Soccer Football - 2018 World Cup Qualifications - Europe - Sweden vs Italy - Friends Arena, Stockholm, Sweden - November 10, 2017 Sweden's Andreas Granqvist celebrates after the match REUTERS/Kai Pfaffenbach (Reuters)

Coupe du monde 2018 : l'équipe type des matches retour des barrages

Voici l'équipe type des matches retour des barrages (Europe, Asie-CONCACAF, Océanie-Amsud) et des dernières rencontres de la 6e journée de la zone Afrique (dimanche et mardi) du Mondial 2018. Notre onze s'articule autour d'un 4-2-3-1.

Pedro Gallese (Pérou)
Le Pérou retrouve la Coupe du monde trente-six ans après sa participation à l'édition espagnole. Il s'est qualifié grâce à son succès 2-0 au retour à Lima la nuit dernière face à une Nouvelle-Zélande qui n'avait pu faire la différence à l'aller chez elle (0-0). Et si, à Wellington, c'est Marinovic, le gardien kiwi, qui s'était distingué par plusieurs fantastiques parades, cette fois son collègue péruvien a pu se mettre en évidence au bon moment. En début de seconde période, il a sauvé sa cage sur une tête de près de Wood, empêchant les hommes d'Hudson de revenir à la marque. Une énième prestation de qualité pour celui qui avait fait échec à toute l'attaque argentine début octobre (0-0), obtenant à Buenos Aires un point fondamental pour accrocher les barrages.

Gallese a été décisif avec le Pérou. (Reuters)

Andreas Christensen (Danemark)
C'est lui qui a remis les Danois dans le droit chemin à Dublin, à la demi-heure de jeu, après l'ouverture du score des Irlandais. Après le 0-0 de l'aller, le but de Duffy qualifiait virtuellement les Verts pour le Mondial. Christensen ne leur a laissé qu'une vingtaine de minutes pour rêver, reprenant victorieusement un centre en retrait de Sisto. Le premier but en sélection pour ce jeune défenseur (21 ans), positionné ici à droite alors qu'il évolue plutôt au centre à Chelsea. Le début d'un festival pour la sélection nordique, vainqueur 5-1 de l'Eire au bout de la soirée de mardi.
Andreas Granqvist (Suède)
S'il avait souffert lors d'un match aller pourtant victorieux (1-0), le capitaine de la Suède a tenu admirablement à San Siro, où les Scandinaves ont obtenu le 0-0 les qualifiant pour la Russie. Granqvist a su prendre la mesure des attaquants italiens, dominant dans les airs et ne cédant presque rien dans le jeu à terre. En fin de première période, il s'est révélé providentiel à plusieurs occasions, en particulier sur une conclusion d'Immobile qu'il éloignera du cadre après que le ballon ait été ralenti par Olsen.
Victor Lindelöf (Suède)
Impeccable à Solna, il ne commet pas une seule erreur d'appréciation à San Siro, formant avec Granqvist une muraille insurmontable pour les attaquants italiens. A 23 ans, Lindelöf est bien le défenseur central sans bavure que Mourinho cherchait pour MU et pour lequel il a payé 35 M€ à Benfica l'été dernier.
Ricardo Rodriguez (Suisse)
Le défenseur du Milan AC est un héros national en Suisse depuis le week-end dernier. Si la "Nati" a obtenu son billet pour la Russie, elle le doit pour beaucoup à son arrière gauche, décisif au cours des deux manches face à l'Irlande du Nord. Jeudi à Belfast, Rodriguez avait monté la garde dans son couloir pour éviter que les centres ne pleuvent dans la surface helvétique. Et, juste avant l'heure de jeu, il avait transformé avec sang-froid un penalty généreusement accordé par M.Hatogan. Trois jours plus tard, Rodriguez sauvait son équipe de la prolongation en repoussant sur sa ligne une tête de Jonny Evans qui prenait le chemin des filets, en plein temps additionnel.

