(S.Mantey/L'Equipe)

Coupe de la Ligue : Paris terrasse Lyon aux tirs au but

À l'issue d'une rencontre ô combien équilibrée (0-0), le PSG a remporté la dernière Coupe de la Ligue face à Lyon (6-5 t.a.b.). L'OL ne jouera pas de Coupe d'Europe la saison prochaine s'il ne gagne pas la Ligue des champions.

La leçon : Les deux l'auraient méritée

À circonstances exceptionnelles, finale exceptionnelle. Pour la 26e et ultime édition de la Coupe de la Ligue, le Paris Saint-Germain a inscrit son nom une neuvième fois au palmarès. Concurrencés de bout en bout par l'Olympique Lyonnais, les Parisiens se sont imposés au bout de la nuit (0-0, tab 6-5). Les hommes de Rudi Garcia, dans l'obligation de l'emporter pour disputer les barrages de la Ligue Europa, s'inclinent la tête haute, après avoir rivalisé sans complexe, voire mieux. Le PSG a bien failli prendre le large par Neymar (8e, 87e) ou Idrissa Gueye (43e)... Mais les Rhodaniens ont cru à l'Europe, notamment sur un débordement ravageur de Léo Dubois (45e), une frappe déviée de Memphis Depay (50e) ou encore un coup franc de Maxwel Cornet. Passé le carton rouge distribué à Rafael (119e), avant un coup franc expédié dans les nuages, l'outsider pensait avoir échappé au pire. Mais le sixième tir au but, frappé par Bertrand Traoré et arrêté par Keylor Navas, a laissé Pablo Sarabia conclure une finale tendue. Une terrible déception pour des Lyonnais méritants, mais qui ne verront pas l'Europe la saison prochaine... sauf s'ils remportent la Ligue des champions.

Le gagnant : Deux équipes physiquement prêtes

Le 7 août pour l'OL, le 12 pour le PSG : les échéances européennes arrivent vite pour les deux derniers engagés français en Ligue des champions. Et si les deux équipes devaient montrer leurs capacités à encaisser un rythme de compétition, la chaleur (32 degrés au coup d'envoi) et la prolongation ont constitué un test de choix. Bilan : Paris n'a pas affiché de signe de moins bien (hors crampes de Thiago Silva pour son dernier match en France et une sortie prématurée pour Layvin Kurzawa), et Lyon a brillé dans ce registre pendant 70 minutes, avant de trouver un second souffle. Mention spéciale à Maxence Caqueret, inépuisable dans le repli défensif 120 minutes durant. Une inconnue néanmoins : Mauro Icardi, que personne n'a vu sur le terrain. Le PSG paraît prêt à encaisser les uppercuts de l'Atalanta, moins à créer du jeu et Lyon semble avoir les armes pour paralyser la Juventus. Qui sait, cette finale pourrait beaucoup ressembler au huitième de finale retour, les Italiens éprouvant les mêmes difficultés au moment d'utiliser avec efficience le ballon.

Le perdant : Bruno Guimarães, toujours en retard

Il aura fallu attendre 61 minutes pour que le seul élément vraiment en-dessous côté lyonnais soit sanctionné d'un carton jaune. S'il faisait partie des joueurs craints par les Parisiens, Bruno Guimarães a semblé emprunté. Le Brésilien aurait dû être averti bien plus tôt, auteur de quatre grosses fautes. Heureusement, Rudi Garcia a eu la présence d'esprit de le remplacer juste après une dernière main dans la bouche de Neymar. Bougé par Marquinhos dès les premiers instants, en difficulté sur les percées de Neymar ensuite, le Carioca a vécu un difficile retour express au pays. Pire, il n'a que trop peu ajusté ses passes, et mal géré les transitions (6 ballons perdus). L'entrée de Thiago Mendes a redonné de l'allant au milieu lyonnais. Bref, Guimarães devra relever la barre pour la Ligue des champions.

Théo Troude