Soccer Football - Champions League - Round of 16 Second Leg - Juventus v Olympique Lyonnais - Allianz Stadium, Turin, Italy - August 7, 2020 Juventus' Cristiano Ronaldo before the match, as play resumes behind closed doors following the outbreak of the coronavirus disease (COVID-19) REUTERS/Massimo Pinca (Reuters)

Cristiano Ronaldo est-il trop grand pour la Juventus ?

Éliminé dès les huitièmes de finale avec son club, Cristiano Ronaldo va certainement tout remettre en question. Le Portugais serait-il désormais trop fort pour l'institution Juve ?

Le regard froid. Déjà ailleurs. Cristiano Ronaldo rumine méchamment. Dans ses yeux, le démon brûle avec incandescence. Giorgio Chiellini a beau lui faire l’accolade et lui offrir son réconfort, le Portugais n’en démord pas. Ce qui vient de se passer ce soir n’a rien de normal pour un homme pour qui le mécanisme de la gagne est un circuit intégré. Il fulmine intérieurement. Et il a de quoi Cristiano. Encore deux buts sortis du chapeau vendredi soir alors que la Juve n’a quasiment rien produit de toute la rencontre, voire même, de la saison… L’an passé un triplé contre l’Atlético en huitièmes et puis un but à l’aller et au retour face à l’Ajax. CR7 a inscrit tous les buts des Bianconeri en phase finale de Ligue des champions depuis son arrivée en 2018. Incroyable… et triste statistique pour la Vieille Dame. L’escouade piémontaise a eu beau rafler une fois de plus le Scudetto, elle n’en reste pas moins d’une tristesse immense lors de cet opus 2019-20.

Cette Juve-là ne mérite pas Cristiano Ronaldo

Rien… ou presque rien. Cette Juve a frôlé les minima toute la saison. On fait le nécessaire et puis basta ! Certains se sont décarcassés autour de l’icône lusitanienne. Paulo Dybala, Matthijs de Ligt, Juan Cuadrado en début de saison, Miralem Pjanic… Et c’est presque tout. L’effectif juventino a étalé au monde entier toutes ses faiblesses et ses lacunes. En mondovision pour ceux qui ne suivent pas la Serie A car qui a vu la Juve galérer face aux trois-quarts des clubs de la Botte, ne pouvait prévoir qu’un accident industriel face à l’OL. Cristiano Ronaldo a une fois de plus tout tenté. Venir chercher des ballons, haranguer ses partenaires, frapper de loin, prendre les coup francs, s’excentrer un coup à gauche, un coup à droite. Mais dans le football, comme dans beaucoup de choses de la vie, on ne peut pas tout faire tout seul… Isolé dans cette équipe qui ne le mérite pas, le champion d’Europe 2016 fait peine à voir. Il remettrait presque en question le sacro-saint adage qui veut qu’un club, une institution, se trouve quoiqu’il advienne au-dessus des joueurs. Quels qu’ils soient… Pourtant, cette Juventus de pacotille, qui se contente allègrement du titre de champion comme Leonardo Bonucci l’a déclaré au coup de sifflet final, est devenue si petite sur le plan européen depuis ses soirées enflammées par les Pogba, Pirlo, Tévez et autres Vidal, qu’elle regarde Cristiano Ronaldo d’en bas.