Ricardo Rodriguez auteur d'un sauvetage sur sa ligne. (Reuters)

Jorginho (Italie)
Snobé par Gian Piero Ventura, il n'a été titularisé qu'à la suite de la suspension de Marco Verratti après la première manche contre les Suédois, perdue 1-0 à Solna. Sa prestation de lundi à San Siro, où le milieu napolitain a été le meilleur des siens, démontre que le sélectionneur italien aurait peut-être été mieux inspiré de l'impliquer plus tôt dans le jeu de la Nazionale. Très ému lors des hymnes, Jorginho (déjà sélectionné avec les Espoirs et utilisé par Antonio Conte en amical avant l'Euro 2016) a montré que l'Italie n'était pas pour lui une option secondaire. Dommage que ce soit le jour où la Squadra Azzurra a manqué sa première qualification pour un Mondial depuis soixante ans !
Mile Jedinak (Australie)
Les Socceroos se sont qualifiés pour le Mondial en dominant 3-1 le Honduras dans la seconde manche du barrage intercontinental, cinq jours après avoir contraint au nul (0-0) la sélection centre-américaine. Dans une ambiance électrique (près de 78 000 spectateurs à l'ANZ Stadium), les Australiens n'ont laissé aucune chance à leurs adversaires, contrôlant dès l'entame du jeu le milieu sous la houlette de Mile Jedinak. Un Jedinak qui ne s'est pas contenté de priver les Honduriens de ballons : le barbu milieu d'Aston Villa a signe les trois buts de son équipe, tous sur coups de pied arrêtés. Le premier est un coup franc légèrement dévié par le mur du Honduras, les deux autres des penalties sifflés pour faute de main d'Acosta puis fauchage de Kruse par Palacios. C'est le premier triplé de sa carrière pour Jedinak.

Jedinak a inscrit un triplé avec l'Australie. (Reuters)

Pione Sisto (Danemark)
Le natif d'Ouganda a montré à Dublin qu'il n'était pas le meilleur passeur de Liga pour rien : à l'origine de deux des cinq buts danois, Sisto a posé des problèmes insurmontables aux Irlandais par sa mobilité et sa technique, à l'image de ce petit pont sur Arter qui précède la passe en retrait à Christensen sur l'égalisation danoise.
 
Christian Eriksen (Danemark)
Quel récital à l'Aviva Arena ! Après la poussée irlandaise initiale et l'égalisation danoise, le neuf et demi des Spurs a éclaboussé ce barrage retour de toute sa classe. A la 32e minute, Eriksen a expédié dans la lucarne d'une frappe du droit sans contrôle un ballon porté aux abords de la surface irlandaise par un beau mouvement Poulsen-Jorgensen ; à l'heure de jeu, il a inscrit le troisième but danois du gauche sur une remise de Sisto ; à un quart d'heure de la fin, le numéro 10 de Tottenham et de la sélection du Danemark s'est jeté comme un mort de faim sur un ballon mal contrôlé par Ward et a trompé Randolph d'une frappe puissante du droit. Ce triplé porte à onze le nombre de buts en phase éliminatoire de Christian Eriksen qui, mardi, sans la bravoure du gardien irlandais, aurait pu alourdir encore plus l'addition !
 
Jefferson Farfan (Pérou)
Le but qui a libéré tout un peuple, juste avant la demi-heure de jeu : débordement de Cueva sur la gauche qui sert en plein cœur de la défense le numéro 10 péruvien dont la frappe puissante du droit ne laisse aucune chance à Marinovic et fait exploser l'Estadio Nacional de Lima. Et comme Farfan est un bon camarade, celui qui jouera le Mondial 2018 "à domicile" (il évolue au Lokomotiv Moscou !) a fêté le but en montrant au public un maillot de la sélection frappé du 9. Celui de Guerrero, son coéquipier suspendu pour un contrôle positif !

Jefferson Farfan a délivré le Pérou. (Reuters)

Préjuce Nakoulma (Burkina Faso)
Mardi, l'attaquant nantais a bouclé les éliminatoires du Mondial 2018 par un beau triplé pour le Burkina Faso, vainqueur 4-0 du Cap Vert dans un match pour le plaisir (le Sénégal, qui devance les Burkinabés au classement, était qualifié depuis vendredi dernier). Pointant à quatre buts, Nakoulma finit ainsi deuxième meilleur buteur de la zone Afrique, une longueur derrière Mohamed Salah.

Roberto Notarianni