Andreï Lounine, l'une des stars de la sélection ukrainienne. () Oscar J. Barroso / Presse Sports

Coupe du monde des moins de 20 ans : ce qu'il faut savoir de la finale improbable entre la Corée du Sud et l'Ukraine

Les favoris français et portugais rapidement éliminés, la Corée du Sud et l'Ukraine ont créé la sensation à la Coupe du monde des moins de vingt ans. Ils vont s'affronter samedi (18 heures) à Lodz, en Pologne, dans une finale totalement inattendue.

Une finale inédite

Jamais l'Ukraine n'avait dépassé les huitièmes de finale du Mondial des moins de 20 ans. Samedi (18 heures) à Lodz, en Pologne, la sélection d'Oleksandr Petrakov pourrait remporter la première Coupe du monde de son histoire à sa quatrième participation (après 2001, 2005 et 2015). Première de son groupe devant les États-Unis - tombeurs de la France en huitièmes -, le Nigéria et le Qatar, l'Ukraine s'est facilement imposée contre le Panama (4-1) avant de créer deux surprises contre la Colombie (1-0) et l'Italie (1-0) pour rallier la finale.

Avec seulement cinq tournois manqués, la Corée du Sud est, elle, habituée à cette compétition. Moins à se retrouver en finale. Son meilleur résultat ? Une quatrième place en 1983. Plus récemment, en 2013, la sélection asiatique avait atteint les quarts dans une édition remportée par la France de Paul Pogba.

Malgré une défaite inaugurale (1-0) contre le favori portugais finalement éliminé, les jeunes Coréens sont parvenus à sortir de leur groupe grâce à deux succès contre l'Afrique du Sud (1-0) et l'Argentine (2-1). Après avoir battu le Japon (1-0), la Corée du Sud a ensuite éliminé le Sénégal aux tirs au but (3-3, 3-2 aux t.a.b.) puis l'Équateur (1-0) à la régulière, pour rejoindre l'Ukraine. Ce serait le premier titre mondial pour un pays asiatique. Pour leur seule confrontation, en match amical en mars, l'Ukraine s'était imposée (1-0) sur un but de l'inévitable Sergueï Bouletsa (voir ci-dessous).

Un Valencian contre un Madrilène

Trois Coréens évoluent en Europe : Kim Hyunwoo (Dinamo Zagreb, CRO), Kim Jungmin (Liefering, D2 AUT) et le prodige de 18 ans Lee Kang-in, qui a signé en août 2018 au Valence CF. Star dans son pays, le milieu offensif est lié au club espagnol jusqu'en 2022 avec une clause libératoire à 80 millions d'euros. Sur le banc à dix reprises en Liga, il est entré trois fois pour un total de 21 minutes de jeu, auxquelles on peut ajouter 36 minutes en Ligue Europa et cinq titularisations en Coupe du Roi. Futur crack du football coréen, Lee Kang-in a pour l'instant marqué un but et délivré quatre passes décisives dans le tournoi.

Côté ukrainien, le meneur de jeu devrait également retenir l'attention : Sergueï Bouletsa (20 ans), déjà auteur de trois réalisations et de deux passes décisives depuis le début de la compétition. Le joueur du Dynamo Kiev a libéré son équipe contre l'Italie en demi-finales d'une frappe imparable du droit. « Je suis très heureux d'avoir inscrit ce but, mais c'est toute l'équipe qui a marqué », a-t-il déclaré à l'issue du match.

Outre Danilo Sikane, auteur de quatre réalisations et deuxième meilleur buteur derrière le Norvégien Erling Haland, les regards seront tournés vers le gardien Andrei Lounine (20 ans). Le gardien ukrainien, transféré au Real Madrid durant le mercato 2018, a été prêté dans la foulée à Leganés pour s'aguerrir : il y a disputé sept rencontres - cinq en Liga, deux en Coupe du Roi.