lukaku (romelu)de bruyne (kevin)hazard (eden)apres le 2eme goal de lukaku (romelu) (L'Equipe)

Coupe du monde 2018, demi-finales : Hazard-Lukaku-De Bruyne, le trio endiablé de la Belgique

Eden Hazard, Romelu Lukaku et Kevin de Bruyne sont les fers de lance de la meilleure attaque du Mondial. Leurs trois profils très différents offrent une complémentarité redoutable aux Diables Rouges.

Le premier est un dynamiteur et dribbleur émérite. Le second, un finisseur, puissant et intelligent. Le dernier, un meneur de jeu moderne, rapide, fin passeur et excellent dans le jeu sans ballon. Eden Hazard, Romelu Lukaku et Kevin De Bruyne ont l’avenir de la Belgique entre leur main. Et pour cause : si les Diables Rouges possèdent la meilleure attaque de cette Coupe du monde 2018, les trois compères n’y sont pas étrangers. Leur complémentarité sur le terrain est aussi insolente de supériorité que délicieuse à observer. Elle est le fruit d’une longue expérience commune en sélection, les trois joueurs se côtoyant depuis 2010 (Hazard est quant à lui arrivé en 2008) chez les Diables Rouges. Mais aussi d’oppositions régulières dans le Championnat anglais, où ils évoluent depuis plusieurs années.

Avec la sélection belge, chacun son rôle. Kevin De Bruyne occupe une place plus reculée que ses deux partenaires, y compris lors de la rencontre face au Brésil où il avait été positionné plus haut qu’à l’accoutumé par Roberto Martinez. Lors des attaques rapides, c’est lui qui impulse l’action en cherchant la verticalité par la course ou par la passe. Face à la Selecao, il a par exemple effectué seize transmissions vers l’avant sur vingt-quatre dans la moitié de terrain adverse. Logiquement, il fait partie des joueurs qui créent le plus d’occasions lors de ce Mondial. Seuls Mesut Özil (5,5 occasions créées par match mais seulement deux rencontres jouées) et Neymar (4,6 occasions créées par match) font mieux que le milieu de terrain de Manchester City (4 occasions créées par match).

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Leur complémentarité sur le terrain est aussi insolente de supériorité que délicieuse à observer.

Enfin, Eden Hazard endosse le costume du dribbleur fou, capable de déstabiliser les défenses à lui tout seul. La dernière statistique en date est historique : le joueur de Chelsea a réussi dix dribbles sur dix tentés lors du match face au Brésil, une première dans l’histoire de la Coupe du monde depuis qu’Opta a commencé à l’analyser en 1966. Seuls Messi et Isco (5,8 dribbles par match) sont davantage partis en un contre un qu’Eden Hazard lors de ce Mondial. L’attaquant des Diables Rouges, qui se retrouve donc souvent en position de frappe, a tenté sa chance à treize reprises, plus que tout autre joueur de la Belgique. Et sera l'un des principaux dangers mardi s'il reste dans la continuité de son exceptionnel match face à la Selecao.

Romelu Lukaku, quant à lui, occupe le rôle du finisseur. S’il a souvent été critiqué pour son manque de qualité technique, il a prouvé sur ce Mondial qu’il avait d’autres atouts à faire valoir. Au-delà de son sens du but, le Belge créé des espaces pour ses coéquipiers, comme on a pu le constater sur le contre éclair qui a offert la victoire face au Japon. Trop cantonné à un rôle de pivot ou de finisseur de surface à Manchester United, Lukaku montre davantage sa mobilité avec la sélection belge. Comme lors du match face au Brésil, lors duquel il a effectué plusieurs courses à partir de l’aile droite. Dans la zone de vérité, l’attaquant fait parler sa précision. Meilleur buteur du Mondial (4 buts) derrière Harry Kane (6) et à égalité avec Denis Cheryshev et Cristiano Ronaldo (4), Lukaku a frappé onze fois au but (9 fois dans la surface) et n’a échoué à attraper le cadre que trois fois. Surtout, il est capable de s’essayer de la tête (4 fois), du pied droit (3 fois) comme du pied gauche (4 fois).

Hazard a réussi dix dribbles sur dix tentés lors du match face au Brésil.

Antonin Deslandes