(A. Mounic/L'Equipe) (L'Equipe)

Coupe du monde 2018 : l'équipe type de la première partie de semaine internationale avec Lemar, Meunier et Paulinho

Depuis jeudi, on a joué sur tous les continents dans la course au Mondial 2018. Voici l'équipe type de cette première partie de semaine internationale.

David De Gea (Espagne)

Oublié le cauchemar de l’Euro 2016 lorsque les Italiens avaient puni l’Espagne en huitièmes de finale et que De Gea avait vu Chiellini et Eder jaillir comme de beaux diables dans la surface, sans pouvoir les arrêter. Samedi, lors d'une nouvelle confrontation entre les deux sélections, le gardien de Manchester United s’est montré souverain, neutralisant sans trembler les conclusions de Belotti, Immobile, Insigne et Gabbiadini. Et la Roja l’a emporté 3-0, prenant une belle revanche.

Thomas Meunier (Belgique)

Nouveau carton des Diables Rouges sur la route vers la Russie. Après le 6-0 à Gibraltar puis le 8-1 face à l’Estonie, les Belges se sont acharnés encore sur Gibraltar, atomisés 9-0. Buteur lors de sa précédente prestation en sélection face aux Estoniens, Meunier s’est déchaîné jeudi dernier à Liège : un triplé et quatre passes décisives (deux à Romelu Lukaku, une à Eden Hazard, une à Dries Mertens) pour l’arrière droit du PSG (positionné sur le côté droit de notre défense à trois pour les besoins de notre équipe type).

Sergio Ramos (Espagne)

L’Espagne a abattu 3-0 l’Italie à Madrid et a pris une sérieuse option sur la qualification pour le Mondial 2018. Dans une équipe où la classe espagnole a parlé pendant toute la rencontre, le capitaine de la Roja s’est révélé impérial derrière, anticipant systématiquement Immobile et Belotti. Du grand art pour celui que l’on peut considérer actuellement comme le meilleur défenseur du monde.

Mats Hummels (Allemagne)

Lundi, face à la Norvège, l’Allemagne pourrait obtenir son billet pour le Mondial 2018. Vendredi, les hommes de Löw ont fait le plus dur en allant s’imposer 2-1 en République tchèque. Le but de la victoire est arrivé en toute fin de match sur une tête de Hummels, à la réception d’un coup franc de Kroos. Il s’agit du cinquième but du défenseur allemand avec la Nationalmannschaft, le premier depuis trois ans (France-Allemagne 0-1, le 4 juillet 2014, en quarts de finale du Mondial).

Sergio Busquets (Espagne)

La tour de contrôle de l’Espagne de Lopetegui dans l’axe. Avec une telle digue, ses coéquipiers peuvent se projeter sans appréhension en avant. Et son sélectionneur penser déjà au voyage en Russie en juin prochain.

Paulinho (Brésil)

Certains ont fait la moue le voyant débarquer à Barcelone. Parce qu’il n’a coûté «que» 40 M€ ? Parce qu’il évoluait depuis deux en Chine ? Eh bien, ils avaient tort ! Paulinho est un milieu de terrain costaud, intelligent et technique dont Tite, le patron de la sélection du Brésil ne voudrait se passer pour rien au monde. Surtout que le garçon a aussi le sens du but : en fin de semaine dernière, il a ouvert la marque après l’heure de jeu face à l’Equateur, réveillant une Seleçao peu motivé (ele est déjà qualifiée pour le Mondial depuis le printemps dernier), mais qui a fini par l’emporter 2-0 et glaner son neuvième succès de rang dans ces éliminatoires.

John Obi Mikel (Nigeria)

Dans le groupe de la mort qu’est le groupe B de la zone Afrique (Nigeria, Algérie, Zambie, Cameroun), les Super Eagles ont fait le trou en tête à mi-parcours (+4 sur les Zambiens, leur dauphin) grâce à leur 4-0 à domicile sur les Lions Indomptables. Le grand bonhomme du succès est John Obi Mikel, le milieu de terrain de Chelsea, auteur d’un but et de deux passes décisives.

Andrij Yarmolenko (Ukraine)

L’annonce de son transfert au Borussia Dortmund l’a probablement boosté. Toujours est-il que Yarmolenko a survolé les débats face à la Turquie dans ce choc de haut du tableau du groupe I à Karkhov, samedi. Son doublé a permis à l’équipe de Chevtchenko de l’emporter 2-0 et, profitant du report de Croatie-Kosovo, de prendre la tête, avec un point d’avance sur ces mêmes Croates et l’Islande. 

Christian Eriksen (Danemark)

Les Danois relancent la course à la qualification dans le groupe E en punissant 4-0 le leader polonais. Un beau succès qui porte la signature du milieu de Tottenham, Christian Erikssen, passeur décisif sur les deux premiers buts (Delaney puis Cornelius) et buteur sur le dernier. Le Danemark a rejoint le Montenegro à la deuxième place, à trois longueurs de la Pologne, sa victime de vendredi. 

Thomas Lemar (France)

Jeudi dernier, la France a explosé 4-0 les Pays-Bas et le milieu gauche monégasque a brillé de mille feux. Pas déconcentré pour un sou par les rumeurs du mercato, Lemar s’est calé sans aucun problème dans le système de jeu des Bleus, distillant ballon sur ballon. Et il a gratifié le public de Saint-Denis d’un beau doublé, avec en particulier une demi-volée du gauche extraordinaire. Sur le troisième but français, Lemar a fait preuve de vivacité en se trouvant à la réception d’une remise de Griezmann.

Isco (Espagne)

Samedi, lors d'Espagne - Italie, le Merengue jouait dans son jardin du Bernabeu. Et même s’il ne portait pas cette fois le maillot du Real, Isco a voulu régalé le public madrilène. Epoustouflant à chaque action, il a dessiné le succès de la Roja en réalisant deux buts en première période, trompant Buffon d’un coup franc à la 13e minute puis d’un tir à ras de terre à cinq minutes de la pause. Et, après l’heure de jeu, Isco a offert un caviar à Carvajal qui n’a pu surprendre le gardien italien. 

Roberto Notarianni