshuayi doit gommer pour commencer à remonter la pente en Espagne. Et surtout pour ne pas freiner définitivement une ascension jusque-là plutôt réussie.

Florent Le Marquis