ENTRAINEMENT DU GABON AU STADE DU PRESIDENT BONGODidier OVONO EBANG (RAMON FOX/REGAMEDIA/PRESSE SPO/PRESSE SPORTS)

Didier Ovono : «La panthère peut attraper une hirondelle»

Cadre historique des Panthères gabonaises, le gardien de but n'envisage rien d'autre qu'un succès au Burundi, avec le renfort de Pierre-Emerick Aubameyang et un moral retrouvé. Mais il s'attend à un match compliqué à Bujumbura.

«Didier, quelle est l’ambiance en équipe du Gabon, au moment de disputer ce match couperet contre le Burundi ?
On est au complet depuis mercredi soir avec l’arrivée de Pierre-Emerick Aubameyang. Cela faisait bien longtemps qu’on ne l’avait pas été. Il ne manque en vérité que Mario Lemina, blessé. On reçoit des marques d’affection et on ressent un élan d’espoir.

Est-ce dû à la présence de PEA ?
Aujourd’hui, le problème n’est pas de discuter de sa présence ou non. Il est une star planétaire, comme l’est Sadio Mané pour le Sénégal. Il a compris que son pays a besoin de lui pour relever ce défi. Mais il ne peut pas qualifier seul le Gabon. Il lui faut des soldats autour pour l’alimenter. L’avoir à nos côtés est un plus. Il sait qu’il est attendu au tournant.

Le Burundi, que vous affrontez chez lui au stade Prince Louis Rwagasore, vous a tenus en échec à Libreville (1-1) et vous devance au classement…
La difficulté vient du fait que cette sélection veut se faire un nom et se qualifier pour sa première CAN, en faisant chuter justement une équipe avec des noms ronflants. Ils sont invaincus dans ces éliminatoires et on ne peut pas entrer sur le terrain la fleur au fusil.

Vous n’avez pas le choix cependant, il faut gagner pour se qualifier !
Nous sommes parfaitement conscients que l’on s’est mis des bâtons dans les roues tout seuls. On a suffisamment d’expérience dans le groupe pour gérer ce type de rencontre. La panthère grimpe aux arbres et peut attraper les hirondelles (Intamba wa rugamba, le surnom du Burundi) !

La pression est autant sur vous que sur Daniel Cousin, votre ancien coéquipier en sélection devenu entraîneur national…
C’est un jeune technicien. Une qualification pour la CAN pourraît être un tremplin pour lui aussi. Il essaie en tout cas de nous communiquer son énergie. On sait de toute façon qu’on n’a pas le droit de se plaindre, qu’il s’agisse du terrain ou de l’ambiance. A nous de ne pas avoir de regrets à l’issue du match».

«On a suffisamment d'expérience dans le groupe pour gérer ce type de rencontre».

Frank Simon