Soccer Football - World Cup - Round of 16 - Uruguay vs Portugal - Fisht Stadium, Sochi, Russia - June 30, 2018 Uruguay's Edinson Cavani celebrates scoring their first goal REUTERS/Sergio Perez (Reuters)

Coupe du monde, huitièmes : Edinson Cavani, auteur d'un doublé contre le Portugal (2-1), envoie l'Uruguay en quarts !

Grâce à un doublé d'Edinson Cavani, sorti ensuite sur blessure, l'Uruguay a dominé le Portugal (2-1) et validé son billet pour les quarts de finale. Suarez et les siens défieront les Bleus, vendredi.

La leçon : l'Uruguay, jamais vraiment inquiet

Si les observateurs s’attendaient à un match fermé, Uruguayens et Portugais ont déjoué les pronostics. La dramaturgie de ce deuxième huitième fut, certes, tout autre que le France-Argentine de l’après-midi, mais cette rencontre fut loin des prévisions moroses et du spectacle saboté. À ce petit jeu-là, pourtant, l’Uruguay en sort grand vainqueur, et surtout qualifié. Grâce à sa vedette Edinson Cavani, fidèle à son surnom de Matador, l’Uruguay s’est imposé et n’a jamais semblé vraiment inquiété. Mis à part le but portugais, signé Pepe sur corner, la Céleste a relativement maîtrisé son match et son avantage au score, grâce à sa solide défense et ses deux tours de contrôle : Diego Godin et José Maria Gimenez. Patrons dans les airs, au sol et partout où une jambe adverse et le ballon traînaient, les deux défenseurs de l’Atlético de Madrid ont fait parler leur expérience et leur métier. Toujours prompt à dégager, le duo a rayonné sur la rencontre et insufflé une sérénité que toutes les autres nations du Mondial peuvent jalouser.

Au final, l’Uruguay a parfaitement géré, sans jamais trembler, même en fin de match, et réussi à annihiler toutes les tentatives d’un Portugal inoffensif. Les ouailles de Fernando Santos n’ont jamais réussi à déborder un bloc excellemment bien organisé et les seules frappes lusitaines, hormis le but, ont été autant de bouteilles lancées à la mer. Fernando Muslera pouvait dormir sur ses deux oreilles, et lorsque vous avez Diego Godin, José Maria Gimenez et Martin Caceres comme gardes-chasse et Luis Suarez et Edinson Cavani comme chars d’assaut, la tâche en est facilitée. Sans oublier l'importance du milieu de terrain, à l'image de Rodrigo Bentancur, dont l'influence se fait plus discrète mais tout aussi importante. Les Bleus, prochains adversaires de l’Uruguay, sont prévenus.

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Le gagnant : double buteur puis blessé, Cavani a tout vécu

Décidément, les joueurs du Paris Saint-Germain ont régalé pour cette première journée des huitièmes de finale. Après Kylian Mbappé et Angel Di Maria plus tôt dans l’après-midi, c’est Edinson Cavani, double buteur face au Portugal, qui s’est illustré de la plus belle des manières. Dès la septième minute, après une transversale parfaite en direction de Luis Suarez, le buteur de la Céleste se précipitait au second poteau pour reprendre une merveille de centre tendu de l’attaquant barcelonais. 1-0, "Edi" lançait parfaitement les hostilités. Après l’égalisation ibérique, c’est également lui qui offrait à l’Uruguay la qualification grâce à un bijou de frappe. Petits pas pour s’ajuster, équilibre parfait et précision clinique, la frappe enroulée d’Edinson Cavani à l’entrée de la surface venait tromper un Rui Patricio impuissant. Un doublé pour l’attaquant du PSG, qui sortait malheureusement sur blessure quelques minutes plus tard. La Céleste et tout un pays prient pour voir leur star remise à temps pour affronter la France.

Le perdant : Gonçalo Guedes, un match à l'image de son Mondial

Fantomatique. C’est le qualificatif qui définit peut-être le mieux la performance de Gonçalo Guedes ce samedi face à l’Uruguay. Noté 3 par FF, l’attaquant prêté à Valence par le Paris Saint-Germain a déçu. À la pointe de l’attaque aux côtés de Cristiano Ronaldo, le jeune attaquant avait la mission d’épauler CR7 dans un rôle proche de celui Karim Benzema au Real Madrid, en alimentant sa vedette en ballons, et il s’est finalement très peu montré. Que ce soit dans le jeu en remise, dans la construction ou même sur les rares opportunités lusitaines en contre-attaque, Gonçalo Guedes a longtemps été inoffensif et Fernando Santos n’a pas hésité à le remplacer lorsqu’il a fallu forcer le destin pour tenter d’aller arracher la victoire. Sorti à la 74e minute au profit d’André Silva, l’attaquant de 21 ans quitte son premier Mondial par la petite porte.

Antoine Bourlon