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CM 2018
Bleus

Coupe du monde, France-Belgique : Kylian Mbappé, tout pour l'attaque

Très en vue par moments, beaucoup plus discret lors de certaines phases de jeu, Kylian Mbappé a réalisé un match assez différent des précédents face à la Belgique, ce mardi (1-0).

mis à jour le 10 juillet 2018 à 23h14

Son match a commencé par un éclair de génie. Alors que la première minute n'était pas encore écoulée, Kylian Mbappé avait déjà accéléré sur son côté droit et mis dans le vent plusieurs adversaires directs. Son action se terminait par un centre dangereux dans la surface belge. Une première action sur l'aile droite donc, là où le jeune attaquant est resté pendant l'intégralité de la rencontre. On se souvient des matches de préparation, mais aussi du début de la compétition, quand l'enfant de Bondy repiquait très (trop ?) régulièrement dans l'axe, se marchant souvent sur les pieds avec Antoine Griezmann et Olivier Giroud. On en était loin ce mardi : Giroud bien dans l'axe, "Grizou" bien en retrait comme lors des derniers matches, et Mbappé cantonné au couloir droit donc.

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Un positionnement auquel il s'est tenu, sûrement du fait d'une consigne de Didier Deschamps, en vue de contrarier au maximum la défense à trois des Belges, avec des joueurs très offensifs sur les côtés et donc moins à l'aise dans le repli. Si le Parisien n'a pas marqué, ce choix s'est de toute évidence avéré payant au vu du résultat final. Mbappé n'est peut-être pas impliqué sur le seul but du match, mais il est à l'origine de la plupart des occasions françaises.

Le détonateur français

Après tout juste dix minutes de jeu, le numéro dix des Bleus était trouvé dans la surface, mais n'arrivait pas à contrôler le ballon dans les airs. Quelques instants plus tard, Paul Pogba le servait parfaitement dans la profondeur, entre deux défenseurs belges. Si Mbappé courait plus vite qu'eux, Thibaut Courtois sortait bien pour prendre le ballon juste devant lui.

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Par la suite, l'ancien Monégasque a commencé à enchaîner les dribbles, toujours le long de la ligne de touche côté droit. Il arrivait parfois à trouver Giroud dans la surface, ou Griezmann en retrait, sans pour autant que cela ne débouche sur une grosse occasion. Celle-ci arrivait finalement peu avant la mi-temps. Sur une nouvelle montée de Benjamin Pavard, Mbappé parvenait à lui glisser le ballon entre deux adversaires, mais le latéral droit butait sur un Courtois impérial.

Au retour des vestiaires, Mbappé reprenait comme il avait commencé le match : par un grosse accélération dans son couloir, sans parvenir cette fois-ci à centrer. La plus belle action du match arrivait peu avant l'heure de jeu. Au départ de l'action déjà, Mbappé effectuait un une-deux avec Pogba grâce à une talonnade aussi belle qu'utile, avant d'effectuer une passe tranchante pour Blaise Matuidi. Dans la continuité, le Parisien réalisait un geste exceptionnel à l'entrée de la surface belge, entre la roulette et la talonnade, pour trouver un Giroud seul face à Courtois. Si l'action n'aboutissait pas par un deuxième but, elle éblouissait tout le stade (voir la vidéo ici).

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Après cela ? Plus rien, ou presque. Quelques tentatives de contres, mais les Bleus tâchaient essentiellement de préserver le score, avec brio. On peut toutefois noter le vice du joueur de 19 ans en fin de match, pour gagner quelques secondes précieuses.

Un peu en retrait défensivement

Un match convaincant sur le plan offensif donc, surtout dans un contexte de demi-finale de Coupe du monde, mais le travail défensif de Mbappé a parfois inquiété. Dès le début de la rencontre, le jeune attaquant a laissé Pavard seul face à des Belges tournés vers l'avant, et avec notamment un Eden Hazard très en jambes. Même en fin de match, Mbappé n'est que très peu redescendu aider son latéral droit, marchant beaucoup, attendant certainement une balle de contre à exploiter.
 
Au final, cette partition aussi différente que réussie est une promesse pour l'avenir, la promesse d'un Kylian Mbappé capable de rester sur un côté tout en créant de nombreuses situations dangereuses. Et nul doute qu'il saura encore le faire dans cinq jours, avant de, pourquoi pas, soulever la Coupe du monde.

Florent Le Marquis