bussaglia (elise) (B.Papon/L'Equipe)

Elise Bussaglia : «Je ne veux pas être dans le calcul»

A deux jours du troisième et dernier match de groupe des Bleues contre le Nigeria, la très expérimentée Elise Bussaglia s'est présentée devant la presse. Morceaux choisis.

Ce qui a fonctionné sur les deux premiers matches

«On a pris les six points, deux victoires, on est qualifiées, l'objectif est atteint. Dans le jeu, on peut toujours s'améliorer, on a eu un peu moins de possession de balle contre la Norvège, on peut améliorer ça. Il faut aussi apprendre à mieux gérer les temps forts et les temps faibles. On a un troisième match dans ce groupe pour continuer de s'améliorer.»

Un éventuel turnover contre le Nigeria

«Ce n'est pas moi qui vais faire les choix, c'est la coach. C'est bien de pouvoir garder le rythme en jouant mais il faut aussi compter sur les 23. C'est bien aussi qu'une autre fille prenne la place. Si je ne joue pas, je ferai ce qu'il faut à l'entrainement pour rester en jambe. Le Nigeria est un adversaire redoutable. J'étais contente de les jouer en troisième match, ce n'est jamais évident de jouer ce genre d'équipe physique en premier match. La qualification est assurée, c'est une bonne chose. Il faudra mettre notre jeu en place ce et se méfier des contre-attaques, il faudra être vigilantes et s'attendre à un gros défi physique.»

L'ambiance dans le groupe

«On est dans notre bulle, on ressent l'engouement seulement autour des matches et des entraînements collectifs. Sinon on reste concentrées et focus sur nos objectifs. La DJ c'est Griedge Mbock, elle nous a demandé de donner un ou deux titres musicaux, c'est sympa d'avoir les goûts de tout le monde dans le vestiaire.»

Sa relation avec Amandine Henry

«On se connait depuis très longtemps, je connais ses qualités, je m'appuie dessus. J'essaie aussi d'équilibrer mon jeu par rapport au sien, et de voir ce que je peux apporter à l'équipe. C'est une joueuse extraordinaire, pleine de talents, qui fait du bien à l'équipe.»

« Je n'attends rien de la suite, je suis dans le moment présent»

Les éventuels calculs à faire pour la phase finale

«Je ne veux pas être dans le calcul, on a un troisième match à gagner, et c'est tout. Peut-être que les autres en feront. Nous, en tous cas, an n'a rien d'autre à penser que notre prochain match et notre prochaine victoire.»

Les autres sélections

«J'ai vu pas mal de belles choses. Les grosses équipes, je les connais. Une équipe qui m'a surprise, c'est l'Italie peut-être, on ne les attendait pas à ce niveau, c'est bien.»

Le déséquilibre offensif côté droit

«C'est toujours mieux d'équilibrer, d'attaquer de partout. On essaye de travailler au mieux. Parfois ça dépend des matches, mais regardez le but contre la Norvège, il arrive du côté gauche sur un centre d'Amel Majri. La vérité d'un match n'est pas forcément celle d'un autre.»

L'essor du football féminin

«Je n'attends rien de la suite, je suis dans le moment présent. Je vis au jour le jour. Après s'il y'a plus de monde dans les stades en D1, tant mieux. C'est génial si encore plus de petites filles prennent plus de licences, ça fera progresser notre sport.»

Le probable quart de finale contre les États-Unis

«Vous le voyez venir mais moi comme je vous le dis je suis concentrée sur le match du Nigeria, et ce huitième de finale par la suite. Après, on pourra voir... Si vous avez peur, essayez de vous détendre, parce que moi ça va très bien.»

Nicolas Jambou