Eden Hazard heureux de retrouver les terrains.  Richard Martin/ L'Equipe

Eden Hazard: «Quand je m'arrête, je suis moins bon»

Le milieu offensif de la Belgique apprécie généralement d'enchaîner les rencontres. Et craint son retour face au Japon, lundi, après neuf jours sans compétition.

«Etes-vous plus forts qu'en Coupe du monde 2014 et à l'Euro 2016? 

Je suis plus fort qu'il y a deux ans en France et quatre ans au Brésil. Nous avons plus d'expérience. Il y a quatre ans, c'était notre première grande compétition tous ensemble. L'Euro notre deuxième. Les matches à élimination directe se jouent souvent à l'expérience. Quand on est une jeune équipe, c'est plus compliqué. Au niveau maturité, on a tous franchi un cap.

Vous avez été éliminé par le Pays de Galles en 2016 (1-3, quart de finale). C'est stupide de penser que cela ne puisse pas vous arriver face au Japon ? 

On a connu cette expérience il y a deux ans. On sait ce qu'il faut faire et ne pas faire. Encore une fois, on est plus forts qu'il y a deux ans. Il y avait eu des blessures (Vertonghen, suspension de Vermalen). C'est un autre tournoi, une autre équipe. On prend ce match le plus sérieusement possible. Le plus important est de l'emporter pour aller en quart de finale.

Vous n'avez pas parlé du Japon... 

S'ils sont en 8e de finale, c'est qu'ils sont bons. On les a déjà joués en amical (1-0 le 14 novembre 2017). Mais les équipes de demain (lundi) seront complètement différentes. Ils se sont qualifiés avec un peu de chance (au fair-play par rapport au Sénégal). Mais ils ont des joueurs d'expérience qui ont joué dans de bons clubs en Europe. Si on pense que ce sera facile, on risque de perdre. Il faudra essayer de tuer le suspens dès qu'on le pourra.

«On doit juste évoluer ensemble, se serrer les coudes et mouiller le maillot»

Vous pensez au Brésil, en quart de finale? 

Non car il n'est pas sûr que nous soyons qualifiés. Et les Brésiliens ne sont pas sûrs non plus. On a prouvé que l'on voulait gagner tous les matches et ne pas calculer face à l'Angleterre (1-0). C'est comme cela qu'il faut réagir si on veut aller le plus loin possible.

Ronaldo et Messi ne sont plus là. La Coupe du monde en Russie peut-elle devenir la vôtre? 

Je l'espère. Ils ne sont plus là, c'est peut-être mon moment. Je peux briller. J'espère surtout qu'on ira en quart de finale, en demi-finale et en finale. Et je ne suis pas le seul bon joueur. Il y a encore beaucoup d'excellents dans cette Coupe du monde. La Belgique a un groupe. On l'a vu après Angleterre. On doit juste évoluer ensemble, se serrer les coudes et mouiller le maillot.

En 1998, neuf joueurs français avaient été écartés pour le troisième match de poules et s'étaient plaint de manquer de rythme pour les 8e de finale. Cela peut-il vous arriver ? 

On verra demain. Mais c'est vrai qu'en tant que joueur de Premier League, on est contents d'avoir quelques jours de repos en plus. Il n'y en a pas beaucoup en Angleterre. Reste que j'ai toujours aimé joué. Quand j'arrête, je suis un peu moins bons à mon retour. J'espère que cela ne se reproduira pas par la suite. Les entraînements ne remplacent pas les matches. Même si on s'entraîne bien. Bon, il n'y a pas de soucis, on sera prêt demain.»