Carvajal a failli rater le Mondial. (F. Faugere/L'Equipe)

Dani Carvajal (Espagne) : « La sélection va récupérer son meilleur niveau »

Le latéral Dani Carvajal assure que l'Espagne va monter en puissance à partir des huitièmes de finale.

«Bernd Schuster a déclaré mercredi soir que Fernando Hierro n'était pas encore un entraîneur. Quelle est votre opinion ? 

Je pense qu'il est plus que capable pour diriger cette sélection. C'est un grand entraîneur. On est à mort avec lui.

Quand on regarde votre tableau (sans la France, le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay...), c'est un tableau qui semble assez dégagé... 

On doit tous donner un peu plus mais rien n'est facile dans ce Mondial. Beaucoup de favoris sont dans l'autre moitié de tableau, mais il nous reste sept des seize meilleures équipes. On doit se concentrer sur la Russie (dimanche en huitièmes) et y aller match après match.

«On a reçu des critiques, plus qu'on aurait dû en avoir»

Votre groupe a fait l'objet de beaucoup de critiques depuis le début du Mondial. Avez-vous la sensation que la presse a été trop dure envers vous ? 

On a reçu des critiques, plus qu'on aurait dû en avoir. C'est clair que ça n'a pas été facile de terminer premier de notre groupe, on aurait pu faire mieux. Mais on est toujours invaincu depuis deux ans et on finit premier de ce groupe. Ce n'est pas rien. L'autre jour, on semblait devoir laisser cette première place, mais on a montré notre état d'esprit en revenant au score in extremis d'un superbe but (inscrit par Iago Aspas d'une talonnade). On est invaincu et il faut accorder de la valeur à cela. A partir des 8es, ça va être des matches différents. La sélection va récupérer son meilleur niveau.

Que devez-vous faire pour vous battre la Russie ? 

Si vous analysez les matches, celui où on a été le meilleur, c'est celui contre le Portugal (3-3). Un match plus ouvert que les autres. C'est là qu'on a montré notre meilleur. Les buts qu'on a encaissés lors de la première phase sont surtout du fait de nos propres erreurs. Si on corrige cela, on sera très, très forts.

«Je me sens sinon le plus chanceux, le plus content du monde»

Que cela vous fait-il d'être ici alors que vous étiez en pleurs au soir de la finale de la Ligue des Champions, quand vous êtes sorti sur blessure ? 

Pour être franc, dix minutes avant chaque entraînement et dix minutes avant chaque match, je me rappelle de comment j'étais dans le vestiaire à la mi-temps de la finale. Je pensais que j'allais être en dehors de tout cela (de la Coupe du Monde). Quand je me souviens de ce moment-là, j'ai encore plus de force, encore plus d'envie. Je me sens sinon le plus chanceux, le plus content du monde.»