Soccer Football - Euro 2020 Qualifier - Group C - Germany v Northern Ireland - Commerzbank-Arena, Frankfurt, Germany - November 19, 2019 Germany's Serge Gnabry celebrates scoring their fourth goal to complete his hat-trick REUTERS/Ralph Orlowski DFB regulations prohibit any use of photographs as image sequences and/or quasi-video (Reuters)

De Bruyne, Jorginho, Ramsey, Zaniolo... L'équipe type de la semaine internationale (2/2)

Voici notre équipe type des éliminatoires de l'Euro 2020 concernant les matches de dimanche à mardi soir. Le onze de ce second volet de la semaine internationale s'articule autour d'un 3-4-3.

Gardien

Dans ce véritable barrage du groupe E qu'était Pays de Galles-Hongrie, Wayne Hennessey a évité le retour des Magyars après l'ouverture du score par Ramsey : en l'espace de quelques secondes, le portier gallois a réalisé deux parades providentielles coup sur coup sur Szoboszlai puis Szalai, juste après la demi-heure de jeu. Un nul aurait éliminé les Britanniques, alors que le succès (2-0) de Cardiff leur a permis de chiper la deuxième place au classement à leur adversaire du jour et de résister au retour de la Slovaquie. C'est la deuxième qualification de rang du Pays de Galles en phase finale de l'Euro.

Wayne Hennessey a grandement aidé le Pays de Galles. (Reuters)

Défenseurs

Dans notre ligne de trois, nous avons fait une place à Toby Alderweireld. Non pas tant pour sa prestation face à Chypre (6-1 pour les Diables Rouges) que pour marquer le fait que les Belges bouclent les éliminatoires avec la meilleure défense tous groupes confondus, à égalité avec la Turquie : seulement 3 buts encaissés en 10 matches ! Surpris comme toute l'arrière-garde outre-quiévroise sur l'ouverture du score de Ioannou, Alderweireld a par la suite délivré une copie sans faute. A Dublin, Simon Kjaer a commandé une défense danoise solide face à la grosse pression physique de l'Eire. Le 1-1 arraché en Irlande vaut l'Euro 2020 aux Scandinaves. Au sein d'une Espagne qui a assuré sa première place du groupe F en faisant exploser (5-0) la Roumanie, Inaki Martinez s'est révélé très efficace dans le contrôle de Puscas, l'avant-centre des "Tricolorii".

Milieux

L'Italie termine l'année en beauté. En atomisant 9-1 l'Arménie, elle boucle la phase éliminatoire en remportant son 10e match sur 10, exploit que seule la Belgique a su égaler en Europe sur cette édition, et porte à onze son nombre de victoires de rang, nouveau record de la Nazionale. Et à la fête de Palerme, lundi soir, on a été impressionné par Nicolo Zaniolo, le jeune prodige de la Roma. Que ce soit en milieu latéral, en ailier ou en attaquant, il a éclaboussé le match de toute sa classe. Et trouvé le chemin des filets pour sa sixième apparition en équipe d'Italie. Non pas une, mais deux fois : d'abord un intérieur du pied droit pour le 2-0 puis un tir croisé du gauche sur le 5-0. A la frappe du corner sur le but de Romagnoli (celui du 6-0), Zaniolo a fait admirer pendant tout le match son aisance technique et inquiété le gardien arménien en plusieurs autres occasions.

Le Monsieur plus de la Belgique ? Encore et toujours, Kevin de Bruyne ! Face à Chypre, le maître à jouer de Roberto Martinez est impliqué dans les six buts de son équipe. Comme buteur, à deux reprises : sur le 2-1, il est au début et à la conclusion de l'action, marquant d'une demi-volée du droit ; il réalise le 3-1 d'une frappe en pivot du droit à l'entrée de la surface. Comme passeur décisif, avec son ouverture en profondeur pour Benteke sur le dernier but belge. Comme inspirateur des trois autres buts : centre au 2e poteau sur le 1-1, avec le but en deux temps de Benteke relayé par Carrasco ; sur l'action du 4-1, c'est lui qui intercepte le ballon aux 40 mètres et ouvre pour Eden Hazard qui sert ce même Carrasco ; enfin, sur le 5-1, il réalise un une-deux avec Thorgan Hazard dont le centre est poussé dans son propre but par Christoforou.

Un deuxième Italien prend place dans notre équipe type, Jorginho, chef d'orchestre de la Nazionale de Roberto Mancini. En l'absence de Marco Verratti, il a pris tout le jeu à son compte, remontant les ballons depuis sa propre surface, régulant le flux au milieu et orientant les offensives. C'est lui qui remise pour Zaniolo sur le second but du Romain et qui transforme le penalty du 7-0 (4e but sur 4 exécutés pour les Azzurri). Si l'Italie a submergé l'Arménie, certains de ses caviars pour Immobile et Chiesa auraient mérité d'être concrétisés. Dans la qualification des Gallois à l'Euro, l'homme du destin se nomme Aaron Ramsey, auteur du doublé de la victoire sur la Hongrie. Sur le premier but, il surgit dans le dos de Nagy au premier poteau à la réception d'un centre de la droite de Bale et marque de la tête. Puis Ramsey double la mise d'une frappe du droit en "one to one" avec le gardien sur un coup franc de Davies relayé en demi-volée par Moore. Deux buts que n'aurait pas reniés un avant-centre de métier pour un Ramsey qui a vu Gulasci le priver en deux occasions d'un triplé !

Zaniolo a brillé de mille feux contre l'Arménie. (Reuters)

Attaquants

Trois jours après avoir fait chou blanc en Irlande du Nord (0-0), les Pays-Bas ont soigné leur différence de but en terrassant 5-0 l'Estonie. Et Georginio Wijnaldum a signé son premier triplé (une tête sur un centre de Promes et deux frappes du droit, à chaque fois sur des remises de Stengs) en Oranje, portant à 18 son nombre de buts en sélection. Un triplé aussi pour Serge Gnabry au cours d'Allemagne-Irlande du Nord (6-1). Il s'agit de son deuxième avec la Nationalmannschaft après celui à Saint-Marin, voilà trois ans. L'attaquant du Bayern pointe désormais à 13 buts en équipe d'Allemagne. Ciro Immobile a, lui, marqué deux fois face à l'Arménie, réalisant son meilleur match sous le maillot italien. On l'a vu à la manœuvre, en remiseur, et, bien sûr, à la conclusion des actions. C'est lui qui a ouvert la marque d'une tête piquée et inscrit le quatrième but azzurro d'une frappe piquée du gauche après avoir dribblé le gardien d'un contrôle orienté sur une ouverture en profondeur de Tonali. Il a aussi offert le ballon du premier but de Zaniolo en le servant en profondeur sur un contre à toute vitesse. Immobile aurait pu augmenter encore son nombre de buts en sélection (10) s'il n'avait manqué d'un souffle deux ou trois autres occasions, et qu'une de ses frappes juste avant la pause ne soit repoussée par le poteau dans un match très fourni dans ce domaine (deux autres montants touchés par Chiesa pour l'Italie, une transversale de Karapetyan côté arménien).

Roberto Notarianni