Soccer Football - 2018 World Cup Qualifications - Europe - Spain Training -Teddy Stadium, Jerusalem - October 8, 2017. Spain's players attend a training session ahead of their match against Israel. REUTERS/Ronen Zvulun (Reuters)

Coupe du monde 2018 : notre bilan de la zone Europe avec l'Allemagne, la Belgique et l'Espagne au top

En attendant les barrages de cette Coupe du monde 2018, il est l'heure de tirer le bilan des qualifications de la zone Europe. FF donne ses appréciations des meilleurs élèves... et aussi des moins bons.

Une copie remarquable : Allemagne, Espagne, Belgique

L'impression dégagée à l'issue des qualifications ne sera peut-être pas la même en Russie. Mais pour ces sélections, les répétitions ont tourné au récital. C'est le cas de l'Allemagne, qui a réalisé un carton plein : dix victoires en autant de matches, 43 buts inscrits contre quatre encaissés. Sans franche adversité certes, mais les chiffres témoignent tout de même d'une grande puissance collective et individuelle. Joachim Löw fait confiance à la classe biberon allemande, incarnée par les Leon Goretzka, Serge Gnabry ou Timo Werner, et ça marche. La Nationalmannschaft semble déjà prête pour aller défendre sa couronne mondiale. S'il y a une autre formation qui a livré une brillante copie, c'est bien l'Espagne. Malgré la présence de l'Italie dans son groupe, la Roja, invaincue, a déroulé, se permettant de mater la Nazionale à Madrid début septembre (3-0) au terme d'une grande prestation. Depuis le Mondial brésilien, la formation ibérique a petit à petit retrouvé son jeu léché. Saul Niguez ou Marco Asensio en sont la preuve, le vivier de jeunes talents espagnols marche toujours très bien. Et la sélection de Julen Lopetegui devrait se présenter à la Coupe du Monde parmi les favoris.



Un statut que la Belgique assumera en Russie ? Rien n'est certain. La sélection belge a survolé les qualifications en finissant invaincue, et a fait étalage de son pouvoir offensif (43 buts inscrits). Mais la faiblesse de son groupe oblige à la nuance. Les Diables Rouges faisaient déjà partie des favoris à l'Euro 2016, où ils ont davantage ressemblé à un amas d'étoiles incohérent qu'à une vraie constellation de talents. Au sélectionneur Roberto Martinez, désormais, de bien développer son collectif.

Peuvent encore progresser : France, Angleterre, Pologne, Portugal

Après un Euro réussi, où le cœur a parfois secondé le manque de maîtrise, la France a dû attendre la dernière journée des qualifications pour composter son billet, direction la Russie. Anormal, au vu des talents qui composent son effectif. Un match face à la Suède que la France ne doit pas perdre (1-2), puis un nul indigent contre le Luxembourg (0-0) : assez d’erreurs en bref pour se faire des frayeurs. Didier Deschamps a beaucoup bricolé, puisqu’il a l’embarras du choix. Ce qui empêche aussi de poser sur le papier un onze de départ rodé dans la maîtrise du match. De son côté, l’Angleterre s’est bien comportée en se qualifiant directement pour la Russie. Menée notamment par un très bon Harry Kane, la sélection des Three Lions n’a pas vraiment été inquiétée dans ce groupe largement à sa portée. L’équipe de Gareth Southgate devrait endosser le costume d’outsider en Russie, où elle devra faire oublier sa piteuse sortie de scène à l’Euro, face à l’Islande. De son côté, la Pologne s'est bien dépêtrée d'un groupe assez homogène. Elle a pu compter sur son artilleur de classe mondiale Robert Lewandowski, qui est devenu le meilleur buteur de l'histoire de la Pologne, avec 50 buts. L'équipe d'Adam Nawalka a en tout cas confirmé les promesses entrevues à l'Euro. Le Portugal sera aussi de la partie en Russie. Le champion d’Europe savait ce qu’il avait à faire mardi, et il l’a bien fait. En s’imposant 2-0 face à la Suisse, les hommes de Fernando Santos ont coiffé la Nati au poteau, et aussi à la différence de buts. Le Portugal d’un Cristiano Ronaldo en feu (15 buts sur ces éliminatoires) s’évite les barrages et ira au Mondial avec le statut de gros outsider.

Félicitations : Serbie, Islande

La Serbie, absente à la dernière Coupe du Monde, retrouve la grande messe mondiale. Elle a devancé trois équipes présentes à l'Euro, l’Autriche, le Pays de Galles et l’Irlande. Les coéquipiers du Mancunien Nemanja Matic n'ont concédé qu'une seule défaite, en Autriche (3-2). Pour l’Islande, une qualification pour sa première Coupe du Monde, ça a forcément quelque chose d'historique. Surtout quand le pays en question compte 340 000 habitants.



Son groupe était sur le papier compliqué, avec la Croatie, la Turquie et l'Ukraine en têtes de gondole. Mais c'est justement dans ces gros matches que l'Islande a gratté des points (quatre victoires, un nul et une défaite). La séduisante équipe du dernier Euro verra la Russie. Ce qui vaut bien un clapping.

Doivent encore passer une épreuve : Croatie, Italie, Suisse, Suède...

La Croatie n’imaginait sans doute pas devoir passer par les barrages pour aller à la Coupe du Monde. Son match nul contre la Finlande (1-1) lui coûte la première place. Résultat : le sélectionneur Ante Cacic a été éconduit dans la foulée. Les coéquipiers de Luka Modric, bien que têtes de série en barrages, se seraient bien passés d’un tel fardeau. Même appréciation pour l'Italie, brillante à l'Euro 2016, mais qui devra passer par un tour de plus. La Nazionale compte pourtant dans ses rangs des joueurs capables de faire parler la poudre, avec Insigne, Immobile ou Belotti. Mais l'équipe de Giampiero Ventura, qui a joué dans un 4-2-4 peu probant sur la fin des qualifications, n'a pas encore trouvé son modèle fixe. L’Irlande du Nord devra passer la même épreuve pour se qualifier, après une belle deuxième place derrière l’Allemagne. Même sort pour la Suisse et la Suède, qui ont pu croire jusqu’à la dernière journée à la qualification directe, ainsi que la Grèce, le Danemark et l’Irlande.


Recalés au test des éliminatoires : Pays de Galles, Slovaquie, Pays-Bas...

Présents au dernier Euro, le Pays de Galles reste à quai. Les coéquipiers de Gareth Bale peuvent regretter leur revers face à l’Irlande, lundi (0-1). La Slovaquie, pire deuxième de ces éliminatoires, verra la Coupe du Monde à la télé. Les partenaires de Marek Hamsik peuvent s’en mordre les doigts, après leur défaite face à l’Ecosse lors de l’avant-dernière journée, concédée sur un but contre son camp de Skrtel, à la 89e minute…Les Pays-Bas, troisième de la dernière Coupe du Monde, n’y seront pas non plus, tout comme l’Autriche ou la Bosnie-Herzégovine.